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Rencontre avec Régis Délène Bartholdi, célèbre artiste peintre devenu romancier.

L’auteur Régis Délène, né à la Roche-sur-Yon (Vendée, France), est l’arrière petit neveu du célèbre sculpteur Frédéric Bartholdi. Après des cours d’arts plastiques et d’arts appliqués à la photographie et à l’audiovisuel à Nantes, il part aux Etats-Unis et parcourt désormais le monde.

L’afrique, pour toi,  c’est quoi ?

L’Afrique  ressemble à une amante pour laquelle ma fascination reste la même après tant d’années ;  Une énergie forte -, la seule sur laquelle je peux m’appuyer encore pour penser mon œuvre, croire à un avenir possible de l’Homme. Une terre de naissance et de renaissance. Elle est féminine, malheureusement trop souvent soumise,  et toujours asservie au désir des hommes. Une convoitise odieuse que seules les femmes je l’espère sauront écarter, préserver pour  garder le souffle de ce continent par la  dignité qui leur appartient.

Qui es-tu réellement ?

Je ne sais qui je suis réellement ; seule l’éclairage de chaque aube de chaque jour, révèle ce que la veille m’a permis de réaliser au plus près de ce que j’ignore de moi-même.

La littérature, la peinture me permettent de me découvrir .

Je suis artiste peintre, et les mots ont toujours accompagné ma peinture depuis mes études aux Beaux arts où paradoxalement, j’envisageais une expression audiovisuel ou issue  du cinéma.

Parle nous un peu de ta nouvelle œuvre, de ton nouveau livre. 

Mon nouveau livre est un livre sur la passion, l’engagement et les dérives de l’être. Le romantisme, la quête de l’absolu qui nous habite et qui nous échappe à l’âge ‘adulte’…

A priori, nous naissons égaux … mais pas aussi libres que cela de rester fidèles à nos désirs. Dans ce roman, trois amis artistes grandissent et font évoluer leur œuvre au fil de choix qui peu à peu se dénaturent. Ils sont jeunes et leur  vie amoureuse n’est  que le reflet profond de leur dérive.. L’amour est le filigrane métaphorique de l’abandon de leurs espoirs. La cupidité, la couardise se mêlent  et asphyxient cette passion, cet idéal commun peu à peu déserté.

La peinture et la littérature, c’est la même chose ?

La peinture et la littérature ont un point d’émergence commun et une destination commune sur nos sens et nos plaisirs. Les deux arts sont frères . Cependant  les outils sont loin de se ressembler. La sensibilité et l’écrivain obligent à d’autres moyens qui en aucun cas se confondent avec ceux du peintre, un autre vocabulaire.  A n’en pas douter aucun des deux arts ne peut remplacer l’autre.  Les mots possèdent leur propre registre de sensibilité alors que la couleur ou le trait seront les acteurs d’une sensibilisation immédiate des sens sans passer par l’intellect ; Deux outils qui agissent sur des zones, des récepteurs  différents mais qui dans mon cas me permettent de mieux approcher mon œuvre -, qui je suis et vers quelle destination je m’achemine sourdement. J’ai besoin de l’un et de l’autre moyen pour dévoiler cette part que j’ignore du Monde, de moi.

Peux-tu nous raconter l’un de tes plus beaux moments de culture ?

L’un des moments déterminant de ma propre culture est celui proposé, déclenché lorsqu’en sixième au collège, le plaisir de la littérature me fut offerr pa une femme professeur de Français qui eu la bonne idée de nous faire ‘entendre par sa lecture à voix haute ‘ Le grand Meaulne’…  Elle était devenue Anne de Gallay.   Ce furent les prémisses de plaisirs mis en scène par la lecture au creux de mon lit jusqu’à ce que ma petite lampe de poche s’éteigne sous mes draps d’enfants  ou que le sommeil me prenne. Pierre Loti , Henry de Monfreid, puis plus tard, Nicolas Bouvier furent mes compagnons d’évasion nocturnes. Mon éternel recueil des œuvres de Saint John Perse  papier Bible chez Gallimard  m’accompagne dans tous mes voyages autour du monde. Il est le monde, il est la femme il est le vent, il l’homme  Alexis Saint Leger Leger est l’universel.

Qui est ton écrivain préféré ? Parle nous un peu de lui ou de l’oeuvre qui t’a conquis.

Le plaisir des mots et celui de la pensée sont les éléments qui m’approchent le plus de mes plaisirs et de mes interrogations d’homme. Le livre est le partage de tout cela. Sa forme peut-être multiple . Gaston Bachelard ou Young me semble clairs et limpides, plus intelligent que certains philosophe officiels ou romancier d’état apprêtés de leur atours pour mieux plaire au sérail .

Qu’est ce qui t’inspire le plus, quand tu écris, et pourquoi ?

Mon inspiration est multiple, suggérée le plus souvent par la concordance d’évènements qui prennent sens autour  de la mémoire activée très souvent par un parfum, une odeur fugitive, mais  reliée à un moment de ma propre histoire .

Quel genre de livre lis tu ?

J’aime la littéraire engagée mais jamais au profit, d’un parti autre que son auteur. Le Roman que j’ai longtemps dédaigné à cause de ses acteurs me semble aujourd’hui la voix la plus intéressante au plus grand public) pour faire passer, accepter  les idées d’un auteur .

As tu déjà été victime du syndrome de la page blanche ? SI oui, peux tu nous le raconter ?

Par bonheur, autant en littérature qu’en peinture je n’ais été touché par ce phénomène de la page blanche. Je dirais plutôt que je suis davantage  une victime de la page noircie de trop d’encre. ( En art , le plus dur n’est pas d’en rajouter , mais d’en enlever … ) selon la phrase consacrée .

Peux-tu nous citer trois livres que tu as hâte de lire ces prochains jours ?

Quant aux livres que j’aimerais lire dans les prochains jours : Ce sont tous ceux vénérés par la critique officielle et dont je n’arrive pas à percer le miracle de leur succès . J’aimerais savoir  comment faire pour être lu lorsque que l’on pas été  un homme politique, la femme éconduite et trompée d’un président , un joueur de football à la retraite ou la fille d’une célébrité Pourfendant sa famille.

Je continuerai d’écrire cependant pour tous ceux qui restent et nous attendent, puis  j’oublierai les autres lecteurs , complices de ces torchons mis en stabulation libre sur les rayons des centres culturels et autres Leclerc tenus de mains de traitres par des épiciers tout puissants .

Par Michel Tagne Foko

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