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Pipiyou Concept : « Lady Ponce est très créative dans la réalisation de ses clips…»

Beaucoup l’ont cru off depuis un moment, d’autres par contre n’hésitent pas à se livrer aux persiflages à son encontre, mais Pipiyou Concept reste debout et imperturbable ; ce sorcier de la caméra a renoué avec la Diva du Bikutsi, Lady Ponce, dans le cadre de la réalisation de plusieurs vidéogrammes de son nouvel album de 18 titres : BAIN DE SONS. L’homme nous balade alors dans les méandres de ces tournages inédits.

Pipiyou Concept ou le retour du génie de la réalisation ; beaucoup ont cru que tu as raccroché, d’autres par contre ont pensé à une pause, et toi que dis-tu ?

Bah j’ai toujours été là, je n’ai pas raccroché, encore moins pris de pause ; Pipiyou était en mode veille… Euh je crois que c’est pas trop différent de « pause » ça ! (Il rit). Bref j’ai pris un peu de recul pour me ressourcer, encore que j’étais à un moment donné saturé de travail et cela engendrait des mécontentements quant aux délais de livraisons des clips, et comme le camerounais est ce qu’il est, même celui qui n’a jamais eu à bosser avec PIPIYOU se permettait de dire du n’importe quoi à son sujet. Voilà comment les « vrais marchés » qui étaient censés me donner une bonne opportunité de visibilité se faisaient rares.

Il y a un peu plus de deux ans, tu signais des vidéogrammes de l’artiste Lady Ponce, et ces derniers ont rencontré un franc succès ; aujourd’hui, la diva du Bikutsi a décidé de te refaire confiance, et les deux premiers vidéogrammes que tu lui as fait ont un retour plus que satisfaisant…

Ça c’est sûr ; dans son nouveau projet BAIN DE SONS, elle m’a fait confiance et j’ai un contrat de réalisation de plusieurs de ses vidéogrammes. Le premier, BOUGE ON VOIT et le deuxième, O BALE MA ont déjà été livrés. Les autres arrivent.

« Bouge on voit » dont le budget est estimé à 5 millions de francs cfa… Comment expliquer qu’une vidéo prenne autant de sous ?

Il y en a qui prennent parfois dix fois plus… En fait ces coûts sont liés aux charges : location de matériels, prise en charge des figurants, location des sites de tournage, quelques imprévus etc. La logistique à elle seule prend carrément les 40%. Il était pour nous question de faire quelque chose de bien, de beau, et d’esthétique, sortir de la logique bikutsi et intéresser un plus large public en termes de visuel.

Si la logistique prend 40%, le reste revient donc au réalisateur que tu es ?

C’est toute une chaine ; le budget m’est reversé, mais je travaille avec une grosse équipe, je ne suis pas seul rassurez-vous.

Tu parlais tantôt du beau et de l’esthétique en termes de contenu ; comment est-ce que le scénario est pensé et monté ?

Disons que le réalisateur que je suis, une fois avoir échangé avec mon équipe, je propose un scénario à l’artiste, mais ayant elle-même beaucoup d’expérience en la matière et étant très créatrice, Lady Ponce ajoute sa touche personnelle et ça donne le résultat que vous avez aujourd’hui. Nous travaillons en toute symbiose, mais ce sont plus ses idées qui sont mises en avant car en écrivant ses chansons, elle projette également son regard sur le clip. Sinon, il me revient de dire : écoutes, ceci peut se faire, mais l’autre pas du tout.

Penchons-nous sur O BALE MA qui fait l’unanimité sur la toile en ce moment…

Disons que O BALE MA fut un coup de cœur ; je me souviens encore qu’un jour Lady Ponce m’appelle et me demande de passer récupérer une chanson qu’elle aimerait clipper. J’avoue que tout de suite je n’avais pas saisi la profondeur de la chanson car je ne l’avais même pas écouté, et au bout de trois jours, elle me relance en me faisant comprendre qu’on tourne dans quelques jours à Limbé, et c’est en ce moment que je m’y penche… Je suis resté sans voix, tellement les paroles me parlaient ! J’ai un faible pour ce genre de rythme : le folklore, le contemporain, bref, quand je réalise un clip dans cet esprit, il y a toujours une réussite à la clé, quelque chose de magique. J’avoue que j’y ai vraiment mis tout mon cœur, j’ai pris tout mon temps pour que ce clip soit à la hauteur. J’ai dû prendre toute une journée et j’ai même repris le lendemain, car je n’avais pas encore l’émotion que le visage de Lady devait renvoyer. On a dû reprendre encore et encore afin que les expressions de son visage provoquent de réelles émotions, et là je lui tire un coup de chapeau car c’est une professionnelle comme on en trouve rarement.

Et celui-là se chiffre à combien ?

C’est pas très important ni professionnel de donner des chiffres…

Une estimation, dans ce cas…

On va dire un peu plus de deux millions. Le tournage était simple, il était plus question de ressortir l’émotion de l’artiste. Alors même mon équipe s’est permise un moment de détente à la plage histoire d’avoir le bon esprit. L’hôtel SEMME Beach nous a également bien reçu et gratuitement en plus… On n’en revenait pas ! Bref, on a eu un mois plein chez PIPIYOU CONCEPT….

Et beaucoup d’entrées aussi ?

(Il sourit) Vous savez, quand on veut trop mettre l’argent devant, on finit par ne pas se faire véritablement connaitre.

Si on est un artiste et que l’on veuille s’offrir les services de Pipiyou Concept, à combien devrait-on s’attendre en termes de dépenses ?

Je préfère ne pas donner de chiffre car tous savons comment est le camerounais ; en même temps, je préfère laisser venir vers moi les artistes, car on a toujours une chance de s’entendre, vu que les producteurs ne courent pas les rues et que leurs conditions sont loin d’être enviables.

Des contacts ?

Les numéros sont le 656 44 28 20 et le 696 98 63 22.

 

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