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Owona Bibeguelé Moîse: « Ateba Eyene, une grenouille qui se prend pour un bœuf »

Monsieur Ateba Eyene, Dans votre démarche de politicien en plâtre peint dont la vanité politique, malgré l’estampe Rdpc, s’est toujours limitée entre le flair des fumets des bons banquets et l’obstination des premières places dans les tribunes publiques, il y a trop de silence, trop d’omissions, trop de mauvaise foi quand vous n’arrêtez pas de déclarer, à travers les antennes de radio, que Laurent Esso est un pingre qui ne vous a remis «que» 100.000 francs CFA, lors de votre dernière rencontre. En outre, dans la foulée de votre litanie inquisitoriale pour tenter, de manière ubuesque, de voler au secours de votre «frère du village» Emmanuel Etoundi Oyono, récemment condamné à 3 ans d’emprisonnement avec sursis pendant 5 ans, assorti d’une amende de 2 millions et 400.000 de dépens, dans une affaire de droit commun qui a longtemps défrayé la chronique, dans le mauvais sens et dont la vérité est enfin connue, votre parti-pris est bizarrement si évident qu’il vous fait étonnamment perdre, le sens du discernement dans la grossière exubérance de vos accusations. 

Vous ayant suivi depuis de longues années dans vos sempiternelles interventions radiotélévisées, vous ne pouvez évoluer que dans ce registre où vous semblez exceller, même pour divertir, régulièrement, l’opinion nationale. Malheureusement, aujourd’hui, votre mauvaise foi fait tomber le masque qui couvrait jusque-là, votre activisme oratoire débordant, pour dévoiler aux yeux de l’opinion, un tribaliste primaire. Heureusement, le Chef de l’Etat, Paul Biya, Président de tous les Camerounais, s’adressant à ses compatriotes le 31 décembre 2013, a entre autres dérives, condamné avec la dernière énergie, le tribalisme. Passons! 

Plus préoccupant encore, vous apparaissez davantage comme un gourou de ces officines occultes où les donneurs d’ordre sont goulûment les flagellateurs publics, comme vous. 

Habitué à vous abreuver à ces élixirs de jouvence où l’argent facile coule à flots, c’est normal que vous trouviez très maigres les 100.000 de francs prétendument remis à vous par Laurent Esso. Loin de moi toute prétention à vouloir défendre M. Esso, qui n’en a d’ailleurs point besoin et avec qui je n’ai surtout aucun lien, en ma qualité d’intellectuel modeste, je retiens de vos envolées médiatiques, une chose: à votre demande, Laurent Esso vous a reçu, non sans vous remettre au final, en africain noble, une petite enveloppe. Combien de hauts commis de l’Etat, de chez nous, se donnent-ils la moindre peine pour recevoir d’autres Camerounais? 

Reconnaissons-le, en voulant le diaboliser, vos propos contre M. Esso, sur les antennes des FM de la capitale, ont plutôt permis à l’opinion de se rendre compte d’un fait digne d’intérêt. Le Sawa, qu’on dit pourtant très fermé, s’ouvre à d’autres. Bien mieux, il partage même ce dont il dispose avec les autres, contrairement à plusieurs de «nos frères», renfermés et visiblement mille fois plus riches que lui. Suivez mon regard. Seulement, n’est-ce pas pure dérision, que le «mendiant» qui reçoit une obole d’un bienfaiteur en fixe préalablement le montant avant de la recevoir ? En d’autres termes, Charles Ateba Eyene, aurait-il voulu, auparavant, déterminer le montant d’une bienveillance que lui fait, sans calcul et sans arrière-pensée, le ministre d’Etat, ministre de la Justice ? 

De toutes les façons, M. Ateba Eyene, sachez que, pour un cadeau qu’on vous remet gracieusement et spontanément, il ne sert à rien de se parer d’une mine d’ogre en colère, surtout qu’il est naturellement établi que la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit, qu’il s’agisse d’un milliard ou de 10 francs. Les «petits» 100.000 FCFA de M. Esso, vous les avez jetés où? Le don, il était maigre, à votre goût, et vous ne l’avez pas repoussé ! Était-il seulement obligé de faire ce geste ? Et vous avez attendu tant de mois pour en parler: un prétendu homme poli¬tique, comme vous aimez à vous présenter dehors, a de la retenue et ne déblatère pas à tout va comme vous le faites. 

Vous niez, de manière éhontée, le sens de ces valeurs morales en fermant délibérément les yeux sur ces évidences naturelles, pour la seule raison que vous voulez secourir un «frère du village», bien qu’auteur d’un double crime. 

1- Contrairement aux manipulateurs du dimanche qui ont voulu tronquer la vérité, il me souvient de cette honteuse affaire dont le ministère public s’est saisi, après que des journalistes interpellés ont été auditionnés à la Dgre et la Pj, Laurent Esso, qui n’a jamais été le plaignant, a vu son image fortement écorchée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. 

2- Un être humain, le journaliste Bibi Ngota, en a trouvé la mort. 

M. Ateba Eyene, voyez-vous, on en vient alors à laisser prospérer des maux qu’on aurait pu éviter, à élever ces vipères qui, demain, vont inéluctablement nous inoculer leur venin mortel, à héberger des monstres qui seront redoutables pour notre société. Voilà qui vous êtes: une grenouille qui se prend pour un bœuf et qui voudrait, par-dessus le marché, inspirer le respect de ses compatriotes. Je vous fais donc cette lettre ouverte parce qu’il ne faut pas que, un jour, ces jouets que vous vous évertuez maintenant à tenir délicatement entre les mains, au nom de la seule tribu, vous explosent demain à la figure. 

En attendant que vous soyez classé monument historique, après avoir été chaque semaine, depuis de longues années, un instrument de diversion nationale dans les médias. 

Et sachez, pour terminer, qu’autant la tribu ne se partage pas seulement en temps de malheur, autant votre «frère» Etoundi Oyono ne représente rien, chez les Beti be Nanga, car pour les fils du Grand Centre qui le connaissent mieux que vous, l’homme n’est qu’en réalité qu’un brigand caché. Et ne mérite qu’un seul lieu: la prison. 

Très fraternellement ! 

Notable Ewondo Natif du Nyong et So’o 

E-mail : mose_owonabbeguele@yahoo.com 

Nb. Le surtitre, le titre et le chapeau sont de la rédaction

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