Mbouda : Un Commissaire par intérim abat de sang froid un citoyen

Depuis sa prise de fonction, Pierre Mézépo s’était pourtant illustré dans la ville de Mbouda par sa lutte acharnée contre le grand banditisme, en démantelant plusieurs gangs de malfrats qui y semaient la terreur. Officier de police principal, porté commissaire par intérim du commissariat de sécurité publique de Mbouda le 8 septembre 2015 (en remplacement du commissaire principal Pierre Tamo, suspendu après avoir tenté d’empêcher une réunion des élites du département des Bamboutos, organisée par le Ministre Emmanuel Nganou Djoumessi) vient alors de faire un faut pas qui ca à coup sûr entacher sa réputation durement acquise…

Autorités administratives et judiciaires, le Groupement mobile d’intervention (Gmi) partis de Bafoussam avec le délégué régional de la sureté nationale pour l’Ouest, et l’élite locale ne parviendront pas à calmer la population, rouge de colère ce samedi 9 juillet. Alors que les éléments du Gmi conduisent le corps de sieur Joseph Talla à la préfecture de Mbouda (où une réunion entre les autorités et la famille de la victime a permis d’édulcorer la colère des manifestants), les esprits s’échauffent de plus belles, et la tension reste vive. C’est vers 7 heures que Mbouda a finalement retrouvé son calme. A l’origine de ce soulèvement, une dispute entre cinq noctambules ;

Des sources rapportent qu’un propos irrévérencieux de la victime aurait irrité le commissaire Pierre Mézépo. Très remonté, ce dernier va sans réfléchir loger une balle dans le flanc gauche de l’un de ses vis-à-vis, en l’occurrence Joseph Talla. Celui-ci va s’écrouler et rendre l’âme sur le champ. Ses amis prennent la poudre d’escampette, non sans cris pour ameuter toute la ville. Aussitôt le commissariat est envahi par plusieurs centaines de personnes déterminées à en découdre avec le bourreau de leur concitoyen. Dans les commentaires, chacun livre une analyse digne de séries d’enquêtes. Pour d’aucuns il s’agit des effets de l’alcool. Comme sa victime, Pierre Mézépo suppute-t-on, était en état d’ébriété. D’autres pensent qu’il s’agirait des effets d’un mauvais sort. Quant aux policiers, ils soutiennent la thèse de la légitime défense. Mais seule l’enquête ouverte permettra de faire la lumière sur ce forfait.