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DJ Battle : «mon but c’est d’élever le niveau des Djs en Afrique au rang d’artistes…»

Il se présente comme étant le meilleurs Dj hiphop d’Europe, ce qu’on pourrait comprendre quand on le sait Dj d’un certain La Fouine, et féru imperturbable du son hiphop pur ; Dj Battle ne compte plus ses compilations (plusieurs dizaines dans sa sacoche) et tournées dans le monde entier. Il confirme la sortie prochaine de son premier album solo sur le micro de culturebene.com ; un véritable cocktail auquel prennent part tous les rappeurs français et quelques têtes venues des USA.

Comment te portes-tu depuis ton dernier passage au Cameroun en fin 2011 ?

Je me porte bien, merci ; c’est vrai que la dernière fois quand j’étais là avec La Fouine le temps n’était pas en notre faveur, mais j’ai été vraiment touché par le public  camerounais et j’ai fait savoir que j’étais prêt à revenir dès qu’on voudrait bien m’inviter. Nous sommes arrivés Jeudi  30 Août dernier, et je brûle d’envie de me retrouver sur scène derrière les platines et faire bouger les gens ce 1er Septembre au Palais des sports à Yaoundé et ce 2 Septembre au Parcours Vita à Douala.

Comment te retrouves-tu au Summer Break ?

Déjà le Summer Break est organisé par la même personne qui avait invité La Fouine en Décembre 2011 au Cameroun Chinois Yangeu, en plus j’avais fait un show Dj au Safari Night Club, qui a touché le public, il n’a donc pas hésité à m’inclure dans ce projet afin que j’accompagne les différents artistes invités mais aussi et surtout, que je transforme ces espaces de spectacles en boîte de nuit géante.

Tu deviens d’une certaine manière un habitué du pays, est-ce que tu aurais déjà décelé quelques Djs qui sauraient te tutoyer sur les platines ?

Je dirais déjà que j’ai fait plusieurs pays d’Afrique et il y a pas mal de Djs, mais malheureusement je n’ai pas véritablement eu le temps de côtoyer ceux du Cameroun. Mais je suis ouvert et j’espère en rencontrer durant mon séjour ici cette fois-ci. Je côtoie déjà pas mal de Djs dans certains pays africains alors pourquoi pas au Cameroun…

Parles-nous de ta carrière de Dj professionnel ?

Alors je sors une dizaine de compilations par an dans le réseau Européen distribuées un peu partout (Virgin Média store, Fnac, les supers marchés…) ; On y retrouve plusieurs thèmes notamment du RnB old school, du rap américain, du rap français, etc. Là je suis en train de préparer mon album solo qui sortira l’année prochaine, où je compose tous les titres et collabore avec tous les rappeurs français et quelques rappeurs américains. Je suis toujours en tournée avec la Fouine et puis j’ai mes propres tournées dans les clubs du monde entier où je me déplace de capitale en capitale.

Est-ce que le Dj en France a encore une très forte notoriété, vu l’explosion de ceux des Etats-Unis d’Amérique dont on a un peu l’impression qu’ils dominent l’univers des platines ?

Vous savez, de plus en plus ce qui marche comme style de musique dans le monde c’est l’Electro et la House, où vous retrouvez des noms comme David Guetta ou encore Bob Sinclair qui sont de très grands Djs sur la scène mondiale ; le hiphop est un peu en retrait, parce que c’est une musique qui vient d’où elle vient… Ce qui explique que dans la société c’est toujours un peu compliqué, mais d’années en années on se rend bien compte que le hiphop devient de plus en plus majoritaire et s’impose, donc du coup en 2012 on assiste à un vrai phénomène de société qui tourne justement autour des Djs. Donc, les styles électro-house ont leurs grands Djs, et puis pour le hiphop il y a moi (rire).

Doit-on comprendre que ces styles n’influencent en rien le registre dans lequel tu opères ?

Non pas du tout; je n’en ai complètement rien à faire, moi je défends les valeurs qui sont celles du hiphop et du rap, qui sont des valeurs louables. Et justement mon travail à moi d’entrer grâce à mon image et à ma notoriété dans des clubs qui sont fermés au hiphop, afin d’y imposer ce style, et les gens adhèrent. Souvent, les patrons des clubs limitent leurs programmations à des Djs électro parce qu’ils ont peur que les Djs  hiphop attireront une clientèle moins bonne, or moi j’ai une très bonne clientèle qui est fidèle et très clubing, du coup ces patrons en ressortent très satisfaits et peu à peu on fait pénétrer le hiphop dans ces clubs.

Il serait possible de s’offrir les services de Dj Battle dans des clubs au Cameroun, si oui, forcément faudrait y mettre le prix ?

Bien sûr qu’on peut s’offrir mes services dans les clubs au Cameroun ; en général quand je mixe en Afrique je prends moins de la moitié de ce que je prends ailleurs. Je mixe d’ailleurs dans plusieurs villes africaines notamment à Kinshasa, à Dakar, à Pointe-Noire (Congo), à Abidjan (j’y retourne le 15 Novembre prochain). Donc pour moi l’argent c’est pas forcement la priorité, déjà vous ici vous recevez peu de Djs en tournée, c’est plus des artistes que vous invitez ; alors mon but c’est de développer le clubing et élever le niveau des Djs en Afrique au rang d’artistes comme ça se passe aux Etats-Unis, en Europe ou encore en Chine, donc voilà pourquoi j’ai pas de problème à faire d‘effort que ce soit financier ou que ce soit sur certaines conditions, afin de faire rentrer dans les consciences collectives  africaines que le Dj est très important. Au Cameroun il y a beaucoup de beaux Clubs, mais le Dj est toujours au second plan, les gens ne se rendent même pas compte quand deux Djs permutent, pour eux c’est pareil, pourtant quand j’ai fait mon passage au Safari en Décembre dernier, les gars ont vite compris qu’il s’est passé quelque chose, et c’est pour ça que je suis là aujourd’hui.

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