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Joel Bouraïma : Le Coach des Stars (Kim Kardashian, Kanye West, Omar Sy…)

Il entraîne Omar Sy, Kanye West et Kim Kardashian et vit ce que l’on appelle outre-Atlantique le rêve américain. Pourtant, Joël Bouraïma, « coach Joe », continue de tracer sa route comme tout le monde : avec passion, détermination et surtout humilité. Rencontre avec un « coach de stars » pas comme les autres.
La carrière de Joël Bouraïma pourrait se résumer à une série de dates-clés et d’évènements phares, tous marqués par son amour du sport, qu’il pratique depuis tout petit, alors qu’il réside à Saint-Cyr-l’École (78). Tout y passe, du football au basket en passant par les sports de combat, à haute dose, chaque jour et couplé à un mode de vie sain. « Le sport a été, et j’espère que ça sera le reste de ma vie » martèle-t-il lorsque l’on l’interroge sur cette passion. De BEP en bac de commerce, deux cursus qui ne lui conviennent pas, Joël Bouraïma s’escrime pour faire de sa passion un métier. Une fac de sport STAPS, un brevet d’état dans les métiers du sport au CREPS de Montry (77), un DEUG et une licence spé aux métiers de la forme plus tard, le voilà animateur dans une entreprise spécialisée dans l’organisation d’évènements sportifs. Poste qu’il quitte un an plus tard, bien décidé à découvrir d’autres horizons.

SACS À DOS ET COACHING PERSONNALISÉ
Février 2006. 1 500 euros en poche et quelques sacs à l’épaule, Joël s’envole pour l’Australie. Il a 25 ans, l’envie de faire des rencontres et de perfectionner un anglais encore trop balbutiant. Parti faire du « fruit picking » au sein de fermes agricoles, le voilà qui se retrouve finalement à jouer comme footballeur semi-professionnel au sein d’une équipe de la côte est de l’Australie. C’est dans ce continent du bout du monde que se fait le déclic définitif : Joël Bouraïma veut être coach sportif. « Je voyais mon coloc’ australien qui faisait des cours de training sur la plage, et qui me disait qu’avec ça il se faisait entre 350 et 500 dollars par jour. Je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de coach en France, pas de cours “one-to-one”. »

De retour dans l’Hexagone, c’est un Joël fermement décidé à se lancer qui débute les cours particuliers au sein des salles Powerplate (le célèbre plateau vibrant proposant amincissement et raffermissement). De ce premier contact – réussi – avec les clients des centres naissent ensuite les premiers cours personnalisés de Joël, qui, grâce au bouche-à-oreille se compose très vite une clientèle pointue à la recherche de cours à domicile leur permettant une remise en forme efficace. Depuis 2009, coach Joe est ainsi spécialisé en coaching « one-to-one », qu’il réalise également au sein de L’Usine Opéra.

CINÉMA ET GRANDS ÉCRANS
Année charnière dans sa carrière, 2009 ouvre grand les portes du cinéma à un Joël Bouraïma toujours plus avide de nouvelles expériences. L’acteur Omar Sy, qui s’apprête à tourner dans Intouchables, cherche alors un préparateur physique capable de lui prodiguer des séances quotidiennes de coaching et de conseils nutritionnels. En 3 mois de préparation, l’acteur perd 8 kilos… et récolte un César du meilleur acteur. De quoi faire de nouveau appel au coach Joe lors de la préparation physique de X-Men: Days of Future Past, tout en le recommandant à d’autres pointures cinématographiques françaises, de Gad Elmaleh à Marina Foïs.
Dans un carnet d’adresse que l’on devine ultra-fourni (de footballeurs professionnels en acteurs connus et reconnus), l’on s’étonne à peine de retrouver les noms de Kanye West et Kim Kardashian, power couple s’il en est. Et si Joël Bouraïma reste très discret à ce sujet – les accords de confidentialité courent toujours –, les grandes lignes de cette rencontre ont tout de même de quoi faire rêver.

KIM, KANYE ET L’AMERICAN DREAM
C’est Steve Guttman, un magnat de l’immobilier qui fait appel à Joël à chacun de ses passages à Paris, qui joue le rôle d’intermédiaire. Proche de Marco Borges, coach sportif personnel de Beyoncé et Jay Z, autre couple ultra-puissant au royaume de l’entertainment outre-Atlantique, c’est lui qui plonge Joël Bouraïma dans le grand bain du coaching à l’américaine. Nous sommes en décembre 2012 et Kanye West est à Paris pour l’enregistrement de son nouvel album, Yeezus. L’artiste cherche un coach sportif et Steve Guttman lui souffle le nom de Joël. De rencontre ratée en vacances annulées, c’est finalement le 6 janvier 2013 que Joe rencontre Kanye. S’ensuit un rythme de travail millimétré (studio – sport – studio – sport – studio – sport etc.) à la rigueur toute « Kanye Westienne ».

Le reste se déroule aussi simplement qu’un scénario de romcom américaine : une tournée au côté de Kanye qui l’emmène de Abu Dhabi aux Seychelles, des séances régulières à L’Usine Opéra puis – enfin ? – un aller-retour à Los Angeles en juillet 2013 pour accompagner une Kim Kardashian jeune maman dans la quête de sa silhouette pré-grossesse. Depuis, le couple – « bourreau de travail » selon les dires de Joël – et le reste du clan le plus célèbre d’Amérique fait régulièrement appel à Joël Bouraïma, qui bénéficie depuis juillet 2015 d’un visa lui permettant de résider en toute légalité sur le sol américain, sur lequel il vit désormais avec sa compagne et leurs deux enfants depuis août dernier.

LA HAUTE COUTURE DU COACHING
Il a beau avoir côtoyé quelques grands noms américains, Joël Bouraïma garde les pieds sur terre. « Les stars c’est du bonus », affirme-t-il lorsque l’on aborde le sujet de son carnet d’adresses cinq étoiles. « Travailler avec l’humain est une passion. Tout le monde est au même niveau, Kanye ou pas. » Des propos qui ont le mérite d’être clair, et qui permettent de mieux comprendre l’engouement du tout-Paris pour ce coach hors-norme. « Nous sommes des humains, pas des machines. Il faut cerner psychologiquement la personne. Les gens (re)viennent parce que ma méthode est basée sur la relation. » À l’heure où le sport est érigé en un mode de vie incontournable et où les performances semblent prendre le pas sur le plaisir, on n’a pas fait discours plus franc – et plus rafraîchissant.
« IL Y A DU TRAVAIL À FAIRE EN FRANCE »
Quels projets pour un homme dont on pourrait dire qu’il possède tout ? Tout d’abord, « américaniser » la pratique du coaching à la française, en important dans l’Hexagone quelques-uns des concepts phares repérés outre-Atlantique (la communication à l’outrance via les réseaux sociaux, une discipline de fer, des pratiques ultra-pointues…) Un projet de livre, peut-être ; une application pour smartphone aussi, Wimfit, pour se faire coacher en musique.

Mais surtout, une fiction pour Canal+, réalisée en partenariat avec Studio Bagel (collectif d’humoristes entré il y a peu au capital de la chaîne cryptée) et mettant en scène l’humoriste qui monte, Kévin Razy. Le pitch ? Une fiction à la sauce « manger-bouger » dans laquelle Razy fait appel à Bouraïma pour perdre du poids afin de jouer le premier rôle dans un biopic consacré au basketteur américain James Harden. Un rôle de composition pour Joël, une pincée d’humour sur le tout et un objectif précis : celui de toucher un maximum de personnes au sujet de la nutrition et du sport, sans pour autant faire la morale. Michelle Obama et son projet « Let’s move » (que Bouraïma donne en exemple) n’ont qu’à bien se tenir.
Loin de renier ses origines (« J’ai beau habiter aux Etats-Unis, je ne quitte pas la France ! », nous dit-il), Joël aimerait bien également, entre deux vols L.A.-Paris, prendre le temps de créer une association de quartier dédiée au « street workout », qu’il lancerait – évidemment – à Saint-Cyr-l’École.

L’avenir nous dira si cette série de projets se réalisera, mais, à la vue du parcours sans faute de coach Joe, on peut parier sans trop de crainte sur une bonne dose de réussite. En attendant, l’on pourra admirer son travail à l’écran avec Chocolat, biopic prévu pour le 3 février 2016 pour lequel Omar Sy, premier rôle, a subi une intense préparation physique de 3 mois. Joël y est crédité au générique, une première pour lui. Et une vraie fierté.

3 CONSEILS POUR UN RYTHME DE VIE SAIN :
– Maintenir une activité physique, même minime : « Un petit quelque chose c’est toujours mieux qu’un grand rien. »
– Ne pas se priver, mais rester raisonnable sur les portions que l’on se sert.
– Revenir à la base de l’alimentation en ne sautant aucun repas.

QUEL EXERCICE ULTRA-SIMPLE QUAND ON NE POSSÈDE PEU OU PAS D’ÉQUIPEMENTS SPORTIFS ?
À part un tapis, éventuellement, l’on n’aura besoin de rien d’autre. Au lieu de faire des longues séquences, privilégier plutôt des courtes séries de quatre exercices : le squat/les fentes, les pompes, les pumping jacks et le gainage.
Commencer par une série de 30 secondes : 4 fois 30 secondes de chaque exercice / 30 secondes de récupération. À répéter 3,4 ou 5 fois de suite.
Augmenter petit à petit le temps de chaque exercice, en rajouter si on le souhaite. L’essentiel étant d’arriver à faire travailler haut du corps, bas du corps et sangle abdominale.

Avec Vanityfair.fr

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