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De SDF à écrivain à succès

Après 28 ans dans la rue, il passe son premier Noël chez lui grâce à un livre coécrit avec Jean-Louis Debré.

Jean-Louis Debré et Jean-Louis Roughol n’étaient pas faits pour se rencontrer. Le premier a été ministre et est aujourd’hui président du Conseil institutionnel, le second est SDF depuis plus de 20 ans. Et pourtant.
En 2013, Jean-Louis Roughol fait la manche près des Champs Elysées. A la rue depuis trop longtemps, il ne croit pas vraiment aux contes de fées. En croisant un soir Jean-Louis Debré, il lui propose de garder son vélo, le temps que ce dernier aille faire une course, de fil en aiguille les deux hommes sympathisent, jusqu’au moment où Jean-Louis Debré entend ces mots prononcés par des passants : « Tu as vu ? C’est Jean-Louis Debré qui parle à un clodo ! »
Choqué par ces propos qu’il juge méprisants, il décide de donner la parole à Jean-Louis Roughol en l’aidant à raconter sa vie dans un livre ! Un travail d’accompagnement et d’écriture entre encouragement et découragement qui leur prendra un an et demi.

« Je tape la manche » sorti en octobre 2015 est un énorme succès

Un éditeur, Calmann-Lévy, répond positivement, bien que le projet ne soit pas jugé très « vendeur » par ses concurrents. Mais, contre toute attente et malgré un sujet peu « glamour », le livre « Je tape la manche » sorti en octobre 2015 est un énorme succès : il s’en vend 40 000 exemplaires et est même traduit en plusieurs langues.

Un an après, Jean-Louis Roughol a touché ses droits d’auteur. Depuis six mois, il est en mesure de se payer un loyer. Il s’apprête même à passer son premier Noël, depuis 28 ans, chez lui avec ses proches et quelques amis, de la rue. Il peut toujours compter sur son ami Jean-Louis Debré qui lui prodigue toujours des conseils dans cette nouvelle aventure.

« Les gens me disent que le bouquin les a fait beaucoup réfléchir », explique Jean-Marie Roughol. Dans la rue, il a connu la solidarité mais aussi les vols, les agressions, la mort de copains, « de très bons trucs » et des « mauvaises périodes », a-t-il confié au Huffington Post.

Généreux et élégant jusqu’au bout, Jean-Louis Debré conclue : « Il m’a appris beaucoup plus que je ne lui ai appris », assure l’ancien ministre de l’Intérieur. « Il m’a fait découvrir ses copains, ce monde de la rue, ce monde de la violence… Il m’a fait découvrir une histoire qui à bien des égards est dramatique mais je voudrais que cette histoire se termine bien. »

Une histoire qui se termine en conte de Noël.

AFP

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