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Le docteur Mukwege, l’homme qui « répare les femmes », prix Nobel de la paix

Depuis près de vingt ans, le gynécologue soigne des victimes de sévices sexuels au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
Le gynécologue congolais Denis Mukwege et la rescapée yézidie Nadia Murad ont reçu le Prix Nobel de la paix 2018, «pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre»
Denis Mukwege et Nadia Mourad reçoivent le prix Nobel de la paix 2018. Denis Mukwege (63 ans) , gynécologue, soigne les femmes violées en République démocratique du Congo (RDC), et la Yézidie Nadia Murad (25 ans) est une ex-esclave sexuelle du groupe État islamique.
Les deux lauréats sont récompensés «pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre», a annoncé le Comité Nobel. Ils incarnent une cause planétaire qui dépasse le cadre des seuls conflits, comme en témoigne le raz-de-marée planétaire #MeToo déclenché il y a un an par des révélations de la presse sur le comportement du producteur américain Harvey Weinstein.
«Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes», a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen. «Un monde plus pacifique ne peut advenir que si les femmes, leur sécurité et droits fondamentaux sont reconnus et préservés en temps de guerre», a-t-elle ajouté.
Les Nations unies ont salué une annonce «fantastique» qui «aidera à faire avancer le combat contre les violences sexuelles comme arme de guerre dans les conflits». «C’est une cause chère aux Nations unies», a précisé la porte-parole de l’ONU à Genève, Alessandra Vellucci.
Âgé de 63 ans, marié et père de cinq enfants, le Dr. Mukwege aurait pu rester en France après ses études à Angers. Il a fait le choix de retourner dans son pays, et d’y rester aux heures les plus sombres. Profondément croyant, ce fils de pasteur pentecôtiste «vit ses valeurs dans tout ce qu’il fait», et surtout, il «n’abandonne jamais», témoigne une Européenne qui a travaillé avec lui pendant plusieurs années à Panzi.
Par son combat pour la dignité des femmes du Kivu, il est aussi de fait le porte-parole des millions de civils menacés par les exactions des groupes armés ou des grands délinquants du Kivu, région riche en coltan.
Cette «guerre sur le corps des femmes», comme l’appelle le médecin, continue encore aujourd’hui. «En 2015, on avait observé une diminution sensible des violences sexuelles. Malheureusement, depuis fin 2016-2017, il y a une augmentation.

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