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Alpha : « il faudrait qu’on délocalise de temps en temps le FESCARHY »

Nous sommes au terme de cette 14ème aventure du FESCARHY ; que retenez-vous d’elle ?

La chose la plus importante reste les rencontres avec  les autres illustrateurs venus des autres pays ; je crois qu’on en a beaucoup appris, surtout pour ces enfants que nous avons emmenés cette année. C’est très bénéfique pour eux que de se frotter à ces professionnels au travers des ateliers ; c’est très encourageant.

Vous revenez très souvent à ce festival…

Oui c’est vrai, c’est ma 7ème participation

En dehors de ce festival, participez-vous à d’autres projets du genre ?

Oui, pas mal d’ailleurs ; avant le FESCARHY j’étais à Douala dans le cadre de la Journée International de l’Enfance. Les enfants que j’encadre ont pu exposer selon les thèmes précis. Ils ont fait des dessins sur le phénomène des seins repassés, sur l’excision ou encore les balafres. Ils ont tenu à matérialiser ce qu’on vit chez nous dans le grand Nord.

Est-ce à dire qu’ils s’épanouissent du dessin de ce côté-là ?

Pas vraiment non ; mais je pense que les choses sont entrain de changer à mesure que le temps passe, car là-bas les gens sont athées de la chose artistique. On va par exemple vous dire que selon la tradition et la religion il est interdit de dessin un être comme Dieu l’a créé, il est préférable de dessiner un objet. Mais il y a une école de Crayon de D’jino dont j’ai la charge, qui a ouvert les portes depuis quelques temps déjà. Et les parents commencent à nous confier leurs enfants ; donc ça avance.

Si le terrain était aussi hostile, comment arrivez-vous à débuter votre carrière en tant que dessinateur alors ?

Ça n’a pas été facile ; moi particulièrement j’ai commencé dans les années 1990, tout seul, parce qu’à l’époque nous avions quand-même quelques deux ou trois personnes dans la ville de Garoua qui dessinaient déjà, mais quand on les approchait ils nous fuyaient…

Pourquoi selon vous ?

Je n’en sais trop rien ; donc nous sommes des autodidactes parce qu’on est passé à aucune école. Le simple fait de mélanger les peintures et de les porter sur une toile ouvrait déjà les auspices (rire). Donc de venir au FESCARHY nous ouvre encore la voie, nous offre d’autres opportunités. J’ai juste un seul regret que je traduirais en souhait, il faudrait qu’on délocalise de temps en temps le festival, qu’il puisse aller vers d’autres villes afin que les gens puissent encore mieux en profiter. 

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