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Joel Embiid : « Si j’ai un choix à faire, ce sera Cameroun en premier »

Après avoir battu Milwaukee, c’est avec franchise et décontraction que Joël Embiid s’est exprimé sur son avenir international, qui ne sera pas tranché avant des mois voire des années. Si les conditions sont réunies, le Cameroun aura la priorité du pivot de Philadelphie.

«Votre réponse sur l’éventualité de rejoindre un jour l’équipe de France a fait beaucoup réagir. Quelle est votre position exacte?

Je n’ai jamais dit que j’allais jouer pour la France, juste que c’était une possibilité. On ne sait jamais. Je n’ai jamais pensé à jouer au niveau international jusque-là parce que je dois être en bonne santé d’abord. Je dois jouer quelques années (sans blessure) avant de penser à une équipe nationale. Après, c’est compliqué. Je viens du Cameroun mais il y a beaucoup de problèmes. Il faut qu’ils arrangent tout ça. J’aime mon pays, je suis patriote. Je veux jouer pour mon pays. Si j’ai un choix à faire, ce sera Cameroun en premier, s’il y a un bon cadre, parce que c’est de là que je viens. Mais à un moment donné, ce ne sera pas ma décision à moi seul. Il y a aussi l’équipe (Philadelphie), qui a investi 150 millions de dollars sur moi. C’est beaucoup d’argent pour laisser partir leur joueur dans un endroit où il n’y aurait pas un bon cadre médical. Donc, il y a mon pays, il y a la France, il y a les Etats-Unis aussi. Je veux seulement être dans un bon encadrement.

Comment avez-vous vécu les réactions, négatives pour la plupart, des joueurs français comme Evan Fournier, Edwin Jackson ou Tony Parker?

Je ne m’y attendais pas, j’ai été pris par surprise. Mais je vois d’où cela vient parce que si un joueur débarque dans ton pays, c’est une place de moins. Peut-être que c’est le problème. Je ne sais pas qui est le meilleur en équipe de France. Peut-être qu’il y a une possibilité que ce soit moi. C’est seulement deuxième saison, mais je viens d’être All Star et le bilan que je fais, la manière dont je joue, ça peut vraiment démontrer que je suis le meilleur joueur et peut-être aussi qu’ils ont peur de ça. Je ne sais pas… J’en ai parlé un peu avec Tim (Timothé Luwawu-Cabarrot son coéquipier à Philadelphie). Je ne sais pas s’ils ont peur (rire). J’ai vu le dernier Euro où ils ont perdu contre l’Allemagne (en huitièmes) et ce que je ne comprends pas, c’est que si je viens, ça vous donne une meilleure chance de gagner. C’est le but, gagner !

«Si les vétérans de l’équipe comme Boris Diaw et Nicolas Batum veulent que je vienne, pourquoi pas!»

En revanche, le capitaine de l’équipe de France, Boris Diaw, vous a rencontré récemment à Phoenix. Et il était beaucoup plus positif.

 

Oui, il me veut ! Quand j’ai vu Boris pour la dernière fois, il me l’a encore dit en effet. Et il y a aussi Nicolas (Batum), avec qui j’ai discuté il y a trois ans. C’est pour ça que j’ai dit que c’était une possibilité. Parce que si les vétérans de l’équipe de France comme Boris et Nicolas veulent que je vienne, pourquoi pas !

Quelles compétitions vous attirent au niveau international?

Les Jeux olympiques, je crois que c’est la seule compétition que je veux vraiment faire. La Coupe d’Afrique, la Coupe du monde, l’Euro, c’est bien, mais je crois que les JO c’est mieux.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rapport à la France?

J’ai beaucoup de famille en France. Des oncles, des tantes… J’y suis allé étant petit pour passer deux mois de vacances. Je n’ai pas eu l’opportunité d’y retourner depuis que je suis en NBA, mais à partir du moment où je suis en bonne santé et que pendant l’été je n’ai rien à faire ici à Philadelphie, j’aimerais vraiment voyager. La France, c’est vraiment ma destination, je veux y passer un bon bout de temps. J’aime la nourriture française, Roland-Garros ! Je veux aller à Roland-Garros, si on n’est pas en finale NBA (qui a lieu au même moment) ! je veux voir le Tour de France. Je veux vraiment y assister dans la voiture du directeur de course, pour une épreuve de montagne. Ça, ça m’excite beaucoup quand je regarde ça ! Et puis j’ai toujours été fan de la France en général. Le fait de parler français, la famille là-bas, mon père et ma mère ils sont en France peut-être trois fois par an et voulaient acheter une maison ou un appartement là-bas.

Timothé Luwawu-Cabarrot nous a aussi dit que vous vous verriez bien à Paris après votre carrière.

Je dis toujours à tout le monde autour de moi que s’il y a une ville où je veux habiter après ma carrière, je crois que ce sera Paris. J’étais à Londres dernièrement (pour un match contre les Boston Celtics), j’y étais allé pendant l’été, et j’ai bien aimé aussi. Il y a donc Paris, Londres, le Cameroun, et je serai au milieu. Et il y a les Etats-Unis aussi.

Vous êtes aussi un grand fan de foot. Français donc ?

Mon équipe préférée c’est Lyon. J’ai vraiment aimé l’OL qui avait gagné six ou sept titres d’affilée (sept, entre 2002 et 2008), avec Juninho et tous ces gars-là, Grégory Coupet… C’était mon équipe préférée. Je continue de regarder de temps en temps. Il y a le Paris Saint-Germain. Depuis que Neymar y est, j’essaie un peu de suivre. Et puis je suis ami avec beaucoup de footballeurs français : Paul Pogba, Antoine Griezmann… J’en connais beaucoup. C’est pour cela aussi qu’il y a l’attraction pour la France.»

Avec lequipe.fr

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