MusiqueTchad

Ray’s Kim l’indétrônable king du game tchadien

Les musiques urbaines se portent très bien au Tchad, la jeunesse a pris le contrôle. Le rythmes traditionnels ont été transformés, les jeunes artistes apportent du neuf et le pays de Toumaï se démarque de plus en plus même si en termes d’offre c’est encore faible au niveau international. Cela n’empêche pas pour autant que des artistes sortent du lots. Ils symbolisent dès lors le succès dans un pays où il n’existe pas encore une véritable industrie de la musique (comme dans la plupart des pays africains d’ailleurs). Loin de Trace TV ou encore de DBM TV et d’autres créneaux de diffusion et de visibilité, N’djamena voit pourtant émerger des phénomènes musicaux qui au niveau local peuvent même défier une star internationale et lui faire «taper poteau » sans sourciller.

En douze ans d’existence le festival NdjamVi s’est positionné comme un passage obligatoire pour tous les artistes des musiques urbaines qui ambitionnent de porter la couronne du « King of trône » au pays de Toumaï. Et depuis un certain temps la bataille pour le contrôle du trône fait rage sous le ciel de Ndjamena. Et d’après les observateurs deux protagonistes se démarquent. D’un côté N2A Teguil l’auteur de « Populasson Gay Korr » qui a vu sa cote de popularité grimper depuis son arrestation tout récemment, et d’un autre côté Ray’s Kim le Bunda Boy qui impressionne par sa plume aiguisée qui cite les oubliés, les marginaux et qui défend de toute sa chaleur sahélienne les voix évanescentes d’une jeunesse muselée.

Hier au stade du 10 octobre lors du concert de lancement du festival NdjamVi, le public a définitivement tranché et a désigné le roi du game 235. S’il est vrai que N2A a mis le feu dans un stade en ébullition qui a eu droit à un avant goût de son concert solo prévu le 13 décembre prochain, Ray’s Kim a pour sa part déchaîné les foules lors de sa prestation surchauffée. Il a fait monté la température et s’est montré un cran au dessus de ses collègues. Et le public quant à lui n’a pas boudé son plaisir de revoir sur la scène l’enfant du pays, le Bunda Boy ambassadeur des jeunes marginalisés et en mal de cohabitation. Même la sécurité n’a pas pu contenir la foule en délire, plongée dans une espèce de transe par la musique de Ray’s Kim. Il y a plus de doute, le patron du game 235 est bel et bien de retour sur son trône pour un règne sans partage.

Par Ebah Essongue Shabba

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