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Estelle Kouokam : « Il faut comprendre pourquoi nos enfants se retrouvent encore anémiés »

Présentez-nous déjà vos travaux, exposés ce jour.

Ces travaux portent sur les pratiques sociale et culturelle d’alimentation de l’enfant dans deux capitales qui sont Douala et Yaoundé, là nous sommes en contexte urbain.

De quoi est-il question concrètement ?

Il est question ici de comprendre pourquoi est-ce qu’on passe d’un type d’alimentation à un autre chez un enfant ; cela d’autant plus que dans notre contexte on a beaucoup de maladies infantiles, et la plupart d’entre-elles sont liées à l’alimentation. Il faut surtout comprendre pourquoi, dans un contexte comme le nôtre, où il y a tous les apports possible en aliments, les enfants se retrouvent encore anémiés ou en surpoids. Ce sont des éléments qui sont en déphasage avec notre environnement écologique et avec tous ce que notre pays, Afrique en miniature, peut offrir. A partir de ces interrogations, nous avons pu investiguer sur « cette » alimentation, étape par étape.

Dans l’assistance, on a soulevé l’inquiétude sur la restriction du zonage relativement à cette étude ; croyez-vous, comme eux, avoir été limitée ou pensez-vous n’être pas allée assez loin ?

Les villes de Douala et de Yaoundé sont des villes cosmopolites, elles sont représentatives du Cameroun, ce ne sont pas des campagnes ; donc je pense que la diversité et l’hétérogénéité de l’échantillonnage répondent suffisamment à cette inquiétude. Dans les villes on retrouve tout.

Que pensez-vous des multiples réactions des panélistes faites à l’endroit de votre étude ?

Beh, écoutez, ces réactions sont celles des professionnels de santé ; ils ne sont peut-être plus habitués à écouter un type de discours qui sont plus à la norme…

Quand vous dites la « norme », à quoi vous referez-vous…

La « norme » c’est-à-dire ce qui est fixé par des institutions internationaux dans le domaine de la santé. Ils ont du mal à intégrer que « nos » mères (en Afrique) ne sont pas des automates qui vont appliquer automatiquement tout ce qu’on leur a dit.

Comment envisagez-vous la portée de vos travaux ?

Je l’envisage déjà à partir de la vulgarisation, et c’est ce qui est en train d’être fait actuellement, et ce à partir aussi d’autres champs d’études qui découleront des résultats de « cette » étude. Donc, je le ferai en termes de publication.

Ça vous a pris combien de temps ?

Disons que je l’ai amorcé en Juin 2013 et je l’ai bouclé en février dernier.

Satisfaite du travail ?

Oui, je le suis parfaitement.

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