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Dj Labastille 1er : « Le monde de Dj est très hypocrite »

Bonsoir Labastille 1er, et si tu commençais par nous dire d’où est partie cette passion pour le DJing.

La passion pour le DJing se fait ressentir depuis ma tendre enfance ; disons qu’à la base je voulais devenir chanteur, mais je n’ai jamais trouvé le feeling et la voix qui va avec (rires).

Et les débuts ont été effectifs quand exactement ?

Je devais faire la classe de 4ème à l’époque, si mes souvenirs ne me trompent pas. Mais une fois les bases établis, je commençais à avoir la maitrise de la chose en classe de 1ère et j’officiais déjà dans une boîte de nuit, le SOON Night Club du côté de Kondengui à la descente Carrossel.

Et quels étaient tes modèles à l’époque ?

Disons que j’étais plus inspiré par des grands-frères comme Dj SniperDj Manu KillerDj Pat CoolDj Ludo et d’autres Dj à l’international.

Mais avant le SOON Night Club tu avais déjà fait du chemin…

Bien sûr, mais dans des snacks comme l’Alizé, le FROTAMBO (où j’ai créé le concept du Mercredi), JC etc. Mais beaucoup plus aussi les soirées car ça me rapportait pas mal de sous.

Comment Labastille 1er quitte son cadre restreint de Kondengui pour rejoindre la grande famille du Showbiz de la cité capitale ?

Mon envol s’est fait grâce à la confiance que m’a faite le grand-frère Manu Killer ; un beau matin il est venu me détacher de mon boulot et m’a dit : « Petit tu fais bien ; qu’est-ce que tu fous ici, viens je t’emmène en boîte ». C’est comme ça qu’il m’emmène au Club SAFARI et me présente à Emmanuel Nguélé, et le courant est passé très vite. Je n’ai pas douté de moi, alors je me suis mis à fond, voilà comment je saisi ma chance et tout est parti de là. Donc c’est Manu Killer, à qui je fais un big up en passant, qui m’a tenu la main pour m’emmener à la cour des grands.

Quelles ont été les difficultés auxquelles tu as dû faire fasse à tes débuts dans cette cour de grands ?

Mon arrivée au Club SAFARI n’a pas été de tout repos ; vous savez, vous trouvez des gens et du coup les regards sont sur vous, des regards parfois de mépris mais aussi d’inquiétude. J’étais très jeune au milieu des grands, et le monde de Dj est très hypocrite. On cherche toujours à étouffer ceux qui sont bons pour qu’ils ne s’expriment pas etc. Croyez-moi, à un moment j’ai voulu tout abandonner, car je craquais déjà. N’eut été ma forte détermination, je ne serais peut-être pas là à répondre à vos questions aujourd’hui. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais ça a été très difficile.

Le plus difficile c’était quoi exactement ?

Les relations humaines. Elles sont très compliquées entre Dj.

Il se dit très souvent que les Dj se droguent pour se maintenir en forme ; tu confirme ?

Honnêtement, c’est vrai qu’il y en a qui prennent des choses pour certainement se booster… Bref, Dj Labastille 1er n’en fait pas parti ; déjà je ne fume pas, je ne bois pas non plus. Pour tout vous dire, il suffit d’un verre de bière pour que je sois K.O.

Dj Labastille 1er est spécialisé dans quel registre ?

Je dirais que je suis polyvalent, c’est peut-être aussi mon grand atout, et je suis fier de compter parmi ces rares Dj qui n’ont vraiment pas de spécialité et qui s’en sortent partout. House music, electro, coupé-décalé, bikutsi, Dombolo bref tout. Voilà pourquoi depuis le départ de Manu Killer vous remarquerez que c’est moi qui fais les premières plages. Voilà pourquoi je n’ai pas vraiment de concurrent.

Manu Killer et toi êtes restés en contact ?

Bien sûr, c’est mon père spirituel, il me donne toujours autant de conseils. On dit certes que nous sommes des hommes et nous avons des défauts, mais Manu Killer avec moi, a plus de qualités. Merci vraiment pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour moi.

Un bon Dj gagne en moyenne combien au pays?

Ici il y en a qui gagnent 500 000 frs/mois, mais il y en a qui gagnent des sommes minables comme  60 ooo frs voire même moins. Mais l’atout principal d’un Dj, c’est sa popularité. Quand un Dj est très connu, il a plusieurs activités parallèles. Mais je ne vous donnerai pas mon salaire (rires). Je ne me plains pas en tout cas.

Les Dj s’attirent beaucoup les regards des filles ; comment Labastille 1er arrivent à résister à ces tigresses de la nuit ?

(Rires) Vous savez, je me cherche dans la vie. Je ne vais tout de même pas les refouler violemment, surtout si elles viennent me faroter à la cabine, ayant apprécié ma programmation. Mais ça s’arrête là. Coucher avec des centaines de filles parce qu’on est populaire, je ne connais pas ça.

Le sentiment le plus triste que puisse éprouver un Dj lors de son travail ?

C’est quand malgré tous les efforts, vous remarquez que les gens restent toujours assis. Heureusement ça ne m’est jamais arrivé.

Tes contacts ?

97 28 58 57 ou me retrouver avec le nom Labastille 1er sur facebook, tweeter et instagram.

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