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SOCAM : Le Conseil D’administration Débarque Odile Ngaska

Trop tard. Oui, il est arrivé trop en retard, l’huissier de justice, commis par Odile Ngaska, le président du conseil d’administration de la Société civile camerounaise de gestion collective du droit d’auteur de l’art musical (Socam). Et pourtant entre ses mains, il avait la sommation adressée aux administrateurs: Moussa Haïssam et Etemé JP Ferdinand et leur demandant d’arrêter immédiatement, la poursuite des travaux du conseil d’administration extraordinaire de la Socam pour illégalité et «imposture». Un peu ivre et tremblant de panique, l’officier du ministère public, avait-il peur de subir la résistance que son confrère a rencontrée quelques heures plutôt, lorsque parti signifier à la Pca, une convocation l’invitant à la cessation des activités et à se plier aux injonctions du comité provisoire de gestion.

Il est un peu plus de 13 heures 30 minutes, hier dans l’immeuble siège de la Socadap, société civile de gestion collective, sœur de la Socam. Arrivent par affinité ou en solo, les administrateurs de la Socam. L’on reconnaît facilement : Moussa Haïssam, Etemé JP Ferdinand, Ambroise Messi, Tony Ngon, Charly Nellé, artistes musiciens, membres du comité provisoire de gestion, une instance mise sur pied, à l’issue d’un Conseil d’administration extraordinaire, tenu le 05 juin 2013.

Le quinté est rejoint par les autres administrateurs que sont : Eko Roosevelt Louis, Moni Bilé, Isidore Tamo, Emmanuel Kuate, Fominji Anyu Bridget (Brigitte Bardo), la vice-présidente. Selon le rapporteur et le président de séance, les administrateurs, Sally Yahoo et Ebounou Josco, ont laissé leur procuration. Dans la foulée, manquent à l’appel : la Pca Odile Ngaska et Dinaly. Les travaux démarrent à la va-vite, avec l’arrivée sur les lieux de : dame Ngwenang, représentante du ministre des Arts et de la culture et le président de la Cpmc, Dr. Aba’a Oyono  Jean Calvin.

 La déchéance d’Odile Ngaska…

Lorsqu’on a écouté dans les coulisses, les confidences des administrateurs, il était clair que le compte de la Pca était scellé et entendu. Le conclave permettait juste d’entériner « officiellement » la cause. A l’issue d’une quarantaine de minutes des travaux, les résolutions n’étonnent personne. Le conseil constate la défaillance du Pca, la rend coupable des fautes de détournements et de complicité de détournements. Les sanctions sont tout aussi prises à l’encontre de l’incriminée : Odile Ngaska est déchue de son poste de présidente du conseil d’administration, radiée du conseil d’administration, suspendue de la Socam et de toute activité pendant cinq ans. Le conseil exige d’elle le remboursement des sommes détournées. La vice présidente Fominji Anyu Bridget (Brigitte Bardo),est portée pour deux mois à la présidence du conseil, pour assurer l’intérim et préparer une Ag élective, chargée de désigner parmi les administrateurs encore en  fonction celui devant assurer la continuité du mandat de la Pca répudiée, jusqu’aux prochaines élections.

Jointe au téléphone, Odile Ngaska a balayé d’un revers de main, les résolutions et le conseil d’administration. Elle parle de mascarade et d’un complot ourdi par des proches en qui, elle a porté sa confiance. « C’est une conspiration et même une trahison. Les textes ne leur confèrent pas le droit d’organiser une telle session du conseil » s’indigne-t-elle. Après la déchéance d’Aron Kabelok, le Dg de la Socam, c’est au tour du Pca d’être dévorée. Saura-t-elle gagner la bataille judiciaire qu’elle entend mener ? Wait and see.

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