Menace Toxic : « Le mbolè c'est la musique du futur…»

Dans ce milieu, il se fait appeler « l’imposteur », car il n’a pas connu les veillées comme ses autres collègues du Mbolè. Avec un style singulier, l’ancien rappeur s’est imposé dans ce courant musical, Menace Toxic a bien voulu répondre à nos questions.

– Bonjour et merci de répondre aux questions de Culturebene.

– Bonjour c’est moi qui vous remercie

Pour ces internautes qui ne vous connaissent pas on aimerait savoir d’où vient Menace Toxic ?

Je suis originaire des régions du Centre et du Sud Cameroun, né dans les années 80, je fais la musique depuis 20 ans déjà et aujourd’hui je me retrouve à faire du Mbolè.

Où avez-vous fait vos études ?

Déjà moi j’ai fait mes études primaires dans plusieurs endroits, j’ai commencé à l’école maternelle dans le village de ma mère vers Ngomedzap après je me suis retrouvé ici à Nkoldongo, après je suis allé à l’école publique d’Essos, Félicité. Le secondaire à Ndi Samba après je suis allé à l’internat à Ngomedzap, Tobie Atangana enfin le lycée d’Ekounou où j’ai obtenu mon Probatoire et mon Baccalauréat après je suis allé à l’Université de Yaoundé 1.

D’où vient votre amour pour la musique ?

Je suis né dans la musique, parceque ma mère est d’abord artiste parcequ’étant dans le ventre, elle partait aux répétitions chez Atebass et le père Dak Janvier qui est mort récemment, elle me berçait déjà dans le ventre.

Avant le Mbolè quel style de musique pratiquez-vous avant ?

À la base moi je suis d’abord rappeur, après j’ai migré dans d’autres rythmes musicaux, aujourd’hui je fais dans le mbolè, c’est pour cela qu’on m’appelle l’imposteur, parceque moi je n’ai pas fait les veillées, mais en bon guerrier je me suis imposé.

Quelle est votre vision du Mbolè ?

Le mbolè c’est la musique du futur, c’est la musique de tous les camerounais car elle n’appartient à aucune ethnie, le mbolè c’est le rassemblement.

Combien de sons avez-vous déjà dans le mbolè ?

J’ai déjà deux chansons, j’ai fait « Dans quel Ré » en 2016 quelques mois après la sortie de la chanson de Petit Malo » Dans mon Kwatta « , ça n’a pas obtenu les résultats que je voulais, en 2019 j’ai fait sortir la version remix avec tous les gars, après j’ai fait « ministère » actuellement je prépare un featuring avec Paco Junior » Ça c’est encore quel Ré ça « .

Que pensez-vous de la division entre le mbolè 237 et le mbolè révolution ?

Tout ça c’est le mbolè, je vois ça comme une avancée pour notre musique, maintenant nous au Mbolè 237 nous sommes une famille, on se soutient mutuellement, au-delà de la musique nous sommes déjà une famille, quand on se retrouve il y’a de la joie, on rigole, c’est comme ça que les artistes devraient fonctionner dans l’amour, la joie et la fraternité.

Dans 10 ans où voyez-vous le mbolè ?

– Dans 10 ans je vois le mbolè aux Etats Unis, avec Jay Z disant Lexus tape moi un «moutoumbou » là , il va taper il va venir faire son mbolè. Mon mbolè est différent de celui de Paco Junior, Crazy Mix ou Bozard.