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Jean Dikoto Mandengue : « Je suis le patriarche et le précurseur de la Basse camerounaise »

Son histoire impulse beaucoup d’autres, aussi flamboyantes, dès lors qu’on en compte les péripéties époustouflantes et riches de partage. Monsieur Jean Dikoto Mandengue traverse le monde grâce au bruyant silence mélodieux de la guitare Basse. Choisit dans la trempe de la « Génération Bassiste » d’Innov’ Tempoations, le bassiste a longtemps roulé sa bosse par des collaborations exceptionnelles et vernies de parures du Littoral Camerounais. Seuls les très professionnels et anciens savent mettre en lumière sa dextérité couplée à sa Basse. Comme pionnier de ce domaine en Afrique en miniature, il est le premier bassiste camerounais à faire le célèbre Madison Square Garden à Los Angeles aux Etats-Unis, dans les années 70. Au panthéon de la Basse camerounaise, son nom apparaitrait en pole position. Jean Dikoto Mandengue fait ainsi partie des 10 Bassistes camerounais en exposition-photos dans les villes de Yaoundé et Douala du 30 Octobre au 09 novembre 2013. Le privilège des minutes passées en compagnie de papa Jean Dikoto Mandengue sont ici relatées.

Bonsoir papa Jean Dikoto Mandengue.

Bonsoir, bonsoir !

Bienvenue chez vous, chez nous au Cameroun.

Oh oui, merci merci ! Je suis heureux d’être là bien sûr.

Vous avez adhéré à ce projet d’Innov’ Tempo, nous aimerions savoir quelle a été votre motivation ?

Cette initiative m’a touchée énormément parce que ça rend hommage éventuellement à tous les efforts que moi-même j’ai déployé déjà avant avec beaucoup des artistes d’ailleurs. Trouver que la basse camerounaise existe pour l’amener à un niveau international. Cela ne fait que me motiver moi-même de venir devant le public camerounais, me présenter. C’est motivant ! C’est une belle initiative ! C’est clair, c’est tout à fait clair parce que ça met le Cameroun non seulement en haut… Je l’ai dit et je me répète, Yannick Noah, il a fait vibrer la France et le monde entier en 1983 quand il a gagné Roland Garros. Et depuis, tu as vu que le tennis français a explosé dans le monde. Même les personnes qu’on n’imaginait pas aller gagner, vont gagner ailleurs, à Wimbledon.  Tout comme moi, j’ai eu l’occasion de gagner à Wimbledon, si je peux rappeler ici,  à Londres avec mon groupe Osi Bichar. J’ai quand même fait des choses que le Camerounais moyen n’a pas su apprécier, n’a pas eu l’occasion d’apprécier.  Voilà, c’est clair. Ça ne fait que me réjouir, je me réjouis de tout ça.

Vous qui avez côtoyé les grands musiciens, à l’instar de feu Eboa Lotin, le Papa Manu Dibango et j’en passe.  Quand vous voyez vos petits frères auprès de vous, qu’est-ce que ça vous fait-il de les avoir près de vous ?

Ouais bèh bien sûr que c’est donnant-donnant ! Chacun s’inspire l’un de l’autre. Ça me fait beaucoup de plaisir. Ça m’immortalise en effet ! Puisque ces des jeunes qui ont suivi mes pas, et ils le reconnaissent tout à fait. Quand je suis avec eux, non seulement, eux ils apprennent  vers moi,  mais moi aussi j’apprends des choses. C’est un éternel apprentissage.  En effet, la musique ça n’a pas de limites quoi ! Ça ne fini pas. Et puis, plus on vieillit, mieux on est inspiré. On s’inspire par les jeunes, les jeunes s’inspirent par les anciens et, vice versa. Bon bèh voilà, ça me fait beaucoup de plaisir d’être là. Et notamment le public de Yaoundé, jusqu’à présent que  je ne peux pas dire que je me suis produit réellement ici devant le public. Même de Douala d’ailleurs, parce que j’ai passé tout ma vie en Europe, ma femme est en Europe. Je me produis beaucoup plus souvent qu’en Europe. Je n’ai eu beaucoup d’occasions de venir me produire ici au Cameroun. Donc, c’est une occasion qui m’enchante, qui me fait plaisir. Non seulement, ce n’est pas les vacances, c’est beaucoup de travail, même de vous rencontrer et tout ça, c’est travailler.

Promettez-vous de pérenniser ce projet, en compagnie de Patricia Dika, qui innove en le lançant ?

Bèh le projet c’est une première édition. Je rends hommage à Aladji Touré, qui est mon ami personnel, qui ne sait pas présenter là, et d’autres qui savaient et, etc. Mais je rends hommage surtout à Aladji Touré, ce n’est pas parce que c’est mon ami personnel, mais qui était le gardien du temple, je peux le dire, puisque moi quand je jouais du Rock n’ Roll en Amérique ou en Angleterre, lui il était entrain de monter du Makossa à un certain niveau. Voilà, c’est motivant tout ça !

Vous Jean Dikoto Mandengue qui av e travaillé sur pleins d’artistes, on voudrait savoir quelle est votre source d’inspiration ?

C’est spontané en fait. C’est tous des musiques mais ce sont des différentes musiques. J’ai fait beaucoup d’Eboa Lotin, tous les titres d’Eboa Lotin qui sont connus. C’est moi… et d’ailleurs, non seulement bassiste, le Camerounais ne sait même pas que c’est moi qui arrangeait. Toujours est-il que je suis fier, je suis très très fier. Je suis le patriarche de la Basse camerounaise, le précurseur. Peut-être que je pense qu’il y’en a pas un qui dira non la dessus, parce qu’il fallait bien que ça commence quelque part. C’est pour ça que, non seulement Eboa Lotin et, il y’en d’autres que j’oublie même le nom qui m’ont sollicité, les feu Tom Yom’s, même Bekongo Président le sait là où il est actuellement, il le dira. Voilà, c’est l’histoire quoi ! 

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