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Portrait: Lady Ponce

Auteure-compositeur-interprète, cette grande danseuse à la silhouette svelte a hérité de sa force de caractère et des rouages de la tradition « béti » de sa maman, grande cantatrice et animatrice des réseaux d’association villageoise et par ailleurs homonyme de notre très chère diva (Ngono Rufine Adèle pour la maman).

Très tôt initiée à l’art du chant alors qu’elle était âgée que de 10 ans, LADY PONCE réussit sa première fois sur la place publique en remplaçant sa mère, lors de d’une visite du Sous-préfet de la localité. Sa force de caractère et sa précision feront de sa prestation, une véritable émulation qui se propagera comme une traînée de  poudre dans les localités environnantes et fera d’elle le bouquet de roses de toutes les manifestations analogues. Peu de temps après ses débuts, elle rejoint les ordres dans l’espoir de devenir sœur religieuse. Cette éducation va par la suite forger son être et développer son altruisme.

Alors âgée de 16 ans et en pleine crise d’adolescence, « la petite ponceuse », va toucher du doigt l’amertume de la vie qui se traduit par le décès de sa mère. Moralement désaxée, la diva migre alors vers Yaoundé et s’installe à Essos dans le domaine familial aux côtés de ses frères aînés, déterminée à faire carrière dans la chanson. Mais le caractère tenace de la tristesse lui emboîte le pas avec la mort de son père, six ans plus tard.

Dévouée plus que jamais, LADY PONCE s’inscrit dans une chorale à la chapelle d’Essos, l’année suivante. Elle s’engage également dans un groupe congolais et commence à  se produire dans un cabaret au Camp Sonel. A 17 ans, elle rejoint l’établissement le plus en vogue de la capitale « CASCADE » où elle est initiée à la théorie du Jazz par le groupe Vibration avec lequel elle évolue pendant quelque temps tout en élargissant son répertoire sur les rythmes chauds (Bikutsi- Makossa-Ndombolo-Salsa…) et parallèlement les chansons d’écoute. Mais ses premiers amours restent le folklore et ses idoles : Sally Nyolo, Koko Ateba, Anne-Marie Nzié…pour ne citer que celles là.

Alors que le cabaret  bat son plein, LADY PONCE intègre la célèbre troupe « Akoak », véritable fondement musical avec qui elle enregistre un album de dix titres dont la sortie sera retardée, voire hypothéquée.

La vague est ascendante et en 2004, la diva toque aux portes des studios pour la réalisation de son illustre album « le Ventre » et s’entoure alors d’une jeune équipe très dynamique (composée entre autres de Tonton Ebogo, Patou Bass, Aimé Lebeau …) qui lui donneront tout leur soutien moral et physique.

Dans les perspectives à venir, LADY PONCE fait la connaissance de joseph Angoula Angoula, producteur camerounais en fin de carrière en congé au pays qui accepte le produit et se lance de façon circonstancielle. C’est le début des turpitudes. L’album ne sort pas la même année du fait de la recrudescence de la piraterie. Après un passage à vide, l’opus (de six titres) sort finalement dans les bacs en 2006 et est intitulé « le ventre ». D’une pureté inouïe, cet album allie à la fois le Bikutsi, le folklore en passant  par les rythmes urbains,  donnant la possibilité à tous les mélomanes de s’y retrouver.

La diffusion du titre éponyme, résume à lui tout seul tout l’album et place LADY PONCE an tête de tous les charts dès sa sortie. Grâce à lui, LADY PONCE est consacrée révélation féminine de l’année et fait couler beaucoup d’encre dans les médias et de salive chez les fans.

Sur scène, la voix chaude de LADY PONCE à la fois suave et langoureuse, son charisme ahurissant ainsi que sa grande présence, enivrent les spectateurs.

Chaque jour et plus que jamais la Lady « Tsunami », continue de nous « poncer ».

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