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Martial Bissog : « Les annonceurs doivent plus casquer pour mieux valoriser les artistes…»

Il joue un rôle essentiel au sein du comité d’organisation des Canal 2’Or 2015 ; Martial Bissog, sans détour répondait aux questions de notre reporter, autour de cet évènement qui à quelques jours de sa tenue, captive de plus en plus les attentions. Les coulisses, les couacs, les innovations de cette années… Lire la suite

Bonjour Martial Bissog ; c’est un plaisir de vous avoir dans nos colonnes pour plus de détails sur les Canal 2’Or, 10ème halte.

Merci bien, Dariche, et bonjour à toute l’équipe de Culturebene qui se déploie autour de cet évènement que nous voulons grandiose. Vous êtes d’ailleurs un média partenaire et de choix, et de vous recevoir ce jour chez nous, nous rassure encore plus.

D’entrée de jeu, s’il faille s’enquérir des avancées des choses relativement aux préparatifs, qu’avez-vous à nous révéler ?

Disons que Canal 2’Or 10ème édition, tout d’abord l’amorce c’est Vendredi 27 février prochain au village de l’évènement, et le grand soir c’est samedi 28 au Palais des Congrès de Yaoundé avec Tapis rouge et tout ce que vous pouvez imaginer de glamour, de chic et de prestige. Alors, je disais tantôt que la veille (vendredi) au village de l’évènement, on vivra la folie artistique camerounaise, un véritable mouvement culturel où les artistes rencontreront leur public, sans oublier les échanges entre professionnels sur entre autres la gestion et le management artistique, la production etc. Et tout à côté, on vivra de l’animation avec des stars en herbe, ces petits génies qui veulent bien une vitrine pour étaler leur talent ; d’ailleurs c’est un appel que je lance à leur endroit.

Depuis 2004, Canal 2’Or se positionne comme l’un des évènements majeurs de la sous-région en termes des récompenses artistiques ; s’il faille rentrer succinctement dans sa genèse, que nous diriez-vous ?

Vous savez, la fabuleuse histoire de la télévision c’est qu’il y a des archives, et on ne triche pas avec ça. Ça fait exactement 10 ans, et en autant d’années chacun peut se faire une idée sur son parcours ; maintenant, tout n’est pas parfait, beaucoup reste à parfaire, et c’est justement dans ce souci d’amélioration que nous nous inscrivons pour cette dixième édition. Tout est parti en 2004, d’une simple idée selon laquelle Canal 2 est une télé plus proche du peuple, on a voulu coller à cela un évènement qui puisse répondre au désidérata du public surtout que dans le domaine artistique, le Cameroun est une grosse plateforme. C’est vrai qu’il a bien fallu se référer aux évènements organisés ailleurs notamment en Afrique du Sud, au Nigéria et j’en passe. Il fallait donc récompenser nos artistes locaux qui font un boulot incroyable. En 10 années nous arrivons à maturation, et cette maturation n’a été rendue possible que grâce au concours d’une équipe dynamique et professionnelle dont je me permets de citer quelques noms : Mme Colette Chatue la Présidente du comité d’organisation,  Joyce Fotso à la communication, Eric Joseph Fotso qui s’occupe de la pré et la post production (spécialiste de l’audiovisuel), Liliane de Massock dans le rôle central du protocole général, Chinois Yangeu et Patricia Bowen pour ce qui est de la direction artistique, Jacky Nguetzou, Liliane Njapoum, bref, c’est tout un gros collectif qui s’attèle à la tâche. Nous formions une famille mononucléaire, aujourd’hui, pour grandir, nous avons sollicité les services d’un cabinet d’experts qui est PROXIMITY, avec M. Serge Constant Ebene (Professionnel de la communication) qui est le régisseur de l’évènement, sans oublier moi-même qui vous parle, qui joue un rôle dans cette grosse machine…

Sans vous couper, pouvons-nous amorcer l’aspect « innovations », disons dans le sens de l’implication d’autres confrères dans le comité central de l’organisation de cette 10ème édition qui se veut spéciale… Vous y pensez toutefois ?

Vous êtes vous-même déjà dans le comité d’organisation. Vous savez, nous autres sommes juste une équipe-moteur en interne chargée d’implémenter le travail pour tout le groupe. C’est d’ailleurs vous, médias, qui portez ce projet. Culturebene.com est même plus impliqué que par le passé car il est Média Partenaire.

Toujours dans les innovations, vous passez d’un an à deux ; pourquoi ?

Après neuf éditions, il fallait bien faire un break pour penser désormais plus grand avec l’évolution que nous vivons aujourd’hui en termes de technologie… D’ailleurs, Canal 2 est devenue une chaîne leader, on ne nous pardonne pas d’errements. Vous savez, il m’arrive de remarquer dans des télévisions parfois 10 minutes de blanc d’antennes, mais pour peu que cela survienne ne serait-ce que pour 1 minute sur Canal 2, on se déchaîne direct sur nous. Comme pour vous dire qu’on ne nous pardonne rien, et ça prouve à suffisance que le peuple nous porte et a un œil sur nous. Canal 2’Or c’est d’abord une grosse production télé, alors il faut déployer un énorme dispositif technique, un dispositif qu’on a multiplié par 10 cette année. En termes de récompenses, nous nous sommes ouverts aussi car nous n’allons tout de même pas attendre que le Président Paul Biya parle de l’intégration sous-régionale, ce côté s’ouvre à nous alors il a bien fallu que nous récompensions ces artistes d’ailleurs qui nous font aussi danser ici et font du bon travail…

Douala, Yaoundé, on  se serait dit aussi Bamenda, pourquoi pas… Vous y pensez tout de même ?

C’est une très bonne question, qui d’ailleurs marque la volonté de tous de tourner dans tout le triangle national, et pourquoi pas, porter les Canal 2’Or à Libreville au Gabon, ou à Malabo en Guinée. On est dans cette logique, rassurez-vous. Après Douala, nous sommes à Yaoundé, peut-être bientôt viendront Buéa, Limbé etc.

Sinon, tout se passe-t-il comme vous l’espériez ? A quelques jours de l’évènement…

Tout se passe plutôt bien, mais vous savez nous ferons du direct et il y a toujours des aléas sur ce point. Même quand vous croyez avoir vu et revu tout les aspects de la chose, il peut toujours survenir un petit incident qui n’est généralement pas grave hein. Donc on se prépare à tout. Canal 2’Or, je le souligne, c’est au moins 500 mains qui travaillent sans relâche.

Et quid des artistes nominés ? Vous les rassurez sur leur traitement, leur prise en charge ?

Ecoutez, nous avons tout pris en charge, en termes de commodités, hébergement, le transport, bref l’organisation a mis tous les moyens nécessaires à ce niveau. Ailleurs on voit des artistes arriver avec toute leur équipe dans leurs jets privés etc, mais nous, nous prenons nos nominés devant leurs portes, et nous les ramènerons chez eux une fois la cérémonie finie.

Sauf qu’il y a toujours des artistes qui à la fin se plaignent ; pourquoi selon vous ? Et que leur dites-vous aujourd’hui pour cette 10ème édition ?

Vous êtes un bon journaliste, donc comprenez que l’on ne revienne pas sur ces petites polémiques infertiles ; l’essentiel ici c’est de ressortir la part des annonceurs. Vous savez, on a malheureusement la culture de la pauvreté chez nous ; il y a encore des émissions télés chez nous où on gagne toujours des stylos, des émissions radios où on gagne des crédits de communication de 50 frs, et c’est insultant ! Je suis d’accord avec vous mais c’est notre environnement qui veut ça, c’est un contexte général. En Côte d’Ivoire par exemple, la Miss gagne une villa estimée à près de cent millions plus un véhicule neuf. Chez nous… Bref vous savez ce qu’on remet à ces filles… Mais je vous dis tout de suite que nous sommes en train de positionner les Canal 2’Or comme un évènement Premium, et les camerounais doivent se mettre en tête que pour organiser une bonne cérémonie des Canal 2’Or, c’est pas à moins d’un milliard. Parce que faire voyager déjà une cinquantaine d’artistes en classe Business, vous savez ce que ça coûte…

Oui, mais et votre part dans le choix des annonceurs…

Justement c’est où je voulais en venir ; nous essayons de faire comprendre aux annonceurs qu’il faille casquer pour mieux valoriser les artistes. Parce qu’aujourd’hui, pour peu qu’un annonceur vous ait donné 1 million de francs, il vient même mettre des draps dans votre chambre, bref, c’est un branding sauvage ! Il y a des annonceurs qui, pour 100 mille qu’ils vous donnent, vont jusqu’à mettre des banderoles aux funérailles de votre grand-mère. Et ça c’est pas bien ; la communication est devenue subliminale. Votre spot doit plutôt passer en flash, et susciter la curiosité, juste quelques secondes, pas plus. Ici certains se disent qu’il faille faire dix minutes ; c’est dommage. Or même s’il faut le faire, il faut y mettre du prix. C’est de ça dont il est question.

Et en marge de cette grande célébration, y aurait-il autre chose ?

Oui, nous organisons le Vendredi 06 mars prochain une soirée de Gala au Saint John’s Plaza. Cette soirée est consacrée aux annonceurs, aux partenaires, et au public, pour dire merci à tout ce monde.

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