A la uneMusiquePortrait

Sur la route du MASA 2016 : l’âme du Rap Made in Cameroon, Krotal

Il est le crachoir de ceux qui montent, il a respect de ceux qui descendent de l’affiche parce qu’il y a élu domicile depuis plus de vingt, indécrottable Krotal. C’est parce que le « Big » est toujours en avance d’un coup sur les autres : c’est lui le premier à introduire les sonorités locales dans le rap, lui donnant enfin accès dans les salons de la haute société camerounaise, c’est encore lui le premier à comprendre qu’aujourd’hui ça se passe en live.

 

Krotal, son texte, puissant, dénonce avec des mots justes; la douceur du flow qui coule tranquille sur la rime laisse entendre les mots minutieusement choisis par le poète ; Sa musique, il va l’enrobé de sonorités locales, balafons et tambours, qui vont toucher la sensibilité d’un public qui jusque-là, regardait avec méfiance cette musique bizarre qui, murmuraient-on, rendait les jeunes dingues. Avec « vert rouge, jaune » sortie en 2003, Krotal, le rappeur, est devenu une vedette de la musique camerounaise au même titre que Petit pays et autres Catino.

Krotal

 

Révélé en 1989 lors du premier festival de Rap organisé au Cameroun, Krotal est depuis plus de vingt la grande locomotive du Rap Camerounais. L’artiste a tout connu, les soirées de collégiens ivres de cette musique qui déferle en Afrique au début des années 80, les clashes entre rappeurs issus de quartiers différents, les premières scènes professionnelles aux côtés des étoiles africaines du genre (Positif Black Soul of course), les petits studios, les premières cassettes, les premiers CD et puis… vint « vert, rouge, jaune », son premier album.

 

Le « grand frère », qui est longtemps resté à l’ombre des jeunes dont il écrivait textes et musiques au studio Mapan, crée avec son frère Louis Tsoungui en 1998, décide de donner de la voix au mouvement. Le texte, puissant, dénonce avec des mots justes; la douceur du flow qui coule tranquille sur la rime laisse entendre les mots minutieusement choisis par le poète ; la musique, il va l’enrobé de sonorités locales, balafons et tambours, qui vont toucher la sensibilité d’un public qui jusque-là, regardait avec méfiance cette musique bizarre qui, murmuraient-on, rendait les jeunes dingues. Avec « vert rouge, jaune » sortie en 2003, Krotal, le rappeur, est devenu une vedette de la musique camerounaise au même titre que Petit pays et autres Catino. Dans la foulée, il permet au rap de sortir du ghetto et d’entrer dans la programmation de tous les grands événements artistiques locaux. La BO de nos life (bande original de nos vies) son second album qui entre dans les bacs en 2011 arrive sur un marché conquis et s’écoute dans les ghettos, au lycée et dans les salons chics du Cameroun.

 

Avec l’organisation des Rencontres Musicales de Yaoundé (Remy), le vent du grand large commence à souffler sur tous les jeunes artistes camerounais ambitieux. Alors pour Krotal, une carrière internationale, pourquoi pas ? A l’ombre des Donny Elwood, Cyril Effala, Macase et les autres, Krotal apprend et s’organise. Compensant la perte des REMY quatre ans plutôt et du Marché des arts du spectacle Africain en 2003, le Festival Gabao du Gabon, qui fait courir tous les jeunes rappeurs d’Afrique centrale, lui offre en 2006 le tremplin vers l’international qu’il cherchait. Après Libreville les dates s’enchaînent sur le continent et en Europe (FESPAM au Congo, Festival Hip Hop Kangpé au Bénin, SFINKS festival en Belgique, Global Hip Hop, festival international de Hip hop à Malabo… Des amitiés puissantes naissent, avec Didier Awadi, Freddy Massamba, ……

 

Avec la scène internationale, Krotal apprend à apprécier la magie du live dans le rap. L’intarissable producteur de sons et de mots veut désormais apparaître sur scène en Live. Ce nouveau challenge, l’artiste, toujours aussi perfectionniste et patient, met un an à le faire aboutir. La première au Goethe Institut de Yaoundé est couplée à la présentation de son dernier Maxi Single, une consécration. Pas surprenant que les membres du Jury du BEMA, choisi d’en faire l’un des lauréats des prix du Bema organisé au Cameroun en 2012.

Commentaires

0 commentaires

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:

📸 INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficiel
🌐 FACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
🐤 TWITTER: https://twitter.com/culturebene
📩 EMAIL: culturebene@declikgroup.com
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page