L’institut Goethe a accueilli les pièces « Aller et retour » d’Oliver Ngoundé et « Engoundele » des studios Kabako

« Aller et Retour » de la compagnie Conni Zing représentée par le camerounais Olivier Ngoundé est une sorte d’introspection sur le désir permanent de rechercher ailleurs ce que l’on tendrait à méconnaitre ou on à nier chez soi. Où suis-je ? Qui suis-je ? Sont des interrogations au Centre de cette mise en scène qui démontre à suffisance l’instabilité de celui-là même qui à la fin, se rendra bien compte qu’un retour aux sources est inévitable.

« Aller et retour » sera suivi d’Engundele des studios Kadako de la RDC interprétée par Papy Ebotani, Rosette Lemba et Blaise Munongo. « Engundele », danse sacré interdite aux mineurs, tire sa particularité de sa pratique où les convives sont appelés à se livrer à des échanges qui ne se limiteront pas sur le verbal, mais iront au corps à corps sans retenue… et ce, sous l’emprise des chants et du « Agene » (Rhum traditionnel fait à base du maïs). Lors de cette célébration parait-il, il est permis même les excès et les partenaires n’ont plus le contrôle de leur esprit, livré à l’ivresse du rythme, de la virtuosité, d’alcool fort et de laisser aller, d’où l’interdiction de la présence d’enfants.

Malgré quelques soucis techniques et l’hilarité du jeune présentateur de la soirée, les acteurs ont offert un beau spectacle, sous le regard d’Elise Mballa Meka qui a tenu à être là ce soir. La suite s’est déroulée à l’IFC de Yaoundé où se jouaient également deux pièces : « Tsangana » de la compagnie Rary (Madagascar) et « Solitude d’un homme intègre » du Burkinabé Serge Aimé Coulibaly.

La soirée va s’achever à la centrale de lecture publique de Yaoundé avec la compagnie Ekam Immortel (danses patrimoniales du patrimoniales du centre) et le Kalengou (Danses patrimoniales du Nord).