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Portrait: ZAN HAROUN

Il grandit dans la ville d’Ouagadougou, capitale du pays, où il obtient son certificat d’étude primaire en 1990 et enchaîne ensuite les petits boulots et la « débrouille ». C’est son oncle Amadou Traoré, dit Balaké, un des membres emblématiques du groupe mythique Africando, qui initie Zan à la musique et le fait entré dans le domaine artistique. Le jeune garçon qu’il est à l’époque s’inspire des rythmes africains et finit par embrasser un style musical plus en accord avec son temps, le hip-hop, aidé par ses amis et aînés du groupe de rap « Waguess Family ». Il crée avec Souleymane Zaré et Nasser Belemviré son premier groupe, « Daafra », qui signifie « bouche amère » en langue bamanan, langue dialectale utilisée à travers toute l’Afrique de l’Ouest. Le groupe est amené à se séparer mais le goût de Zan Haroun pour la musique est plus fort et il forme avec Ibrahim Séré et Wilfrid Ouédraogo un nouveau groupe, « Rakiré », qui signifie « parent à plaisanterie » en langue mooré, langue officielle du Burkina Faso. De ce groupe sortent de douces mélodies qui feront les titres de l’album « Silolé » qui ne voit malheureusement pas le jour suite à la dislocation de la formation. Zan Haroun aspire alors à une carrière solo, mais ses conditions de vie ne lui permettent pas de se lancer immédiatement. Il participe alors à de nombreux concours, du « Clash Ras Show Time » au « Guiness Hip Hop Show Time » et accompagne dans les concours nationaux le « Collectif 11-49 » dont il fait partie, association culturelle de jeunes artistes issus du quartier Ouidi de Ouagadougou, où il a vu le jour et grandi, et où il réside encore actuellement. Il remporte même en 2007 avec le « Collectif 11-49 » le concours « All Flowz », qui fait de lui le meilleur chanteur hip-hop de la compétition la plus prisée de tout le Burkina Faso. Zan Haroun fait depuis lors le tour des festivals et honore notamment de sa présence toutes les éditions du Fiesta qui se tient chaque année en novembre à Fada N’Gourma, une province du sud-est du Burkina Faso. En 2010, le « Collectif 11-49 » monté en association dans le but de former, d’encadrer et de produire de jeunes artistes burkinabés décide de donner sa chance à Zan Haroun en le faisant entrer en studio pour le faire enregistrer ses toutes premières mélodies solo. De son long parcours musical « en coulisses », Zan Haroun sort des textes inspirés de la vie quotidienne au Burkina Faso, des difficultés d’accès à l’éducation et à la culture, des maltraitances envers les enfants orphelins etc. Il rend également hommage à sa mère et à toutes les mères du monde et incite les malades du VIH/sida à garder espoir et à continuer leur chemin dans la joie. Il donne ainsi vie à un album de 09 titres haut en couleur, conscientisant et zenifiant, prouvant par la même occasion qu’il faut croire en sa chance et qu’on peut faire de grandes choses en ne partant de presque rien. Sa mission aujourd’hui : communiquer à travers sa musique sa joie de vivre et embellir la vie des autres. Et il y est dévoué.

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