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Ama Pierrot (le TGG) :  » Le FIMBA et moi, c’est une histoire d’amour… « 

C’est un « Général décontracté et hospitalier que nous avons rencontré dans son domicile à  Biteng .De manière courtoise, il a répondu à nos questions, sans éluder une seule.

C’est une lapalissade de dire que le FIMBA et vous c’est une histoire d’amour, toutefois on aimerait savoir quelles sont les raisons qui vous ont poussé à participer à cette 20 ème édition ? 

Ama Pierrot : En un seul mot comme en mille, moi le TGG Ama Pierrot, je dis que le temps est le véritable tribunal de l’histoire, je suis parmi ceux-là qui ont œuvré pour la réussite de cet évènement  depuis le festi bikutsi. Aujourd’hui c’est devenu le Festival International des Musiques Bantoues, donc ce n’est pas une surprise pour moi , je suis un ancien , ça me fait toujours plaisir de soutenir cette belle initiative .Grâce à Dieu , nous sommes toujours en vie en 2018 , tant qu’il me reste un peu de force , je serai toujours là  ,car le FIMBA et moi c’est une histoire d’amour , une histoire de famille .

Vous avez donc écumé plusieurs fois  les scènes du Festival quel est votre plus beau souvenir? 

Ama Pierrot : Avant de parler de souvenir, nous voulons des mécènes, des véritables producteurs, ceux-là qui vont   promouvoir notre culture bantoue à l’hexagone. Moi je suis contre ces artistes-là qui partent en Occident pour jouer dans les milieux africains , parce que ces milieux-là connaissent l’étendue de notre culture , ils savent que le Bikutsi existe, que le Makossa existe etc …. , il faut partir  dans les milieux où on ne maitrise pas notre art oratoire et gestuel .Et, c’est à cause de cette force motrice que l’on devrait mettre en branle  que je soutiens le FIMBA ,car ce festival promeut notre culture à l’occident. Lorsque les artistes jouent , il y’a du beau monde , et ce sont ces personnes là qui feront la promotion de notre culture à l’étranger et de ce fait , nous pourrons sortir notre art  de la précarité dans laquelle , elle stagne .

On sait qu’il y’aura plusieurs artistes étrangers lors de cette 20ème édition du FIMBA , est ce que ça sera possible de voir le TGG Ama Pierrot faire  un featuring avec un de ces artistes-là ? 

Ama Pierrot :  Le Cameroun est un pays cosmopolite qui regorge plusieurs ethnies , à partir de cette richesse là nous avons du talent à exporter,  même les États Unis n’ont pas assez de tribus comme nous .Ça sera une fierté pour moi  de travailler avec les étrangers et vous savez tout comme moi que la musique est universelle , elle est apatride , s’il faut que je me frotte avec les artistes étrangers , je le ferai .Je suis ouvert , celui qui veut faire un featuring avec moi n’a qu’à me contacter. Et justement, j’ai mon album qui va sortir dans les prochains mois , j’ai collaboré avec plusieurs artistes à l’instar de Charlotte Dipanda .

Et justement quelles sont les thématiques que vous abordez dans cet album-là ? 

Ama Pierrot : À  l’aube de ma carrière , j’ai trempé mon écriture musicale dans les eaux de l’engagement , je ne chante pas pour chanter , je m’inspire des faits sociaux , je décris ce qui se passe dans notre société , par exemple moi j’ai dénoncé et critiqué ce qui se passe à Bamenda .Je le clame haut et fort , le Cameroun est un et indivisible .Je suis consterné par ce nouveau phénomène  qui se développe dans les réseaux sociaux , le tribalisme , le sectarisme , la xénophobie nous ne voulons pas ça ici , que les mauvaises langues cessent d’aboyer , il y’aura pas de guerre ethnique entre les bamilékés et les betis .De ce fait dans cet album intitulé  » Éthique volume 3″  , il y’a plusieurs thèmes de paix ,d’amour , de tolérance .Comme je vous le disais  plus haut , moi j’aime travailler pour résoudre les problèmes qui minent la société .Au plus fort de la guerre contre Boko Haram , avec certains collègues artistes , j’ai organisé un concert pour soutenir le Chef de l’État , l’armée et les orphelins de guerre , on avait pu collecter près de 180 millions de francs cfa .Et mon feu père Messi  Martin m’avait dit que la musique est comme une rédaction , il faut une introduction , un développement et une conclusion , la musique doit avoir un sens .Mais malheureusement ,  je ne juge personne , je constate qu’aujourd’hui , on écoute plus les musiques faciles , j’espère que la musique à thème reviendra dans la surface dans les tous prochains jours.

Par Yahaya Idrisse

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