AKEVA du groupe AKUMAAH officiellement dans les bacs

Treize ans déjà qu’ils sont en activité dans l’industrie musicale, mais il leur fallu prendre tout leur temps pour mettre de leur côté les atouts nécessaires pour s’y faire une place de choix. Le groupe AKUMAAH vient ainsi de livrer son tout premier et non moins riche et éclectique album : AKEVA.

Ils sont donc trois : Feelhip, Ahsan et Jayci, complémentaires et plus que jamais prêts à bousculer les choses dans le showbiz continental, mais surtout local. Il souffle de fait comme un air de revanche, revanche pour soi et contre soi-même, soucieux de marquer tout un public, et se lancer à la conquête du monde. Treize ans c’est énorme certes, mais ils le sont encore quand on acquiert assez d’expérience pour présenter une œuvre de qualité qui ne souffre d’aucune contestation. Treize années de préparation donc, une évolution dans le temps en alliant des sonorités anciennes (2005) à celle présentes, non sans une touche de connaisseurs et d’aînés en l’occurrence André Manga et Serge Maboma pour la bass. Il fallait alors valoriser cette richesse et cet héritage qui leur ont valu le nom AKUMAH.

Douze titres merveilleusement chantés en français, Ngumba (de l’Océan), Bafia et Douala dans des styles variés et mélodieux, Akéva est tout simplement un délice à consommer sans modération.

« Oui, c’est du bon », comme ont dû le scander certains hier jeudi au Centre Culturel Camerounais à l’occasion de la dédicace du groupe ; des textes purs sur des mélodies africaines auxquelles se greffent merveilleusement quelques riffs de guitares électriques et des synthés minutieusement agencés. De la coloration locale, voilà désormais le credo AKUMAAH. Un choix qui d’ores et déjà s’avère payant, vue l’enthousiasme des uns et des autres présents dans la somptueuse salle de culture. Et pour ajouter une couche d’authenticité à la circonstance, un défilé de streetwear by ANOFEL ; ce jeune designer de rue, concepteur des tee-shirts des stars du jour, opérait alors une fusion entre modernisme et traditionnel en greffant des tissus pagnes et accessoires locaux aux polos et t-shirts qu’il a pris le soin de customiser.

Les ex membres du 7^thSign rassurent alors sur leur objectif : « Nous sommes conscients d’avoir mis un sacré temps pour commettre notre premier disque et que nous sommes face à plusieurs autres artistes très talentueux qui se sont déjà fait un nom dans le circuit, mais nous avons la conviction d’être venus faire bouger les choses et nous y faisant une place de choix ».