Mango Night : 11e édition déjà et un public toujours aussi délirant

L’association Mango Tree à travers le Mango Night n’a pas dérogé à sa mission première, celle de produire des spectacles de qualité assurés par des jeunes talents tous aussi doués les un que les autres. Une chose est sûre, les mélomanes qui ont fait le déplacement pour l’IFC de Yaoundé n’ont pas été déçus, ce samedi 25 Février. Une nouvelle édition vient ainsi d’être célébrée, la 11^e plus précisément qui servait de lancement à la 4^e saison. Quatre passages ont ponctué cette célébration mettant en avant 4 jeunes plus ou moins connus, qui ont pour point commun une portée vocale inestimable.

Il est alors 20h quand les lumières de la salle des spectacles de l’Institut Français s’éteignent et que Patrick Youmba et ses choristes prennent d’assaut le planché. Le jeune camerounais émerveille tout de suite par son style plutôt atypique, une sorte de fusion des rythmes de chez nous et ceux venus d’ailleurs. Très vite il fait monter le mercure, esquissant des pas de danse très engagés, tonifiés et profond. Le décor planté on pouvait présager qu’une suite toute aussi explosive. Des textes propres et technique sforzando nous en avons eu, mais également du Riff puisque le jazz n’était pas en reste. Marsi et son saxophoniste Joseph Ekongolo qui ont suivi, nous ont servi leur concept jazz-slam très bien élaboré, avec des textes forts mais aussi et surtout élagués à point. Après son passage dans le collectif « Equipe du sud » où il a signé pas mal de projets, le charisme et la maturité de Marsi font de lui un artiste de calibre. Sa prestation d’hier l’a encore prouvé. Alors qu’on pensait être au bord de l’exultation, la jeune Frédérique Ottou fait son entrée sous un tonnerre d’applaudissements. Dés ses premières notes, quelques voix sortaient de l’assistance et on pouvait alors entendre des noms qu’elles lui attribuaient ; sa partait de Withney Houston à The Voice en passant par Beyoncé ou encore Alicia Keys. Frédérique Ottou était tout simplement époustouflante, surtout quand elle s’est mise à jouer du piano. Dotée d’une polyvalence stupéfiante, elle est aussi polyglotte et peut se sentir plus à l’aise en chantant en anglais qu’en sa langue vernaculaire. L’ambiance monte d’un cran, quand elle est rejointe sur scène par Corry Denguemo, fondatrice du projet.

Wilfried (lauréat du concours Coca Cola Dream 2004) viendra clore la soirée en toute beauté, fidele à son style RNB qui aujourd’hui lui a épousé plusieurs colorations notamment le reggae. Prés de 2heures de show et le public avait du mal à quitter la salle. Ça se passait de tout commentaire à la sortie de la salle et l’un des moments forts de la soirée fut sans aucun doute celui où Charles Ateba Eyene le politologue, monta sur la scène pour « faroter » non pas des billets à la jeune Frédérique Ottou, mais des bouquins, deux pour être précis. Que voulez vous ? Un farotage reste un farotage, encore que ce soit l’intention qui compte. Toujours est-il que tout s’est bien passé, comme d’habitude d’ailleurs. Le rendez-vous est pris dans quelques mois pour la 12^e édition. Pour plus ample info, consultez nos actus sur www.culturebene.com