Hervé Nguebo : « Je ne suis pas encore au niveau du grand Bona, mais je vais suivre ses pas… »

C’est lui le Canal 2’Or Musique World 2015 ; on peut dire la nouvelle orientation musicale de sieur Nguébo est un risque payant. Après avoir attrapé son prix, le soir du 28 février dernier, alors qu’il reprenait ses esprits, nous lui avons tendu notre microphone…

Vous ne semblez pas très surpris par votre Canal2’Or, mais il faut reconnaitre que votre catégorie était serrée…

Oui, ça je l’avoue, et c’est l’occasion pour moi de tirer un coup de chapeau à tous les nominés de ma catégorie ; ça n’a pas été facile, mais les camerounais ont vu la transformation, la métamorphose d’Hervé Nguébo avec son dernier album, car ceux qui me connaissaient avant ont très vite remarqué le changement. Hervé Nguébo a choisi de s’exprimer dans la World Music, et ça a été un pari gagné. Il y a eu un réel travail de fond, et ce n’est nullement le fruit du hasard. Les fans on voté massivement, ils savent pourquoi ils l’ont fait, et personnellement je pense que c’est la musique camerounaise qui en ressort gagnante. D’ailleurs elle présage des lendemains meilleurs. Quant à nous, on va continuer notre travail qui consiste à produire de très belles œuvres, à la qualité irréprochable, histoire de mieux la vendre à l’international.

Alors dites-nous, ce chef-d’œuvre vous a pris combien de temps ?

Trois longues années de préparations, de studios, de dur labeur ; aujourd’hui ce Canal 2’Or que je porte est un grand défi, car je n’ai plus le droit à l’erreur ; le public me porte et a désormais l’œil sur moi, à moi de ne pas le décevoir.

Certainement on vous a déjà faite la remarque ; d’aucuns trouvent comme une similitude de styles avec Richard Bona dans votre album. Que répondez-vous à cela ?

Vous savez, ce sont les mélomanes qui très souvent nous jugent hein, et on ne peut les empêcher de dire ce qu’ils pensent. Sinon je sais que j’ai toujours interprété du Richard Bona, comme plein d’autres artistes. Je respecte énormément le grand-frère Richard Bona, j’ai d’ailleurs eu l’honneur de dîner avec lui une fois et c’est à cette occasion qu’il me félicita en me disant : « Hervé, c’est bien ce que tu fais ; tu as ta voie, suis-la ». Bref, maintenant le public a son mot à dire, il peut penser car il en a le droit. Moi je sais que je dois bosser, j’ai l’esprit tranquille. Je ne suis pas encore au niveau du grand Bona, mais je vais suivre les pas (rires).