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Gaël Corrignan, directeur de l’Alliance française de Garoua : « Nous allons faciliter la mobilité des artistes du Septentrion à l’intérieur du Cameroun…»

Le directeur de l’Alliance française de Garoua s’exprime au sujet des grands chantiers de l’Alliance pour cette année 2020 et revient sur la récente célébration du 25e anniversaire de cet établissement culturel majeur au Septentrion

25 ans après sa création, où se situe aujourd’hui l’Alliance Française de Garoua ?

Il faut d’abord rappeler que L’association française est une association de droit local à but non lucratif, il fait partie du réseau mondial des Alliances françaises qui est le plus important réseau culturel, éducatif et linguistique au monde. Nos objectifs à l’Alliance française de Garoua sont en harmonie avec les objectifs du réseau des Alliances Françaises. Ils ne se situent pas au niveau du bénéfice, du chiffre d’affaire mais plutôt en termes de nombre d’abonnés à la bibliothèque, en termes de nombre de spectateurs lors de nos manifestations, en termes d’artistes, en termes d’expositions culturelles. Ces objectifs ont changé au bout de 25 ans. Dans tout ce qui est éducation et culture ces objectifs se renouvellent, c’est-à-dire qu’on n’arrive pas à un point déterminer et on s’arrête parce qu’on on a réussi à faire ce qu’on voulait. Au contraire c’est un travail incessant, c’est un travail de développement et de renouvellement permanent. Aujourd’hui on est toujours dans l’esprit de la mission de l’Alliance depuis sa création, on essaye juste de continuer à développer cet esprit tout en s’adaptant. En 25 années d’existence, l’Alliance française de Garoua a pu se positionner comme un pôle culturel d’échange et de savoir qui rayonne dans  tout le grand nord aujourd’hui. Et pour célébrer ces vingt-cinq années et bien montrer que l’Alliance française de Garoua  est plus présente que jamais dans les multiples facettes de la vie socioculturelle de la capitale régionale du Nord, nous avons organisé des activités qui se sont déroulées du 11 au 15 décembre 2019.

Quels sont les chantiers pour l’année culturelle 2020 ?

Les grands chantiers de l’année 2020 c’est de pouvoir, d’un côté, faire venir des artistes des autres parties du Cameroun, de Yaoundé de Douala notamment, pour pouvoir offrir des spectacles de qualité et faire découvrir à la population de Garoua d’autres artistes camerounais voir africains. Et dans l’autre sens, nous aimerions pouvoir aider les artistes de la ville de Garoua à aller prester à Yaoundé ou à Douala, sans doute à l’Institut Français. En facilitant la mobilité des artistes du Septentrion, on va également essayer de désenclaver notre Alliance située tout au Nord du pays, pour avoir de plus en plus de relation avec les Instituts français de Yaoundé, de Douala et même de Ndjamena et bien sûr les alliances françaises de Dschang et de Bamenda. Pourquoi ne pas par exemple recommencer les fameuses tournées du réseau culturel ? Autrefois, ces tournées ont permis tout de même à plusieurs groupes et artistes du Nord de bénéficier de tournées au Cameroun et se faire connaitre du grand public. Je prends l’exemple de Sahel Hip Hop, Effazik, Waïnabé, la Compagnie théâtrale Albatros et bien d’autres.

Si l’Alliance française de Garoua se porte plutôt bien, par contre que devient son annexe l’Alliance française de Ngaoundéré?

L’Alliance française annexe de Ngaoundéré était en dormance depuis quelques années et nous avons pris la résolution de la relancer. Nous y travaillons depuis plusieurs mois déjà, nous  avons fait des travaux plus ou moins importants, rénover le grand Boukarou ainsi que la bibliothèque, et nous sommes entrain d’équiper avec du matériel cette antenne. Nous allons engager quelqu’un qui sera chargé de développer les évènements culturels et éducatifs au quotidien. Pour cette année 2020 c’est un de nos grands chantiers, redonné à cette antenne qui marchait très bien par le passé toute sa beauté surtout dans une ville comme Ngaoundéré où il y a beaucoup d’étudiants. Nous espérons boucler les travaux très bientôt et relancer à plein régime les activités de cette annexe de Ngaoundéré qui sera dynamique à travers chacune de ses activités ceci pour le grand bonheur du public qui pourra enfin profiter de cet espace de diffusion du savoir, de créativité et d’expression artistique.

Un dernier mot ?

Je profite de l’occasion pour souhaiter à tout le Cameroun, particulièrement aux populations de Septentrion, une heureuse année 2020, rappeler au public tant adulte que jeune des villes de Garoua et de Ngaoundéré,  que l’Alliance française est leur maison et que nos portes restent ouvertes. En 2020 nous serons toujours présents avec des innovations notamment, et nous continuerons à placer l’éducation et la culture au cœur de nos actions.

Interview réalisée par Ebah Essongue Shabba

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