Willy Le Sicilien : « Pour 2016 je compte marquer les esprits…»

Chorégraphe de talent et artiste depuis 2012, Willy le Sicilien voit sa renommée gagner du terrain peu à peu. Si l’année 2015 ne lui a pas trop souri, il compte véritablement marquer d’une tache d’huile celle en cours. Il nous parle de son nouveau projet ANAYA, mais aussi nous trace ses perspectives…

Bonne année Willy le Sicilien

Bonne année à vous culturebene.

Elle commence bien chez vous, on dirait…

Disons oui et non donc c’est mitigé. Tout ce que j’avais prévu a eu du mal à se réaliser, notamment mon planning du mois de décembre passé. C’est sur de bons auspices que j’inscris celle qui amorce.

Revenons sur « MOROCO » votre projet sorti en 2015 ; comment s’est-il comporté ?

« Moroco » n’a pas eu le soutien que j’attendais car j’avais des promesses mais… Du coup je n’ai pas pu assurer une bonne promotion, voilà l’histoire.

Aujourd’hui vous êtes sur le point de commettre un tout nouveau projet ; présentez-le nous…

Disons qu’il s’inscrit dans la logique de la série de singles qui va aboutir à un album. Il s’agit d’un Afro-Bikutsi et le titre c’est « ANAYA ». J’y décrie fondamentalement les réalités que nous connaissons dans le monde artistique camerounais entre égos, jalousie, manipulations etc. Mais sur la forme j’en appelle à la solidarité et à l’unité dans la famille artistique, d’où les noms dans la chanson de Stanley, Jovi, X-Maleya, Pol’Hanry et d’autres. Vous remarquerez que j’y ai aussi repris les bouts de leurs phrases respectivement dans leurs chansons. Cette chanson date du mois d’Août 2015, voilà pourquoi on n’y retrouve pas les noms comme Franko et Maahlox, dont j’apprécie la solidarité sur leurs comptes respectifs (réseaux sociaux), c’est le clip qui vient d’être livré et bloquait la sortie effective de la chanson.

Et qu’espérez-vous comme retour de la part de ceux que vous avez cité dans le titre ?

Une fois, j’ai croisé le rappeur Pol’Hanry lors de l’anniversaire de Djibril Angel à l’OG Club, que je ne connaissais pas personnellement mais que j’ai cité dans la chanson et ce dernier m’a beaucoup félicité. Il m’a dit : « Wouaoh ! Tu as cité mon nom dans ton son ? Merci frère, c’est très encourageant comme élan ». Il m’a même proposé que l’on fasse une chanson ensemble… Le X-Maleya, Lady Ponce et Coco Argentée aussi ont écouté le titre et m’ont tiré un grand coup de chapeau. Pour vous dire que je n’attends rien en particulier si ce n’est l’effectivité de ce que je chante, c’est-à-dire l’Unité dans le milieu.

Alors, à quand la sortie effective du projet et quelle stratégie mettrez-vous en place pour sa grande expansion ?

« Moroco » était sorti en 2014, puis en 2015 je comptais sortir « ANAYA » mais pas mal de contraintes ont eu raison de ce projet. Pour vous dire que 2015 a été une année sèche pour Willy Le Sicilien. Alors je dirais que ce vide m’a permis d’emmagasiner assez d’énergie pour prendre investir le dehors. J’ai au moins quatre clips qui arrivent, donc je compte véritablement marquer les esprits cette année 2016.

Et l’album est prévu pour quelle période ?

Déjà je vous révèle qu’il portera pas moins de 10 titres ; certains sont pratiquement prêts et sortiront sous forme de maxi singles de deux titres à chaque fois. Vous avez des titres comme MOROCO, ANAYA, CHEVAL DE TROIE, BON MARI, bref tout se met en place petit à petit. La richesse de cet album est garantie car je le travaille dans différents studios très réputés notamment chez Francis Mbé, Lucky +2, Dj Kriss, JEM’M label. Je prévois faire deux titres avec l’artiste SALATIEL dans son studio Alpha Beta, car j’aime sa façon de travailler.

Scéniquement parlant, vous êtes une vraie bête, ce parce que vous êtes vous-même un chorégraphe de talent. Mais on ne vous a presque pas vu ces derniers temps. Pourquoi ?

C’est vrai, j’ai manqué pas mal de scènes et surtout les plus importantes. Vous savez, la scène, c’est tout pour un artiste car c’est une performance et ça permet non seulement à l’artiste de démontrer son génie mais aussi de toucher un cachet.

Coûteriez-vous cher ?

Non, loin de là, je suis même très doux dans les négociations…

Vous trainez quand-même une dizaine de danseurs et vous les accoutrez très chic…

C’est pas une raison suffisante, vous savez ! Peut-être auraient-ils peur de se faire voler la vedette car Willy le Sicilien sur une scène se donne comme un diable. Peu importe le charisme de la scène, je me donne à fond. Alors certains ne le voient sans doute pas d’un bon œil. Je ne coûte pas si cher que ça. Il m’arrive même d’honorer à une scène pour presque rien. J’ai même eu une idée, car depuis 2012 que je chante je n’ai jamais fait de soirée dédicace alors avec la sortie de ce projet qui arrive, j’en ferai une.

Mais vous montez des chorégraphies pour pas mal d’artistes ; ça rapporte aussi…

Disons que ça vaut son pesant d’or ; je travaille toujours avec Lady Ponce, X-Maleya, Richard Amougou, Ama Pierrot, Charmant M, Espace Futur, bref ils sont nombreux. Mais généralement certains artistes que je ne citerai pas ici abusent de ma personne mais c’est aussi ça le métier. Désormais j’enverrai ma facture pro forma.

Et par quel contact vous joindre ?

Via culturebene, via facebook, ou au 675 38 42 03

Des souhaits de bonne année à quelques personnes ?

Permettez-moi d’abord de dire Merci à Culturebene qui est l’un des médias qui ne m’ont jamais lâché et j’espère qu’ils seront toujours là car j’ai besoin d’eux. Je souhaite bonne année à tous les fans de culturebene, j’ai remarqué qu’ils sont très difficiles et insultent beaucoup mais bon il faut le pour et le contre pour avancer ; bonne année aussi à tous ceux qui m’ont toujours soutenu aussi petits soient-ils. J’ai d’ailleurs une petite anecdote ; en décembre j’ai passé vraiment des sales moments, et un jour alors que je descendais de la scène de Ya-Fé après mon spectacle –qui a été interrompu-, un petit garçon qui pouvait avoir environ 7 ans, tenait sa mère par la main m’approcha pour me dire : « grand-frère je m’appelle Willy le Sicilien, car tu m’inspire beaucoup ». J’étais pris d’émotions et ne savais quoi lui dire, j’ai failli verser une larme, et croyez-moi si je vous le dis. Rien que pour ces petits moments, aussi brefs sont-ils, on a 1000 raisons de continuer et de ne pas baisser les bras. Bonne année à tous.