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Politique migratoire de Donald Trump: un fils de Mohamed Ali retenu à l’aéroport

Mohamed Ali Jr, fils du célèbre boxeur mort en juin dernier, a été retenu plusieurs heures avec sa mère dans un aéroport américain, le 7 février. L’avocat de la famille dénonce un interrogatoire motivé par la seule consonnance arabe de leurs noms.

On peut être le fils du plus grand boxeur de tout les temps, et ne pas pouvoir rentrer dans son pays. C’est ce qu’a vécu, le 7 février, Mohamed Ali Jr, 44 ans et fils de Mohamed Ali, mort le 3 juin dernier.

Détenteur d’un passeport américain et né à Philadelphie (Pennsylvanie), le fils Ali rentrait de Jamaïque, où il avait effectué un séjour avec sa mère Khalilah Camacho-Ali. C’est l’avocat de la famille, Chris Mancini, qui a raconté l’histoire au Courrier-Journal de Louisville.

A leur arrivée à l’aéroport international de Fort Lauderdale, Mohamed et sa mère sont alors retenus pour un interrogatoire, en raison de la consonance arabe de leurs noms, selon l’avocat. Montrant une photo d’elle même en compagnie de la légende de la boxe, Khalilah Camacho-Ali est vite relâchée. Pas de tel traitement pour Ali Jr, qui n’ayant de photo similaire sur lui, se voit retenir pendant près de deux heures, toujours selon la version de Chris Mancini. A plusieurs reprises, les policiers lui auraient demandé: « d’où tirez-vous votre nom? », « êtes-vous musulman? ». Une dernière question à laquelle Ali Jr a répondu par l’affirmative, ne mettant pas pour autant fin à l’interrogatoire.

La faute du Muslim Ban?

Cet détention a-t-elle été un incident isolé ou s’inscrivait-t-elle dans le contexte du début de mandat de Donald Trump? La famille Ali, par la voix de son avocat, a directement visé le nouveau président américain. « Pour la famille Ali, c’est clair que tout cela est directement lié aux efforts de M. Trump d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis », a-t-il déclaré au Courrier-Journal. Fin janvier, l’administration Trump avait pris un décret, très décrié pour interdire momentanément l’entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans. Le décret avait été suspendu par la justice.

L’histoire ne devrait pas en rester là puisque l’avocat a précisé qu’il tentait, avec la famille Ali, de découvrir combien d’autres personnes avaient été retenues pour des interrogatoires similaires et qu’ils envisageaient une plainte au niveau fédéral.

Les responsables de l’aéroport et des douanes n’ont pas répondu aux questions du journal sur cette affaire.

AFP

 

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