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Le REPCAM vole au secours des démunis

Créée en 2005 par sa présidente Mme Claire Ndi Samba, cette association à but non lucrative œuvre pour l’épanouissement d’enfants des détenus de prisons et des femmes détenues, en organisant des rencontres entre ces parents et leurs enfants qui parfois manquent atrocement de leur amour, mais aussi et surtout de leur soutient devenu malheureusement la risée et les proies d’une famille impitoyable. Ce dimanche 04 Mars était un jour spécial pour le REPCAM et l’ensemble de ses membres, car des descentes sont prévues dans quelques prisons, où seront organisées des cérémonies de remises de dons. Il était alors 9h07 min quand nous quittions le lieu de regroupement pour nous rendre à la prison principale de Mfou. Nous sommes flattés par l’accueil qui nous y était réservé par son intendant principal Mme Ndzié Eugenie Simone qui par la suite nous recevra dans son bureau, à l’objet de nous donner la conduite à tenir une fois à l’intérieur, pour éviter tout désagrément, ce dont elle doute fort, mais on est jamais trop sûr de rien, nous confie-t-elle. Les convives en place et le décor planté, l’invitée du jour et contributrice à l’événement, Charlotte Dipanda, va faire son entrée sous un tonnerre d’applaudissement. Une entrée quelque peu écorchée par la bévue de l’imprésario qui va confondre le nom de l’artiste en appelant Charlotte Mbango

Heureusement l’erreur est vite réparée au prix d’une excuse de sa part et la cérémonie pouvait alors commencer. Après le mot de bienvenue de Madame l’Intendant Principal de la prison, suivront les discours de l’artiste du jour et de la présidente de l’association REPCAM. Le ton étant donné, on se livrera donc à plusieurs activités en particulier jeunes, puisqu’on célébrait l’anniversaire couplé d’enfants de détenus nés entre le 1er janvier et le 30 juin qui constitue la première vague. La seconde étant celle du 1er juillet au 31 Décembre. Juste après la danse des plus petits, sortent de la foule les membres du Fan Club Charlotte Dipanda qui brandissaient ses photos et des messages d’amour à son endroit. Très émue, la chanteuse n’a pu retenir l’envie de leur offrir en retour l’une de ses plus belles chansons « coucou », qui mettra fin à la cérémonie, après une série de remise des dons dans une ambiance bon enfant. Pas une seconde à perdre, nous enchainerons avec la prison centrale de Kondengui où le protocole est un plus serré. Les regards curieux sont jetés sur nous et nous sommes tout de suite envahis par les jeunes détenus qui à première vue, ne comprenaient pas ce qui justifiait la présence de ces étrangers qui en quelque sorte perturbé leur journée. Nous sommes alors conduits dans une salle de classe où nous sommes rejoints plutard par des femmes détenues. Ici, les dons leurs sont remis à l’objet de célébrer le 08 Mars comme on le dit communément. Le régisseur de prison étant absent, il sera représenté par Mme Caroline Minka qui avait du mal à camoufler sa joie. Du show, il y’en a eu également ; ces femmes nous avaient réservé quelques interprétations et prestations de haut vol en guise de remerciement. De l’autre côté de la cours une autre équipe du REPCAM s’attelait à donner à manger aux jeunes détenus, qui finalement ont trouvé agréable notre séjour auprès d’eux. La remise des dons s’effectuera sans protocole, vue le temps imparti. Il est alors un peu plus de 15h quand nous sommes escortés vers la sortie de la prison et le cap est mis cette fois-ci sur la prison principale de Yaoundé à quelques mètres seulement de celle qu’on quittait à l’instant. Une journée chargée d’émotion, riche en partage et surtout d’accompagnement, la présidente Claire Ndi Samba s’est sentie honorée d’avoir accomplie une fois de plus une telle mission, elle ne manquera d’ailleurs pas de remercier le tout puissant pour cette bénédiction, ainsi que sa grande équipe qui a fait du bon boulot.

Claire Ndi Samba : « C’est toujours une joie de venir au secours de ces personnes… »

C’est toujours une joie de venir au secours de ces personnes qui sont très souvent oubliées ou abandonnées par leur propre famille. Le fait de faire partager ces moments magiques à ces parents et leurs enfants en leurs apportant ce petit soutient (parce que j’estime que ce n’est pas grand-chose), des fournitures scolaires et quelques provisions, nous va droit au cœur. Tout ça ne vient pas de moi, c’est des âmes de bonne volonté qui nous envoient ces dons, moi je me charge juste de les distribuer comme il se doit et avec tout l’amour que je porte à ces démunis. J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel à tous ceux qui comme moi sont touchés par cette cause noble, s’ils peuvent apporter leur modeste contribution, elle ne sera pas de trop, nous répondons au 99 32 10 38 et 77 75 74 72 ou par le site internet www.lerepcam.org nous allons faire pareil en juin pour le couplé « fête des pères et des mères », en Septembre pour la rentrée scolaire et en Décembre pour Noel.

Charlotte Dipanda : « J’ai tenu à être là, à leur témoigner de mon soutien… »

Je dois avouer que c’est ma première visite en milieu carcéral, j’en suis très émue. Je sais que ce n’est pas du tout facile pour ces parents, n’en parlons pas alors de leurs enfants qui souffrent de leur absence. J’ai tenu à être là, à leur témoigner de mon soutien, leur dire que je pense à eux. Ce que je peux leur souhaiter, c’est beaucoup de courage et qu’ils sortent très vite de là.

Une détenue : « Madame Claire à toujours pensé à nous… »

Madame Claire à toujours pensé à nous. C’est une bonne mère qui pense toujours à ses enfants. On lui dit merci pour tout ce qu’elle fait pour nous.

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