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Le R’N’By Kmer, si bien représenté

À ce moment donc de tâtonnement dans lequel se re-trouve le rap, laisse l’opportunité au R’N’B de mieux s’exprimer. Cette année donc a été animée par un « nouveau-né », qui a peine débarqué côtoie déjà les hauts lieux du royaume. 2012 aura donc vibré sous les mélodies charmantes d’un « Mboa Boy » qui a décidé de célébrer la femme camerounaise par sa musique. Cette perle d’or, le plus beau des trophées, capable à elle seule à faire de chaque homme du Mboa le père le plus comblé. Lui c’est Prosby, elle c’est « Mboa girl ».

Une clef de sol lui a suffi pour ouvrir les portes de célébrité. En audio cette musique donne l’envie péremptoire à chacun homme de déclarer sa flamme à son amante. A ces paroles, dignes d’un poète accompli, vient s’accoupler un vidéogramme qui rend perplexe un habitué des images dégradées qu’on a l’habitude de nous offrir. On a l’impression qu’il n’a fallu que la voix de ce chanteur chevronné du nom de Prosby pour donner cette coloration brillantissime à ce vidéogramme. Prosby est l’un des rares artistes du hip hop au mboa à joindre les règles universels du R’n’B aux réalités locales. De là il a réussi à être particulier, tout en étant universel : puisque cette musique comme le titre l’indique s’adresse à la femme camerounaise, mais parle et touche le cœur de toutes les filles qui écoutent ce rossignol chanter. Avec la chance historique qu’il est écouté sans grande difficulté dans le monde entier. Ce maxi de Prosby n’est point un « coup d’essai », mais un coup de maitre, parce qu’il a longtemps opéré dans la musique comme compositeur, accompagnateur consultant et même expert depuis plusieurs années. Mais il a donc fallu qu’il sorte cet opus pour prouver à nos yeux qu’il n’est pas une lime, qui permet d’aiguiser les couteaux sans pouvoir couper elle-même à son tour. Il nous a prouvé qu’il n’est pas un « garde-fou » qui empêcherait les autres de tomber, mais comme un pont il peut aussi permettre de traverser. Il passe ainsi de figurant, d’acteur de second plan, pour se placer en pole position et occuper les premiers rangs.

Prosby vient donc s’inscrire dans la lignée des hauts représentant du R’n’B au Cameroun, en confirmant le succès de ce genre musical au Cameroun qui est le R’n’B. succès tributaire de l’action de ses dignes acteurs comme Franky P, qui par son « Champagne Up », nous a fait danser et trémousser partout, en concert comme dans les boites. Comme le précédent, il a fait bénéficier à des milliers d’auditeurs dans le monde la dégustation de ce tube mélodieux. Franky P qu’on ne présente plus, est l’un des piliers de ce mouvement au Cameroun. Et depuis près d’une décennie, sa facilité artistique à adopter des styles afro et ri-cain, avec la même efficacité, font de lui incontestablement le « prince du R’n’B ». À chaque fois qu’il a intervenu dans des featurings, ou en solo, que ce soit avec « dangereux », « the prince is back » ou encore « champagne up », il toujours mit la barre haute, ainsi que celle du r’n’b au Mboa.

L’univers médiatique a toujours voulu opposer le Prince du R’n’B à son ami d’enfance et de carrière Duc-Z, avec qui il a donné vie au mouvement R’n’B au Cameroun, avec le fameux groupe « Homonyme ». C’est avec le tube « je ne donne pas le lait » que notre année 2011 a été rythmée. Un tube répondant comme c’est devenu la règle à une addition parfaite des règles universels du r’n’b et les réalités locales, propres au Mboa. Duc Z avec ce titre n’a pas dérogé à la règle, il a été de ce fait diffusé partout dans le monde et bénéficie des visites, des hits et des audiences incommensurables. Il a eu à représenter le Cameroun à l’extérieur prouvant ainsi que les colorations locales qu’il met dans sa musique, loin d’être du makossa ou du bikutsi, peuvent recevoir le même crédit à l’extérieur du territoire. Celui qu’on a l’habitude de présenter comme le « king du r’n’b » au Cameroun, mérite de ce fait, sans prétention aucune qu’on lui fasse  la révérence. À tous seigneurs tous honneurs, car il est malhonnête comme Booba l’a dit de donner à César ce qui appartient à Aimé Césaire.

Rien qu’avec ces trois têtes d’affiches, le R’n’B au Cameroun peut être fier d’exister près du rap sans crainte de se faire absorber ou étouffer. J’ose croire qu’avec des noms comme Prosby, Franky P et Duc Z, la voie est ouverte afin que les nouveaux qui veulent entrer dans l’arène puissent y cheminer sans perdre le nord, parce que les repères sont bien installés, les modèles sont là et ne sont plus à rechercher. Le R’n’B au Mboa peut se vanter d’exister, et c’est l’une des rares branches du hip hop au Cameroun, qui ne souffre pas de grandes contestations. C’est du grand art, à mon avis dans ce domaine on ne triche pas : soit tu fais du r’n’b soit tu ne le fais pas. C’est la règle et elle est universelle. On retrouve ces « 3 fantastiques » dans presque toutes les grandes rencontres du hip hop et même des variétés, auprès des grosses pointures de la musique tant locale qu’internationale. C’est dire que notre propos liminaire ne souffre d’aucune contestation, comme le R’n’B au Camer, ne souffre par Prosby, Franky P et Duc Z, d’aucune aberration.

By TATLA MBETBO Félix

Rédacteur en Chef à Kamerhiphop.com

tatlafelixo@yahoo.fr

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