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Affaire BICEC: La Direction Générale rompt le silence et donne sa version…

Placés  en détention provisoire depuis le 8 août à la prison centrale de Douala par le juge d’instruction au tribunal de grande instance du Wouri, les accusés de l’Affaire BICEC étaient encore muets jusqu’ici. Le préjudice estimé  à 50 milliards de F CFA, résultat  d’une vaste fraude (à coups de surfacturations et production de factures fictives, qui a duré une douzaine d’années au sein de la filiale du groupe français Banque populaire Caisses d’épargne) a vraissemblablement fait les choux gras de la presse nationale.  De quoi faire sortir la Direction Générale de cette institution bancaire de son silence, via un communiqué de presse à nous parvenu…

Il est important de rappeler que la BICEC est née en 1997 des cendres de la défunte BICIC, la Banque internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit (BICEC) représente l’un des premiers réseaux bancaires au Cameroun avec 39 agences, 340 000 clients dans l’ensemble des régions du pays et plus de 750 collaborateurs. Une rumeur en juin dernier orientera alors les actionnaires de ladite banque vers les bénéfices de 2015 qui dévoilaient à peine 4,5 milliards de F CFA (6,9 millions d’euros), soit une baisse de 63 % sur l’an. De quoi amener les avocats de la Bicec, munis d’un rapport d’audit du cabinet Mazars, à déposer une plainte auprès du tribunal de grande instance de Douala. La suite, on la connait tous. Pas moins de quatre têtes écrouées dont l’ex-directeur général adjoint, Innocent Ondoa Nkou, Samuel Ngando Mbongue, directeur de la comptabilité et de la trésorerie, et deux prestataires dont  Martin Nyamsi, patron du groupe Interface, et Bénoît Ekoka, dirigeant du cabinet Seaca, pour faux usage de faux, et abus de confiance aggravé dans l’affaire sus-citée. L’affaire s’est donc très vite ébruitée non sans l’aide de la presse locale… Ce qui va par la suite provoquer la réaction de la Direction Générale de la banque quelques heures plus tard.

Il s’agit d’un communiqué de presse, dans lequel des explications qu’elle estime nécessaires pour la compréhension de cette affaire sont portées :

« Suite à la parution d’articles de presse faisant état de l’interpellation de deux collaborateurs de la BICEC, la banque souhaite apporter les précisions suivantes: Comme indiqué le 9 mars dernier dans un communiqué de presse, une enquête interne a été réalisée au sein de la banque sur des agissements non conformes aux procédures. Suite à cette enquête, la BICEC, victime de ces agissements, a porté plainte auprès de la justice camerounaise. La BICEC ne fait aucun commentaire sur la procédure judiciaire en cours. Par ailleurs, la BICEC confirme qu’elle est une institution solide et qui respecte l’ensemble de ses ratios réglementaires.

L’actionnariat de la BICEC est composé principalement du Groupe BPCE (68, 5 %) et l’État du Cameroun (17, 5 %). Le Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France, compte plus de 36 millions de clients, a obtenu en 2015 un résultat net supérieur à 3 milliards d’euros et a des fonds propres de 66 milliards d’euros. La BICEC tient à réaffirmer à ses clients qu’elle est digne de leur confiance, comme elle l’a toujours été ».

Affaire à suivre !

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