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Martial Nguea : « Jean-Pierre Bekolo a toutes les chances de remporter l’Etalon d’or du Yennenga… »

La 26e édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO), se tiendra du 23 février au 03 mars 2019, 8 films Camerounais sont en compétition. Martial Nguea critique d’art et Délégué du RIFIC nous parle de ce festival et les chances des camerounais de ramener des trophées.

Le FESPACO vient de dévoiler la sélection officielle des films en compétitions. 8 films Camerounais sur 124 ont été retenus. Alors, c’est logique ou peu mieux faire ?

Je ne connais pas la liste des films camerounais non retenus. Cependant, le Fespaco est un festival exigeant. 8 films, C’est encore faible pour notre  participation à ce rendez-vous. On a un cinéma vieux de plus de 50 ans. Notre participation à des rencontres cinématographiques importantes sur le continent et ailleurs, devrait être plus significative. Hélas, ce n’est pas évident de faire un film pour nos cinéastes.

Quelles sont nos chances de ramener des trophées ? Il faut rappeler que les camerounais sont en compétitions dans les catégories suivantes : court métrage, long métrage, série télévisuelle, fiction court et long métrage et l’Etalon d’or du Yennenga.

A ce stade, tous les films retenus ont les mêmes chances. Miraculous weapons  de Jean-Pierre Bekolo est un bon film qui peut véritablement  challenger ;   tout comme les deux documentaires longs métrages de François Woukoache et Jean-Marie Teno. Ce sont des cinéastes expérimentés. Leur talent n’est plus à éprouver. Il est là.

20 films en course pour l’Etalon d’or du Yennenga parmi lesquels un film camerounais : « Miraculous Weapons (Les armes miraculeuses)’’ de Jean-Pierre Bekolo, peut-il nous ramener cet étalon à la maison ?

Il y a des grands films. Jean-Pierre Bekolo a toutes les chances  de le remporter.  C’est un beau film, Il traite une belle thématique. Il est aussi très engagé.

Dikongue Pipa est le seul camerounais à avoir remporté l’Etalon d’or du Yennenga, c’était en 1976. Selon toi, pourquoi n’arrive-t-on pas à exceller à l’international ?

Notre cinéma a pris beaucoup de retard dans son industrialisation et sa  structuration. Il n’y a pas une réelle vision et  des attentes des pouvoirs publics vis-à-vis du secteur du cinéma. Il est évident que les cinéastes se battent tous seuls, pour faire exister ce secteur. Ils  doivent tout faire seul, notamment écrire, produire,  chercher les financements et  les circuits de diffusion et d’exploitation. C’est assez laborieux pour laisser éclore le génie créateur.  Avec tout ce qu’ils font au quotidien pour exister,  il reste très peu d’énergie à consacrer à l’imaginaire créative. Un film se conçoit et se fait dans une certaine sérénité technique et esthétique. Le cinéma de haut niveau le requiert dans ses priorités. Nos cinéastes comme la plupart des cinéastes africains rencontrent trop de difficultés pour faire un film tel qu’ils le désirent. C’est même quasiment impossible dans nos contextes socio-économique et politique.

Tu es le nouveau délégué du festival de court métrage le RIFIC, tu remplaces à ce poste Franck Olivier Ndema, à quoi doit-on s’attendre pour 2019 ? (y aura-t-il des innovations ?)

Je pense qu’il faut revenir aux fondamentaux. Le court métrage est un cinéma d’excellence et ludique.  Je souhaite Qu4on en vienne à une belle ouverture à l’international et un cinéma de proximité. Le jeune public est une belle cible. Nous irons le chercher  où il se trouve.

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