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La Chronique de Cabral Libii : Hugo Broos, l’arbre qui cachait la forêt des lions?

« Certes nous ne sommes pas tous pratiquants du football. D’ailleurs c’est une vérité de Lapalisse. Mais il est tout aussi vrai que tout ce qui touche au football, nous concerne. Passion populaire par excellence, autant les victoires, pour certaines historiques, de notre équipe nationale ont déchainé dans tout le pays d’indicibles manifestations de joie, la dernière émotion de la CAN 2017 gabonaise est encore vivace dans nos esprits,  autant des retentissements insupportables et ridicules,  relatifs aux défraiements d’hôtel ou de restaurant nous plongent dans une profonde  contrition.  Mais au fait, est-ce vraiment étonnant ? Nul doute les guéguerres des factions prébendières sont de retour…

Il a végété pendant 15 ans. Pourtant à peine reprenait-il du service à la tête de la sélection camerounaise dès février 2016, qu’il réussit contre toute attente, après avoir essuyé stoïquement et silencieusement de violentes critiques,  à accrocher une cinquième étoile sur le maillot de l’équipe nationale de football. Sauf que, 11 jours seulement après sa victoire à la CAN gabonaise que déjà son nom était « shortlisté » par la fédération sud-africaine de football dans la perspective de recrutement d’un sélectionneur à la tête des Bafana Bafana. Hugo Bross donnait pourtant là (enfin…), le premier indice du malaise dans lequel il se trouvait. Les plus vigilants d’entre les observateurs de cette équipe nationale, ont d’ailleurs donné l’alerte. Soupçonnant un climat délétère que le technicien belge n’a pu supporter jusque là, que parcequ’il était en position de faiblesse. Rappelant au passage, que c’était sa capacité à avaler des couleuvres, sans broncher, en sa qualité d’entraineur de seconde zone, qui avait prévalu lors de son recrutement.

Il aura donc tenu brillamment le rôle de faire-valoir d’un système mafieux. Sauf que visiblement, sa structure mentale d’occidental après tout, (comme son triste prédécesseur  Volker Finke), s’est montrée moins solide que prévu, sous la pression insoutenable de l’incurie et de l’impéritie qui jusqu’ici, n’étaient évoquées que par des personnes qualifiées d’aigris. Alors les choses se sont accélérées. Le 27 mars le Belge fait fuiter dans le Magazine Jeune Afrique, son désarroi de sept mois d’arriérés de salaire. S’en est suivie la défaite face à la Guinée et puis patatras ! Hugo Broos se lâche.  Sur son sol natal, la Belgique, il déballe… A-t-il compris que c’était le moment où jamais ? Seul Dieu le sait.

Toujours est-il que le monde entier découvrait que les champions d’Afrique n’étaient toujours pas guéris de sa pathologie séculaire. Tous ceux qui étaient pourtant demeurés lucides après la victoire inattendue de la CAN, n’avaient de cesse d’appeler à la vigilance. La suite leur donne raison. L’épais écran de fumée qu’a soulevé l’épopée gabonaise aura été la belle parure derrière laquelle tous les prébendiers se sont à nouveau installés. Pressés de rattraper le temps perdu dans les querelles et les contre-performances interminables, ils ont recommencé la saignée. Mais avec une telle frénésie qu’ils n’ont plus peur de rien. Se sachant protégés par le gardien de l’imposture, le vaillant Ministre des Sports, le grand artificier de la dispendieuse tournée du trophée, les « braconniers du football »  ont repris la chasse au trésor. Inutile de chercher à savoir le pourquoi du comment du scandale belge. C’est juste qu’un détail a échappé à la bande. Un régisseur un peu trop correct.

Toute honte bue, certains goujats de Tsinga, tentent depuis lors, de servir maladroitement à l’opinion, un baragouin qui sonne faux ! Ils essaient tant bien que mal de trouver des victimes expiatoires au rang desquels, le pauvre régisseur du Ministère des Finances.  Celui-ci n’ fait que respecter l’article 3(3) du décret du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football : « Les ressources allouées par l’Etat aux sélections nationales de football constituent des deniers publics et sont soumis aux contrôles des organes compétents de l’Etat». Pour le reste, ils essaieront de construire une grossière histoire pour entourlouper une opinion, dont une grande partie ne se doute pourtant pas de l’implosion de la bande d’imposteurs qui est en cours. Qu’ils s’étripent à l’envi, qu’ils se règlent des comptes, tout ce tumulte n’inventera que de nouveaux masques.

La vérité est que  le crépuscule des crapules déclenché par le haut, se poursuit allègrement dans la galaxie football. La chute inattendue de Issa Hayatou, n’a d’égale que la sortie inattendue de Hugo Broos. Le ridicule ne prendra certainement pas fin demain. La campagne présidentielle annoncée en 2018 au Cameroun, est dit-on, consommatrice de l’argent dont la Fecafoot sait regorger. Et en de telles circonstances, il n’est pas interdit de (se) sucer les doigts…

Ce sera évidemment une occasion inespérée de blanchiment de médiocrité. On presse d’abord l’orange (Tombi) et on verra après… La grande inconnue demeure la Fifa. Et sur ce point, qui l’eût crû ?  L’association des clubs amateurs reçoit des retours de correspondances de la part d’un Secrétaire Général de la Fifa !

Le football camerounais, fort de l’étourderie et de la kleptomanie qui le gouvernent, aura franchi toutes les limites de la sénescence. Ils ont bafoué le droit, ils ont bafoué l’image, ils ont incarné le gâtisme. Et ils n’en sont toujours pas émus.  Donc ils n’ont pas encore donné le meilleur d’eux-mêmes ! To be continued ?

Par Cabral Libii

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