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Les cadres du parti d’Issa Tchiroma Bakary se déchirent

Que se passe-t-il dans la maison du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC)? La cohabitation entre certains militants du parti du ministre Issa Tchiroma est loin d’être pacifique depuis un certain temps. En effet, dans sa parution de ce mercredi 31 juillet, le tri hebdomadaire l’Œil du Sahel nous apprend que 8 membres fondateurs du FSNC ont adressé une lettre au président national dans laquelle il demande à ce dernier de démettre de leurs fonctions le vice-président national Yerima Dewa et le secrétaire général du FSNC. Il s’agit de Hassana Tchiroma, Aboubakary Bindoho, Kakalaye Badou, Ousmane Chehou, Bello Maigari, Mamoudou Kalfou, Halidou Moussa et Fadimatou Bello.

Selon les signataires, le FSNC « se meurt d’une mort lente mais irréversible ». Une agonie qu’ils illustrent par la fermeture des bureaux du FSNC de Kolléré et de Souari à Garoua, « au grand dam de l’UNDP qui engrange désormais dans ses rangs nos militants démissionnaires du parti  en nombre pléthorique en raison de l’autoritarisme exacerbé dont font montre certaines autorités parachutées par effraction à la tête de notre formation politique sans prendre leur adhésion à la base, notamment le vice-président National et Madame le secrétaire général », déclarent les signataires.

Dans l’entourage du secrétaire général et du vice-président, on souligne ne plus accorder aucun intérêt aux agissements des « membres fondateurs » qui n’en sont pas à leur premier coup. Le vice-président national du Fsnc, directement indexé depuis le début de cette crise, souligne qu’il s’est abstenu de réagir aux diverses lettres des «membres fondateurs » depuis le départ et n’entend pas déroger cette décision. Poursuivant qu’il a trop de travail pour trouver le temps de mener des « batailles stériles qui ne vise qu’à le distraire de ses objectifs ». Pour certains militants par contre, il s’agit là d’une action de trop, initiée par des personnes qui se laissent entrainer par des forces diaboliques. « Hassana Tchiroma qui se vante d’avoir géré les crises pour éviter des démissions, et ce qui est vrai, n’a pas été capable de mettre sur pied un comité de base dans son quartier. Demandez-lui dans quel comité de base il milite, lui qui taxe les autres de militants sans base. Il était secrétaire à l’organisation, il n’a pas un bilan de plus de 20 sous-sections installées, mais il est plus cité dans des querelles visant la gestion des prébendes. Il ose parler de Yérima Dewa, j’espère qu’il sait au moins que ce dernier a débarqué au Fsnc avec dans ses valises toute la section Undp de Pitoa, des cellules, comités de base et sous-sections, tous ont virés au Fsnc et travaillent actuellement pour le parti sur le terrain. Ça c’est pour Pitoa, à Garoua, actuellement, nous sommes à près de 70 sous-sections installées dans les trois arrondissements que compte la ville. Je fais l’économie du travail qui est fait à Lagdo, Bibémi, Ngong, Touroua, Bardaké, et j’en passe», confie un militant.

En attendant une réaction du président national Issa Tchiroma Bakary, les  signataires ont donné un ultimatum de 21 jours à celui-ci pour réagir, indiquant que d’autres actions sont en préparation au cas où le président national n’accèderait pas à leur demande. Chaude empoignade en vue !

Par Ebah Essongue

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