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« Confessions de femmes », vendredi 20 avril à 20h à l’IFC Yaoundé

La femme a décidé de rompre le silence et l’IFC de Yaoundé lui a offert un espace samedi soir pour le faire. Nul n’a voulu manqué ce spectacle que nous offrait le Koz’art théâtre, une sorte de ras-le-bol des femmes qui ont décidé de braver leur nudité pour se faire entendre.

Elles étaient juste trois : Tamara Tchientcheu ( plus connue dans le rôle de la femme de Mitoumba dans la série « les déballeurs »), Beky Beh et Corine Josiane Kameni pour mettre à nu les expériences jusque là taboues, vécues par les femmes, du moins, par la grande majorité, sans distinction de race, ni de nationalité. Oui, la femme souffre dans son fort intérieur et ce qui accentue cette souffrance, c’est de ne pouvoir l’exprimer, l’extériorisé, l’étaler au grand jour et non plus l’endiguer in petto, même si d’aucuns y trouvent une sorte d’inanité, il n’en demeure pas moins vrai que la simple volonté de l’inhiber constituerait ne fut-ce qu’un pas vers l’avant. Y’aurait-il une méthode ou un moyen pour dénoncer cette souffrance que vivent les femmes dans le monde ? Peut-être oui…, peut-être non. N’empêche qu’un homme ait bien voulu relever ce challenge ; oui un homme et non une femme. Se regimbant, beaucoup se demanderont le pourquoi, ou le comment…, mais à bien penser, qui serait mieux placé pour parler de souffrances des femmes ou de femmes tout court, en tant qu’être marginalisé, si ce n’est un homme, vu ici comme le bourreau.

Alors de sa belle plume, Wakeu Fogaing va conter l’acrimonieux destin réservé à cette femme, qui pourtant reste la mère de l’humanité, la sœur chérie, la douce et tendre épouse à qui on promet toujours ciel et terre parfois même subrepticement, pour après la déshumaniser, la transformant en servante docile et outil sexuel bon à l’assouvissement.

Vendredi 20 avril elles ont pleuré, crié leur malheur et leur affolement était tel qu’il frisait l’hystérie. Des réactions telles que vécues dans nos foyers, les trois comédiennes les ont parfaitement reproduit sur la scène, déchaînées et s’arrachant les cheveux, tout en se roulant au sol. C’est à tour de rôle qu’elles prendront chacune la parole au son d’une sonnerie pour conter leur histoire. A la fin, chacune retirera son sous-vêtement pour le brandir et le jettera par la suite comme pour se libérer de cette exploitation sexuelle et autres soumissions qui la marginalisent par dessus tout. Pour finir, si le texte de Wakeu Fogaing passe pour des essuie-glaces qui permettraient aux femmes d’avancer, il est possible qu’il n’arrête définitivement la pluie, du moins pour le moment. Ce qu’il faudrait retenir ici, c’est que de par les confessions de ces femmes dans le spectacle, s’ouvre une porte de dialogue, la rencontre des énergies, une reconsidération de la femme en tant qu’être à part entière, dans l’unique but de créer une société bien harmonisée. Ne dit-on pas, Ce que femme veut Dieu le veut aussi ?

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