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Visley Oyié analyse l’actualité culturelle sur Culturebene.com

Manu Dibango, une légende vivante…

Incontestablement Manu Dibango est la fierté du Cameroun, la fierté de l’Afrique. Il a célébré ses 80 ans en décembre dernier, et depuis le début de cette année 2014, il baigne véritablement au cœur de plusieurs récompenses entre autres le Prix de la Francophonie. Nous nous souvenons bien il y a quelques jours lors de la célébration du cinquantenaire de la Croix Rouge Camerounaise, il a été fait ambassadeur de cette organisation, et  on n’oublie pas la prochaine célébration de la fête de l’Unité qui sera teintée par la publication de son ouvrage « Balade en saxo » qui a pour auteur Gaston Kelmann du célèbre ouvrage « Je suis noir je ne mange pas le manioc ». Donc pour vous dire que Manu Dibango c’est cette grande carrière là, mais aussi et surtout cet esprit de partage et cette humilité qui habite et anime l’homme qui pense avoir tout eu dans sa vie, et veut aujourd’hui partager cela avec une jeunesse compétente qui en veut. Nos prières sont que les talents que regorge notre terre puissent aussi connaitre cette chance, et c’est dans cette optique des choses que Manu a décidé de ne plus venir en spectacle au Cameroun avec son groupe, mais partager la scène avec des jeunes d’ici. Initiative louable, de la part de ce monument de la musique africaine.

Célébration « artististique » de la fête nationale OUI, mais aussi temps opportun pour penser une politique culturelle « efficace »…

Dans quelques heures nous vivrons la 42ème célébration de la fête nationale du Cameroun et à cette occasion le ministère des arts et de la culture organise un grand concert gratuit où on retrouvera avec beaucoup de bonheur le groupe X-MALEYA, Coco Argentée, Manu Dibango, K-Tino et pas mal d’autres artistes. C’est vrai que c’est pour célébrer la fête nationale et nous sommes tous camerounais, seulement il ne faudrait pas (à l’avenir) attendre 6 voire 7 mois avant d’organiser de telles rencontres artistiques. Vous remarquez aujourd’hui qu’il n’existe véritablement pas d’industrie musicale, il y a la piraterie qui dicte son pouvoir, il y a le droit d’auteur qui est fragilisé, bref, je pense que c’est l’occasion pour ces artistes de dire au Minac qu’il est temps de prendre les taureaux par les cordes en trouvant une politique culturelle efficace qui permettra à ces derniers de vivre de leurs productions.

 

Coupe du Monde Brésil 2014, la Miss Cameroun a aussi son mot à dire…

C’est vrai que les yeux sont plus tournés vers les trente sélectionnés par l’entraineur Volker Finke, mais on a vite fait d’oublier qu’il y a certes la compétition de football dans cette fameuse Coupe du monde Brésil 2014, mais aussi le volet culturel avec la participation de la Miss Cameroun et Miss Monde Cameroun Valérie Denise Ayena à cette édition. Cette camerounaise est très brillante et regorge de beaucoup de potentialité. Elle n’y ira pas pour se balader, elle fera tout pour défendre le label CAMEROUN, c’est donc l’occasion ou jamais de lui apporter notre soutien, que ce soit l’Etat, les multiples entreprises du pays, et même individuellement pourquoi pas ? C’est très important, afin de permettre que cette beauté et cette intelligence 100% made in Cameroon puisse y connaitre une participation honorable.

 

OUI, le cinéma camerounais est compétitif à l’échelle internationale…

« La poudre aux yeux » du réalisateur Richie En-dada c’est l’histoire de ces hommes de médias qui vivent parfois une grosse galère dans notre pays, ces derniers font parfois plusieurs mois avant d’entrer en possession de leur rémunération ou même jamais, bref, les réalités des relations patrons/employés en général, et Journalistes et patrons de presses en particulier. Sujet sans doute sensible mais non moins pertinent, surtout quand on sait que le film en question a été projeté le samedi 03 mai dernier au festival Vue d’Afrique au Canada, date de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Et notre jeune compatriote Richie En-Dada s’y est vu applaudi et félicité. C’est une bonne chose pour le cinéma camerounais, et ça prouve à suffisance que ces acteurs du secteur du 7ème art se battent malgré le manque de matériels adéquats, le manque de financement, le manque de salles de cinéma pour projeter leurs films, bref ils font avec les moyens de bord comme on dit communément. Aujourd’hui, ils ont décidé de transcender ces difficultés et d’aller à la conquête d’un nouveau public et d’un espace nouveau, quitte à ce qu’il soit le plus averti en la matière, et Richie En-Dada a le mérite d’avoir oser, prouvant au yeux du monde qu’il y a de la matière au Cameroun. On attend à présent la réplique qui pourrait peut-être venir du gouvernement via le ministère des arts et de la culture, car ces génies doivent être encadrés.

 

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