POV : « A Madagascar les caricaturistes sont épanouis »

POV est un pseudo ou votre vrai nom ?

(Rire) C’est un pseudo mais j’ai dû en trouver un diminutif car tout petit on m’appelait Popov.

C’est quoi votre histoire dans le dessin ? Qu’est-ce qui vous emmène ?

C’est vrai que je suis tombé dans le dessin de presse par hasard, mais comme tous les jeunes j’ai commencé à dessiner très tôt et j’aimais bien ça…

D’où part le déclic alors ?

Il faut dire que j’ai étudié les Sciences Naturelles, mais en 1997 j’ai lu une annonce sur laquelle on disait rechercher un dessinateur ; c’est un quotidien malgache qui en était l’auteur, alors je me suis présenté et ils ont répondu favorablement.

Vos dessins renvoient au social, à la politique aussi ; de dépeindre ces réalités ne vous a pas attiré des ennuis, surtout quand on sait instable votre pays ?

Des problèmes personnels je n’en ai pas eu, je dirais que je suis passionné de politique au-delà d’être dessinateur c’est d’ailleurs ce qui me permet de tenir dans ce métier. Vous allez sans doute trouver cela paradoxale mais malgré les tumultes à Madagascar, il y a une certaine liberté de la presse, je dirais même presqu’une anarchie d’idées qui permet à nous autres caricaturistes de nous épanouir.

Alors, votre première fois au Cameroun ?

Oui, et je suis très heureux, j’ai été bien reçu. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à un si grand festival, à tant de nationalités, à tant d’engouement.

Vous disiez avoir rencontré quelques dessinateurs camerounais ?

Oui, je connais Bibi Benzo, Almo The Best dans d’autres festivals et rencontres artistiques. Je les connais bien, j’admire beaucoup leurs travaux.

Pas de problème de climat jusqu’ici ?

Je suis un peu surpris par les pluies, parce que partout où j’allais il faisait chaud et sec, mais arrivé au Cameroun c’est plutôt frais. Je suis content d’être là aussi parce que j’aurai l’occasion de visiter un peu, vous savez je dessine pour un manuel scolaire qu’édite la maison Les Classiques Africains.