Clin d'oeilMusique

Jean-Claude Mbimbe : le dernier des Mohicans ?

Lorsque j’ai reçu, la semaine passée, des mains du sémillant rédacteur en chef du site camerounais « Cultur’Ebène », le single, Cd de promotion « Bijou + » du chanteur de charme que fut et reste manifestement Jean-Claude Mbimbe, grande fut ma surprise de constater que dernier est toujours en activité ! J’enrichissais par la même occasion ma banque de données musicales avec ce nouvel album sorti de sa propre écurie, JCMK 28, qui sera dédicacé le 13 juillet prochain à Asnières (62 Rue Dupont), en France. Ses fans du cru, eux, devront attendre le mois de septembre, toujours de l’année en cours, pour revoir celui qui fut l’une des figures marquantes du makossa durant la décennie 80, une période charnière qui s’adossait déjà sur le legs d’un François Missé Ngoh jadis « accompagné par Bozambo » (1978), longue période faste qui débuta avec le diplomate-chanteur Bill Loko (« Nen Lambo », 1980), Toto Guillaume (« Ndom’A Mumi », 1980), encore François Missé Ngoh (« Nasi ma Sunga », 1980), Axel Mouna (« Juventus », 1981), en passant par Joe Mboule, Bebey Black, Jean-Paul Mondo, Ngalle Jojo, Négus Ekotto, Géo Masso, Nguime Manulo, Ndedi Eyango, etc. La décennie qui suivra, elle, aura pour têtes de proue, des artistes comme Charlotte Mbango ou le jeune Solo Mouna. Donc une époque de makossa, style musical qui trône aussi en maître absolu en cette période économique prospère où un disque 33 T coûtait 3.500 FCFA chez « Nico Electronique » à la 86 Rue Bertaut à Douala (j’y avais acheté à l’époque l’album « Salut les mariés » de Ndedi Eyango, « le prince des montagnes »). La première génération de « l’équipe nationale du makossa » dont l’ossature, à une différence près, est celle du groupe Kassav’ comme on pouvait le constater lors de l’enregistrement du « Juventus » d’Axel Mouna, jusqu’à l’album d’« Elimbi na Ngomo » de Toto Guillaume en 1985, assure avec un professionnalisme sans failles dans les différents studios parisiens de l’époque. Jean-Claude Mbimbe participe donc de cette période-là notamment de cette époque où un Smith Haliar, Tete Fredo, Florance Obam, le couple Seba, Belinga André, Michel Alibo, Jules Kamga, Philippe Guez, Amadou Corea, Coco Jean-Pierre, Mam Houari, Guy Serero, etc. sont de tous les combats comme « requins » de studio.  Une période où « ça joue » véritablement et je pense qu’il est bien resté fidèle à cette orthodoxie du makossa avec des textes forts, musique bien soutenue par une section guitares au jeu complémentaire entre les riffs de la lead guitar et la rythmique en arpèges constants. Une autre particularité de son écriture musicale est cet emploi des cuivres, puissants, bien à leur place et sans ostentation, surtout ! On comprendra que les partitions de Mbimbe sont propres et le sont toujours restées à ce que je sache. Bref, il ya chez J.-C. Mbimbe (comme c’était déjà le cas à l’époque le concernant) cet esprit du bien fait comme l’attestent avec positivisme la puissance de ses différents arrangements musicaux. Le « Disque de l’année 1984 » qui lui fut décerné grâce à sa chanson « Dibumbe » (j’ai dû ressortir mon vieux vinyle pour une petite écoute intégrale) dans un environnement extrêmement compétitif que celui de cette époque-là n’était donc pas le fruit du simple hasard encore moins celui d’un opportunisme malsain : Mbimbe n’est pas seulement un chanteur de charme (« Etond’A Ndolo », « Tete », « Mulema », « Na Ma Bele », « Elolombe », etc.) mais aussi quelqu’un, capable de compétir non seulement dans la cour des grands en y imprimant sa marque -exactement comme on peut le remarquer pour la même époque chez quelqu’un comme le regretté Guy Lobé : je trouve les deux d’ailleurs musicalement très proches- mais surtout (et on le comprend mieux aujourd’hui) quelqu’un qui avait déjà une vision très précise de ce qu’il voulait faire de sa musique, une manière de la faire qui transcende manifestement le temps court, et que le même temps par ailleurs contribue à bonifier au-delà de ses propres contingences, précisément culturelles pour le cas précis quand on scrute notre environnement culturel sur place. Je pense que c’est pour cette raison que cet artiste est toujours très apprécié du public depuis 1984 qu’on le connait, ici comme ailleurs. C’est aussi, je le crois, dans cette perspective qu’il faut par conséquent accueillir « Bijou + », son dernier album et en même temps le titre-phare du même, qui ne sonne aucunement comme une renaissance à l’écoute attentive, mais qui consacre plutôt un travail de fond qui s’inscrit dans une continuité que Jean-Claude Mbimbe s’emploie à parfaire à chacune de ses sorties.

Comment se procurer l’album ?

En partenariat avec Musique Point Distribution les CD seront disponibles dans les boutiques Trad Shop de TRADEX et Bonjour chez TOTAL de douala et Yaoundé et au  Centre International de l’artisanat à Yaoundé dans un premier temps, et à partir du mois d’Août 2017, « BIJOU+ » sera disponible dans les 150 points de vente de notre partenaire Music Point Distribution à travers le réseau Trad’Shop et Bonjour sur toute l’étendue du territoire Camerounais grace au concours du label Alizés  Equateur Records, sans oublier sa  mise en ligne sur une trentaine de plateforme tel que Youtube, Amazone, Deaser, Itunes, etc.

Prix Promotionnel :

Le prix promotionnel du CD est de XAF 2 500 pour le cd slim cartonné et XAF 10 000 pour le CD cristal, qui lui est vendu uniquement sur commande au + 237 654 498 919 (téléphone et WhatsApp) avec un cadeau surprise de l’artiste.

 

  • Joseph OWONA NTSAMA

Critique et chroniqueur de musique

 

Discographie flash

1984 : Etond’A Ndolo

1986 : Oa Na Oa

1987 : Ithiopia

1995 : We Nde Nje

2017 : Bijou +

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