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KALKAISSA AMADOU dit Petit Gougou: « Ma prestation a été très apprécié par Mamane et son équipe »

Kalkaissa Amadou dit Petit Gougou est un humoriste camerounais. Il a participé il y a quelques semaines au Parlement du Rire à Abidjan aux côtés de Mamane, Gohou, Digbeu cravate, Charlotte Ntamack, Adama Dahico et autres. Originaire du Nord-Cameroun, il nous parle de cette très enrichissante.

Comment as-tu vécu ta participation au Parlement du Rire et quel bilan tu en tires ?

J’ai vécu un des meilleurs moments de ma jeune carrière d’humoriste et je ne peux qu’être  content car j’ai aussi partagé la scène avec Mamane, le président et tous les autres parlementaires. J’ai également joué aux côtés de Gohou, de Digbeu cravate, de la grande Charlotte Ntamack et pour moi c’est un honneur. L’ambiance était tout aussi chaleureuse avec Adama Dahico et avec les autres humoristes invités. Donc je dresse un bilan très positif malgré mon départ qui a été un peu difficile à cause de certaines difficultés. Je reviens d’Abidjan avec le sentiment d’avoir fait un grand pas en avant dans ma carrière car cette saison 3 du parlement du rire a été très riche pour moi en expérience et j’ai surtout joué pour mon pays le Cameroun.

Tu parles de difficultés, à quoi fais-tu exactement allusion ?

Sincèrement ma préparation n’a pas été un long fleuve tranquille. J’ai rencontré beaucoup de difficultés qui sont surtout d’ordre financier. Moi, en tant que comédien, tout est pris en charge par les organisateurs mais le professionnalisme exige que tu sois accompagné par quelqu’un. J’avais envie d’aller avec un journaliste ou mon manager mais comme je n’avais pas les moyens pour payer les billets d’avion, l’hôtel et tout ce qui s’en suit, j’ai dû voyager seul. Les comédiens de certains pays avec qui j’étais à Abidjan étaient accompagnés et avaient le soutien de leur ministère.

Quelles sont les retombées dans l’immédiat pour ta carrière ?

Vous savez le parlement du rire c’est une expérience très enrichissante, avec beaucoup d’émotions, donc rien que cela c’est déjà une retombée. Et sachez que ma prestation a été très appréciée par Mamane et son équipe, ce qui m’ouvre les portes pour un comeback au parlement lors des saisons à venir si tout se passe bien. Pour l’instant je vous rassure que ma carrière solo a pris un sérieux coup d’accélérateur depuis ma sélection comme parlementaire. Je suis d’ailleurs en pleine création de mon prochain spectacle solo et avec mon équipe nous réfléchissons sur plein d’autres projets.

Comment développer l’humour dans ta région le Nord Cameroun et le promouvoir auprès du grand public ?

Dans un premier temps il faudrait d’abord que les gens s’intéressent à l’humour, qu’ils payent des places pour assister aux spectacles d’humoristes car il y a du potentiel, des talentueux humoristes qui soignent la douleur avec le rire. Mais pour que les gens s’y intéressent il faut qu’en amont l’Etat à travers la délégation régionale des arts et de la culture investisse et accompagne l’humour en particulier, la culture en général.  A notre niveau, nous allons à notre tour mettre notre expérience au service des plus jeunes en organisant des ateliers de formation, de détection comme ce fut le cas avec  l’Alliance Comedy Club, un projet crée dans le but de détecter et valoriser les talents. J’ai pu ainsi côtoyer de nombreux jeunes talentueux mais hélas sans encadrement et sans une scène pour communier avec le public.

Un dernier mot ?

Je voudrai que les camerounais cultivent l’esprit de soutien et de solidarité à l’endroit des créateurs des œuvres de l’esprit car comme les footballeurs lorsque nous sortons hors du pays ce sont les couleurs du Cameroun que nous allons défendre. Je tiens à remercier l’œil du Sahel et culturebene qui sont les seuls médias camerounais à avoir communiqué sur ma participation à ce parlement. J’ai été content de voir Madame le délégué régional des arts et de la culture pour le Nord se plier en quatre pour que je puisse partir sur Abidjan. Si j’ai pu jouer à Abidjan c’est aussi grâce à elle et à quelques âmes de bonne volonté ici à Garoua mais également à Yaoundé ou encore en France qui m’ont aussi soutenus et je leur dis merci.

Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba

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