Teeyah : « Kaysha et moi sommes toujours en très bonnes relations… »

Choriste dès votre plus jeune âge, on vous retrouve très à l’aise sur des rythmes très diversifiés tels que l’Afrobeat, le RnB, le Zouk et même le Coupé Décalé. Comment expliquez-vous cette grande polyvalence ?

Cela a été du à mon parcours musical. J’ai fait le conservatoire à 8 ans et la musique classique pendant 10 ans. Puis j’ai fait la chorale où j’ai exploré des rythmes diversifiés comme l’Opéra, Jazz, Comédie Musicale. Tout ca a fait en sorte que je ne puisse jamais me limiter à un style de musique ; ce qui était mon choix.

Vous êtes révélée par le tube « On va gâter le coin » aux cotés de Kaysha, puis par votre premier album zouk/RnB « Métisse » en 2004. C’est vrai que depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts… Néanmoins, quels sont vos relations actuelles avec Kaysha et son label Sushiraw ?

C’est vrai qu’on a collaboré (Moi et Kaysha) sur de nombreuses collaborations et albums. En 2004, sa carrière fonctionnait très bien et la mienne décollait. Puis, ce qui fait que nos deux emplois du temps ont commencé à ne point permettre qu’on se rencontre plus souvent. Il y a deux ans, c’est-à-dire en 2010, on s’est enfin rencontré en Martinique et après un fructueux échange, on s’est promis d’essayer de se revoir plus souvent. C’est ainsi que je suis sur un titre sur son dernier album ; tout un symbole car ce dernier inaugure très certainement une nouvelle ère. Kaysha et moi sommes toujours en très bonnes relations et peut être que vous aurez une grosse surprise venant de nous deux sur une collaboration prochaine.

C’est la 3^ème fois que vous venez au Cameroun mais la dernière fois remonte à environ 5 ans. Vous êtes programmé sur l’évènement Stay In the Jam 2012 avec J&B et CY Entertainement. Comment trouvez-vous l’ambiance ?

J’avoue de prime abord que cela a été une belle surprise pour moi de savoir qu’après 5 années d’absence, il y avait toujours de l’engouement et la même ferveur du public vis-à-vis de ma personne et de mes œuvres. J’ai également constaté que presque tout mon répertoire est bien connu ici ; ce qui me touche énormément. De plus, je suis dans de très bonnes conditions grâce à J&B et Chinois Yangeu qui me donne l’occasion d’aller à la rencontre du public.

Connaissez-vous des artistes camerounais ? Si oui, quels rapports entretenez-vous avec eux ?

Oui, j’en connais quelques uns mais pas personnellement. J’en ai croisé quelques uns comme X Maleya. J’apprécie beaucoup leur travail et leur simplicité. En outre, j’ai déjà écouté des chansons de Lady Ponce et Petit Pays.

Si l’on vous donnait la possibilité d’enregistrer une chanson avec un artiste ou un groupe camerounais, lequel choisirez vous ?

X Maleya ! Parce que je pense que nos univers sont assez proches. Nous avons déjà effectué une belle rencontre humaine et je crois que ca pourrait faire une belle rencontre artistique.

Votre deuxième album « Je veux vivre » a été distingué comme premier prix de l’album musique de la diaspora sur RTI Music Awards 2006 et un clip extrait de ce projet a été désigné clip de l’année. De plus, votre denier projet en date « Mise à nue » produit par Organiz Zouk et sortie en janvier 2011. A quand le prochain projet d’album de Teeyah ?

Je ne sais pas encore. Parce que pour le moment, nous travaillons encore sur la promotion de mon dernier album « Mise à nu ». Je pense qu’il y a encore beaucoup de titres à faire découvrir sur ce projet donc nous ne sommes pas pressés. Néanmoins, j’ai sorti un single inédit « On va s’enjailler » qui n’est sur aucun projet. Ce single nait de ma volonté de présenter un son très club et afro, coloré de vibrations actuelles.

Diplômée d’une école de journalisme en 2003, vous avez décidé de vous consacrer entièrement à votre passion qu’est la musique. Mais pensez vous qu’on vous retrouvera un jour sur un plateau de télévision entrain de présenter un programme ?

Normalement oui (rires). C’est vrai que j’ai eu énormément de propositions de chaines de télévision… Mais pour le moment, ma priorité c’est ma carrière musicale car tant que mon âge, mon inspiration, ma situation familiale me le permettent, je ferais prioritairement la musique. C’est aussi vrai que le journalisme me tente beaucoup, mais bon, on y travaille…