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MAADJOU YASSINE le portraitiste hors pair moulé dans l’Adamaoua

Ce dessinateur surdoué originaire de l’Adamaoua a fait des portraits sa spécialité.

Maadjou Yacin ou Amir Yassin, c’est selon ! Un nom encore inconnu du public du grand nord. Pourtant ce dessinateur de nationalité Camerounaise, autodidacte et vivant au Maroc, est un fils de l’Adamaoua. « Ma mère est marocaine et mon père Camerounais. Mes parents se sont rencontrés à l’université de Rabat mais je suis né à Ngaoundéré et je suis d’ethnie Peule, communément appelé Foulbé », nous confie cet ancien élève du lycée classique et moderne de Ngaoundéré. Ses coups de crayons léchés sont des plus réels et du haut de ses 22 ans le jeune Amir Yassine connaît déjà un succès certain. D’ailleurs, sur sa page Instagram on peut y découvrir des portraits de nombreuses célébrités. Un choix surtout marketing qu’Amir Yassine selon Amir Yassine. « Dessiner des visages inconnus n’attire pas l’attention, je voulais un maximum de vues donc j’essayais de dessiner des personnes assez connues (notamment Booba et Jaymax) qui pourraient me reposter et par ricochet m’apporter des followers, me donner assez d’autonomie, une technique digne du marketing. Avec le temps, j’ai commencé à dessiner ce que j’aime, notamment le petit africain aux yeux bleus, ou l’Afghane aux yeux verts. Malheureusement les dessins ne sont pas autant aimés que ceux des célébrités ». Et parmi ses célébrités auxquelles Amir Yassine a rendu hommage à travers ses desseins figure Stanley Enow. Alors qu’Amir Yassine était au tout début de sa carrière, la star du rap Camerounais lui fait confiance pour la réalisation de la couverture son album Soldier Like ma Papa. « Ça a été un des plus grands honneurs de ma carrière alors qu’elle débute à peine. Stanley Enow m’a directement contacté après qu’un de mes amis l’est mentionné sur mes dessins… Ce gars est un homme bon, je le remercie beaucoup car il m’a fait confiance alors que j’étais encore un novice, il fait partie des citoyens qui mèneront le Cameroun en avant », déclare Amir qui travaille actuellement sur un autre projet le rappeur.

En mars 2016 au Hilton à Yaoundé, Amir Yassine rencontre la star mondiale Samuel Eto’o à qui il remet son portrait réalisé quelques moi plutôt. Le footballeur est séduit par son portrait, sublimé par les coups de crayon du dessinateur Amir Yassine. « Il était vraiment très content, et aussi choqué, je me souviens encore de sa phrase ” c’est une photo ou un dessin. Incroyable ! ” Il l’a d’ailleurs pris en main propre et en était fier », se souvient Amir Yassine. Cet épisode de vie artistique va à jamais le marquer et lui faire prendre conscience que grâce à son talent tout est possible et qu’il pouvait réaliser des exploits incroyables : « Je ne pouvais plus ne pas croire en mes rêves car j’ai compris qu’il n’y avait pas de limites, et comme Eto’o lui-même l’a dit, quand on veut on peut »

PASSION

Cette passion pour le dessin, Amir l’a depuis son enfance : « Étant tout petit, mon enfance était marquée par des voyages entre plusieurs pays. Pour tuer l’ennui, mes parents me demandaient de dessiner des paysages, c’est là mon plus vieux souvenir de dessin. Ensuite avec mes 2 frères nous avons découvert les Mangas, des dessins japonais. Ça m’a rapidement fasciné et dès ce moment j’ai commencé à dessiner tout le temps, même en classe. Donc, mes parents y ont beaucoup participé inconsciemment, mais ce sont mes frères et mes amis qui ont cultivé cet amour que j’ai pour l’art », avoue-t-il. Amir Yassine s’inspire de Léonard de Vinci, Van Gogh, Michel-Ange, des icônes qui ont marqué le monde avec un matériel pourtant rudimentaire.

Afin de se faire davantage connaitre son travail du grand public, Amir Yassine prépare une exposition baptisée Soul’s colors. Un travail sur lequel le jeune artiste travail depuis deux ans déjà. « Ça consistera en 21 dessins d’ethnie différente dans le monde, c’est un travail vraiment centré sur l’émotion à travers le regard, un mélange d’hyper réalisme sur des fonds abstraits. Normalement si tour fonctionne bien en fin Juillet j’aurais achevé tous les dessins », indique-t-il. Amir Yassine se donne à fond pour la réussite de ce projet car son retour au Cameroun il envisage d’ouvrir un atelier pour aider les autodidactes à s’en sortir dans le dessin sortir sans forcément passer par une école d’art.

Par Ebah Essongue Shabba

 

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