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PAKO : « Pour moi, les hommes sont des tableaux ambulants »

Artiste-peintre, designer, et surtout plasticien, Koloko Pascale, plus connu sous le nom PAKO est une des rares figures qu’on ait eu le privilège de découvrir lors de cette édition 2014 du Annual Show. Alors qu’il finissait à peine son clothes-painting (superbe performance du painting sur la tenue d’un modèle), nous nous sommes empressés de recueillir ses premiers mots aux fins de mieux en savoir sur lui.  Véritable attraction de cette édition, ce génie de la peinture nous raconte son vécu.

Belle performance déjà, que celle que vous nous avez servi il y a juste quelques minutes ; peut-on avoir l’appellation d’une telle prestation ?

Bah, quand j’étais à l’œuvre j’ai cru entendre les gens dire que c’est du body painting, or ça n’a rien à voir car le mannequin qui me servait de modèle était entièrement vêtu. Là je faisais de la création en live  sur son vêtement et en quelques minutes j’ai reproduit quelque chose de très beau avec une certaine précision. Vous avez remarqué les motifs et les couleurs ; c’est un peu ce qui fait la particularité.

Vous faites bien de parler de précision car la vôtre frise la perfection ; on dirait presque des motifs floqués par des appareils adéquats. Comment faites-vous pour réussir votre coup ?

Disons que ce « coup » de pinceau –comme vous le dites- est le fruit de plusieurs années de travail. Il est vrai que j’utilise également de la bande adhésive selon les figures que j’ai à l’esprit, mais j’ai surtout beaucoup d’expérience en la matière et ça devient comme un jeu pour moi.

Où vous êtes-vous formé ?

Cela remonte à plusieurs années, vous disais-je ; je suis un autodidacte. C’est vrai que j’ai beaucoup appris aussi aux côtés de ma sœur quand je m’installais à Paris…

On peut avoir son nom ?

Elle se prénomme Lydie.

Sinon, qu’est-ce qui vous a inspiré ce métier ?

Vous savez, au commencement pour moi le but c’était de faire beaucoup de partages et de recherches aussi. J’aime bien échanger avec les autres et je suis un vrai féru de l’art. C’est vrai que par la suite il y a eu l’admiration du public et je me suis dit : Tiens, tu peux bien continuer…

On remarque plus le rouge, le blanc et le bleu dans votre travail ; ces couleurs ont-elles une signification particulière pour vous ?

En fait je travaille avec beaucoup de couleurs ; il y a de l’orange, du jaune… Bref je travaille avec beaucoup de couleurs et c’est ce qui rend plus vivant mes créations. Par contre, je ne travaille pas beaucoup avec du vert car j’ai du mal. Mais c’est sur du noir que je m’en sors véritablement. Donc vous remarquerez que très souvent c’est sur des vêtements de couleur noire que m’exprime. Je suis un caméléon, pour ainsi dire (rires).

Et ça fait exactement combien de temps que vous exercez ?

Une bonne quinzaine d’années ; à la base je suis artiste-peintre et plasticien. Là je suis plus dans mon élément de création sur des tenues, car les hommes pour moi sont des tableaux ambulants (rires)

Et où êtes-vous basé ?

Bon, je dirais que je suis plus constant à Douala au Cameroun, plus précisément à Bonapriso. Sinon je suis toujours en France mais j’envisage mon retour au pays. J’ai dû quitter Paris pour le Sud de la France. Mais je suis resté profondément camerounais hein ; je ne suis vraiment jamais parti complètement si ce n’est physiquement. Les émotions restent, et le pays vibre en moi partout où je me trouve.

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