Richard Bona et le Mandekan Cubano illuminent Douala Bercy

Etalé sur près de deux heures de temps, le concert du bassiste a une fois de plus révélé l’étendue de son immense talent. Au vu de cette salle successivement archicomble, des générations ont fait le déplacement pour assister à cette représentation unique du musicien, en faveur du cancer et des causes humanitaires, insufflée par l’association Trait d’Union.

Replonger dans les éclatants sourires de ce magnifique show nous rappelle une fois de plus la beauté, la force et la puissance du charme musical made in Cameroon. Les 6 membres de son orchestre Mandekan Cubano sculptant de concert avec le maître incontesté de l’instant, les notes coloriées et façonnées pour le plaisir des VIP et Gold people présents dans la salle. Du piano d’Osmani aux percussions des frères Quintero, la symbiose et la synchronisation entre les musiciens résonnaient à fleur de peau.

L’entrée de l’artiste vers 21h et quelques minutes, avec « Muntula Moto », enduit le moment comme un signe du temps et de la fabuleuse épopée du chanteur greffé au sommet de son art. Trois morceaux avant d’introduire un délicieux et langoureux « Mute Sukudu » très applaudi du public, et cerné par un bissé-bissé… L’ambiance frisant l’esprit de réunion de famille, Richard Bona offre tout de go, séance tenante, une ribambelle de surprises et des bonus non facturés, à ses invités ; dont des séances d’imitations et d’humour, allant des grandes personnalités au plus haut sommet du Cameroun, suivez mon regard… Encore plus bonifiant d’être là, l’artiste faisant montre de son affection pour le Cameroun qu’il chérit très fort, de loin comme parfois de près, a d’ailleurs affirmé être entrain de composer un morceau taillé sur mesure pour Petit Pays.

Puisque les bonnes choses ont toujours une fin, la cerise posée sur cette soirée est aussi la queue du concert avec un son Makossa assaisonné des rythmes cubains, très caliente et dansé à l’unisson par les spectateurs jaloux de ce laps de temps presqu’intimement partagé avec la voie rythmée du bassiste africain du moment, Richard Bona…