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Asymba : « Mon souhait, voir la BD africaine faire connaitre sa voix à travers le monde entier »

C’est votre deuxième passage au Cameroun, mais on peut dire, c’est le même plaisir qui vous habite…

(Rire) Oui, je suis très heureux d’être au Cameroun une fois de plus, parce que comme je le dis toujours le Cameroun est un pays de référence en Afrique à plusieurs titres : quand on parle de musique il y a des géants comme Manu Dibango qui est un monument, et qui par chance a démarré sa carrière dans mon pays la RDC dans le groupe du grand Jeff Kallé, il y a Richard Bona, ils sont tellement nombreux et surtout en matière foot où vous retrouverez un certain Roger Milla ou encore Samuel Eto’o Fils qui est le meilleur attaquant africain et même mondial. Donc d’être là est une grande fierté pour moi.

Et depuis votre arrivée qu’attendez-vous faire de précis ?

Déjà, puisque que je suis là dans le cadre du Festival International de Caricature et d’Humour de Yaoundé, et étant moi-même dessinateur professionnel, je dois dire qu’outre les activités prévues par ledit festival je vais rencontrer et échanger avec pas mal de dessinateurs camerounais jeunes et moins jeunes, voir ce qu’ils savent faire et ce dont ils sont capables par rapport à ce que nous faisons chez nous. On va certainement se concentrer sur Quelles sont nos faiblesses et forces ? Afin que l’on puisse trouver ensemble le moyen de valoriser encore mieux le dessin africain. C’est vraiment une aventure très enrichissante que celle qui nous est donnée d’embarquer aujourd’hui, aux côtés de mes frères malgaches, sud-africains, gabonais, mauriciens, tunisien. Donc on n’est pas là que pour faire la fête, c’est aussi et surtout pour des réflexions.

Une espérance ?

Oui, celle de voir la bande dessiner africaine faire connaitre sa voix à travers le monde entier.

Vous dessinez pour plusieurs organes de presse chez vous, comment vous en sortez-vous ?

J’ai dessiné pour pas mal de presses c’est vrai, mais avec plusieurs pseudos, parce que pour vous dire vrai, la caricature dans la presse c’est pas facile du tout. Il y a toujours des bâtons partout, donc j’ai pas envie de m’exposer naïvement. C’est pas que je sois un poltron, mais les dessinateurs de presse sont mal compris tout simplement ; ils sont vus comme des bandits, des marginaux, des rebelles même. Or il n’en est rien, c’est des observateurs, des communicateurs, des citoyens comme tout le monde.

On a comme l’impression que les femmes s’intéressent moins à ce métier ; pourquoi selon vous ?

Moi j’ai un avis plutôt mitigé sur la question car j’en ai connu plusieurs moi ; mais bon, peut-être ici il y a plus d’hommes que de femmes. Je me souviens de la toute première femme à s’être lancée chez nous, Fifi Mukuna. Mais elle est partie il y a 10 ans aujourd’hui, heureusement il y a une jeune fille qui regorge aussi d’un réel talent, Charlène Makani que je viens de rencontrer et intégrer dans ma structure BD Kin Label. Elle est caricaturiste de presse depuis quelques jours déjà.

Des rencontres comme le FESCARHY, y en a-til en RDC ?

Il y en avait deux, mais bon… ça n’a pas été ça, et aujourd’hui on se bat pour relancer de telles initiatives. C’étaient « Le salon du livre et de la lecture pour la jeunesse » qui a fait je crois 3 ou 4 ans, puis il y a eu le festival Kin’Anima’Bulle en 2010, mais depuis plus rien. Voilà pourquoi je ne cesserai de saluer la démarche du FESCARHY qui à l’image du football, réussi le pari de rehausser le dessin africain.

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