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Mboa hip hop awards 2012 : Programmé pour échouer ?

Des nominations aux multiples problèmes.

En matière de culture, quand le jeu de la compétitivité est biaisé au profit du copinage, des intérêts économiques et de la soif de positionnement stratégique, on sacrifie la créativité et se rend responsable d’un génocide. Blaxity s’est rendu responsable d’un génocide culturel. Car on a du mal à croire que ce sont une cinquantaine de cerveaux qui se sont réunis pour proposer des nominations aussi incohérentes et subjectives. 
Premier fait marquant, 10 catégories disproportionnées avec des nominations allant de 3 à 9 candidats aux trophées. On se demande où se trouve le bon sens qui veut bien que le nombre de nominés par catégories soit uniforme. Cela laissait déjà transparaitre le besoin de l’organisation de satisfaire les uns et les autres au détriment d’une prise de décision vertueuse et pleine de rectitude.
Danielle Eog, une diva de la musique urbaine camerounaise au talent indiscutable est nominé… OUI !! Mais dans quelle catégorie ? Maxi / Single / Street Album… Pourtant elle n’a officiellement sorti aucun support physique ou numérique correspondant à cette catégorie. 
« L’Appel du Peuple », le dernier album de Valséro nominé dans la catégorie album RAP de l’année dont la sortie officielle était le 23 novembre 2012 c’est-à-dire 24 heures avant ces awards. Dans cette même catégorie, on a retrouvé le groupe Metissage qui a officiellement décliné l’invitation à participer à cette mascarade officielle au motif que la catégorie dans laquelle ils étaient nominés ne correspondaient pas leur rythme musical… Honnêteté morale. De même,  l’Extended Play de Terror « Enfant Soldat » pourtant présenté tel quel dans l’emission télévisée MBOA (donc les awards sont une déclinaison) a été nominé comme album. Pourtant Mr Terror avoue avoir appelé l’organisation pour corriger cet amalgame. Ce qui n’a pas été corrigé.
Kastra, l’emblématique rappeur de Bonabéri , nominé dans la catégorie révélation de l’année… Malgré ses plus de 10 années de présence sur la scène urbaine… Une insulte ! Black LaRue nominé dans 3 catégories… Mr Zasta et Alberto Les Clés absents ! 
Killamel aka Don Killéone, nominé à cet évènement dans la catégorie album rap, a ,  par courrier officiel plein de politesse et de civilité, a sommé l’organisation de ne plus jamais associé son image et son nom ainsi que tout artiste signé sous le label KOV RECORDZ à cet évènement… Révélateur !

Une organisation en dessous du zéro absolu
Les  nominés et autres invités venus de Yaoundé pourront vous relater, les larmes aux yeux, le chemin de croix qui aura le leur… Censé quitté Yaoundé à 7h à destination de Limbé via un bus mis à la disposition de ceux-ci par Blaxity ; c’est finalement aux environs de 10h que le véhicule quittera la capitale politique camerounaise à destination de Douala. Arrivés à Douala aux environs de 14h30, ils seront abandonnés en plein cœur d’Akwa (Quartier de Douala) durant 3 heures de temps, en pleine route… Pour éviter les regards des badauds certains choisiront d’élire temporairement domicile dans les buvettes du coin. C’est finalement à minuit que cette délégation arrivera à Limbé dans un bus où ils étaient entassé comme des sardines. 
Fatigué par un voyage épique, les nominés n’ont pas pu avoir droit à un repos mérité, un copieux repas, et encore moins une chambre pour se doucher, s’échanger, s’apprêter…  Ca faisait pitié !
Valséro, Lady B, C-Minaire, Sumanja, Palesto, Izmo, Ivee, One Rocky, Samy Labrute,  Prosby…  Invités à se laver dans des douches communes sans savons et à transporter leurs bagages sur le site des awards car pas de chambres disponibles… Les organisateurs et leurs « Amis » avaient occupé toutes les chambres au détriment des artistes. Des scènes qui font mal aux yeux… Qui font mal aux oreilles… Qui font mal au cœur… Des artistes et journalistes condamnés à dormir à la belle étoile ! Pourquoi avoir déporté cette cérémonie à Limbé ? Pourtant même à Douala, la perfection organisationnelle n’était pas encore au rendez vous ?

Des résultats scandaleux
Cette cérémonie de distinction avait habitué les uns et les autres à des résultats discutables, cette année, tout ou presque était contestable ! Des résultats scandaleux… A croire que les gens n’ont plus honte dans le hip hop camerounais. Des résultats qui sentent le tripatouillage à ciel ouvert… Loin des résultats présentés par le site officiel de l’organisation (award.blaxity.com) qui annonçait les tendances des votes en ligne. Boudor, surpris d’avoir été désigné Meilleur artiste rap 2012, confiera au Journaliste Franck William Batchou que : « Je voyais plus un artiste comme Izmo ou Ivee au vu de leur travail. »

Aux cotés d’une organisation mitigée et des prix inexplicables et des artistes dormant à la belle étoile aux cotés de journalistes pourtant invités par Blaxity, on aura aussi eu des artistes qui auraient failli marcher à pied pour rentrer chez eux… Ca se passe de tout commentaire !

Les MBOA Hip Hop Awards, à l’image des MBOA Come Test (Qui a aussi connu un échec cuisant et retentissant cette année) laissent présager la fin d’une ère de perfidie, à l’image de l’émission MBOA perdue entre l’envie de communiquer sur la scène urbaine camerounaise, le besoin de se faire des amis, de l’argent mais aussi de mieux laisser exprimer la mégalomanie du promoteur TONY NOBODY dont le CV se confond à celui de la structure Blaxity… Les MBOA Hip Hop Awards 2012 étaient probablement programmé pour échouer ! 

Warren Buffett  a déclaré : "Nous ne pouvons pas être parfait, mais nous pouvons essayer de l’être … On peut se permettre de perdre de l’argent – beaucoup d’argent, mais nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre réputation"… Une organisation de trop,  un échec de trop, qui a fait des déçus, des traumatisés… Et qui au final, a une fois de plus, un impact négatif sur la réputation Tony Nobody et sa team… 

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