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Fayard publiera les livres de Barack et Michelle Obama

Le montant déboursé par Hachette, sa maison mère, pour acquérir les droits en langue française n’a pas été révélé. Penguin Random House s’était adjugé les droits mondiaux pour 60 millions de dollars.
Le PDG d’Hachette, Arnaud Nourry, aurait, selon la presse américaine, fait le voyage voici plus d’une huitaine de jours pour rencontrer le couple Obama. Bien lui en a pris. Ce rendez-vous a semble-t-il été décisif pour emporter les droits en langue française des prochains livres de l’ancien président des Etats-Unis et de sa femme Michelle.
Depuis plusieurs jours, toute la place germanopratine de l’édition bruissait de rumeurs, sans savoir quelle filiale d’Hachette Livre allait remporter le jackpot. Il s’agit de Fayard, comme l’a révélé Sophie de Closets, sa PDG, mardi 14 mars, depuis la Foire du livre de Londres. « La publication de ces livres écrits par deux personnalités hors du commun, fondés sur leur expérience unique, constituera un événement éditorial au retentissement mondial », a-t-elle assuré. Ravie d’ajouter ces deux personnalités politiques à son catalogue, aux côtés d’Hillary Clinton, Nelson Mandela ou Henry Kissinger.
Les droits mondiaux avaient été acquis pour la somme stratosphérique de 60 millions de dollars (57 millions d’euros) par Penguin Random House (Le Monde du 2 mars). Loin, bien loin devant le dernier record pour un ancien hôte de la Maison Blanche, Bill Clinton, qui avait obtenu 15 millions de dollars pour My life. Hachette reste obstinément muet sur le montant de l’opération. D’après plusieurs éditeurs, il n’y aurait même pas eu de compétition et tous ceux qui auraient souhaité participer aux enchères ont rapidement compris que les jeux étaient déjà faits.
Hachette aurait donc préempté les droits en proposant un montant tel que l’affaire a pu être réglée, sans appel d’offres, par un très beau chèque. Hachette reste d’une discrétion de violette sous la feuille et se refuse à commenter les « plus de 3 millions d’euros » voire même 5 millions, évoqués par certains de ses confrères. Toute la place parisienne s’accorde à reconnaître qu’il est « rarissime que deux ouvrages – non encore écrits – suscitent un tel engouement mondial ».
Penguin Random House conserve les droits de ces deux ouvrages partout où le groupe est présent : pour l’édition américaine aux Etats-Unis et au Canada, sa filiale Crown a été sélectionnée – celle-là même qui avait déjà publié deux livres de Barack Obama, Les Rêves de mon père (1995) et L’Audace d’espérer (2006) ainsi que l’ouvrage de l’ex-First Lady sur le jardinage et l’alimentation, American Grown (2012). L’édition en langue anglaise sera assurée par Viking UK pour le Royaume-Uni, l’Australie, l’Inde, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Selon ce même principe, la filiale espagnole Penguin Random House Grupo Editorial couvrira les pays hispanophones tandis que la filiale allemande publiera l’édition dans la langue de Goethe.
Les Presses de la cité (Editis), qui avaient publié dans l’Hexagone les deux premiers livres de Barack Obama et les avaient vendus chacun 260 000 exemplaires, n’ont donc pas eu voix au chapitre. Pas plus que les Editions de La Martinière, qui avaient sorti le livre destiné aux enfants écrit par l’ancien président, Of Thee I Sing : Lettres à mes filles (2010).En France, les plus belles ventes cumulées de livres – tous titres confondus – signés par des hommes politiques depuis 2003 reviennent selon l’institut d’études GfK à Nicolas Sarkozy (658 000 exemplaires), suivi par Jacques Chirac (505 000) et Jean-Luc Mélenchon (457 000).

AFP

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