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Le lac municipal de Yaoundé bientôt Centre Touristique…

S’il vous est arrivé de passer  par le lac municipal ou d’y faire un tour ces derniers temps, vous avez sans doute remarqué le déploiement de l’équipe d’ingénieurs de la Communauté Urbaine de Yaoundé qui s’attèlent à dégager l’énorme couche de boue et lestas d’immondices puantes qui obstruent l’entrée des canalisations empêchant la coulée des eaux. « Il était plus que temps qu’on s’y mette… », nous peste Odette, une curieuse venue à notre rencontre dans de but d’en savoir plus sur la raison de présence dans les lieux.
En effet, l’odeur nauséabonde et la couleur verdâtre du lac démontraient assez l’état(très  avancé) d’une pollution que l’on retrouve généralement  dans les favelas ; Une réalité dont la ville avait du mal à se faire, même si beaucoup estiment que le tort lui revenait en partie… On est néanmoins sûr d’une chose, il y a bien longtemps que le site ne s’est pas fait une toilette, plus précisément depuis sa construction en 1952 ; une situation qui n’étonne plus de nos jours, quand on voit l’état de la plupart de nos immeubles administratifs et joyaux architecturaux qui s’enlaidissent faute d’entretien.
Depuis près d’un mois donc, les ingénieurs de la CUY (Ndlr) après plusieurs semaines de recherches de la buse enfouie dans le sol avec le temps, ont amorcé les travaux autour du lac, lesquels travaux devraient en principe aboutir aux aménagements adéquats pour la viabilisation du site, après quoi il deviendra l’une des merveilles de la ville au même titre que le Monument de la Réunification ou encore le musée national. Il s’agira entre autre de faire un curetage total du lac, qui par la suite se remplira avec les eaux des pluies, puis s’en suivront la construction d’un hôtel à proximité et l’aménagement d’espaces verts aux abords, ce qui à tout point nommé ne manquera pas de susciter une attraction digne de ce nom. On pourra même y pratiquer des sports nautiques nous apprend-on, à l’image du lac municipal de Dschang, ainsi que des ballades en pirogues à moteur. Parking pour véhicules, éclairage, espaces ludiques pour enfants et détentes pour adultes, tout sera mis en contribution pour l’embellissement du futur site touristique, mais aussi et surtout pour sa sécurité.
Toutes fois, les travaux n’avanceraient pas à la vitesse voulue nous confie-t-on, et pour cause, le mécontentement des pécheurs qui y auraient établi leur mine d’or ou encore leur activité commerciale ; en effet, ces pères de familles (pour la plupart), ne seraient pas pour la vidange de leur source de revenus. Ils seraient même déterminés dans leur élan de sabotage, à en juger es méthodes osées par lesquelles ils passent ; pour l’équipe qui mène les travaux, il n’est plus étonnant de retrouver des gris-gris ou autres objets mystiques lors des vidanges, et parfois des pierres qui bloquent les voies rendant difficile la circulation des eaux .
Un projet qui pourtant sommeillait dans les tiroirs depuis 2008 selon certaines sources, s’il venait à être réalisé à cent pour cent, c’est tout un peuple qui en bénéficierait, et le développement urbain et de l’habitat inscrira là un but de plus.

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