Cyrille Vincent Ntchoh : « Il est important de parler du développement durable…»

Bonjour M. Ntchoh, on peut dire que la question sur l’environnement préoccupe toujours…

Exactement, c’est un sujet qui nous interpelle tous à plusieurs titres ; il faut dire que de plus en plus on parle de protection de l’environnement et cela se constate encore plus à travers les lois qui sont déjà votées au niveau de l’assemblée, en l’occurrence celle interdisant l’usage des emballages plastiques non biodégradables.

Et aujourd’hui on parle du festival « Green Life »…

Le Green Life Festival est à sa toute première édition, vu la nécessité de sensibiliser au mieux sur la protection de notre environnement ; nous souhaitons que cette aventure soit pérenne et que nous puissions avancer sur le développement durable.

Le thème cette année c’est « Développement durable et management environnemental : Bâtir une nouvelle société ». Le message est clair…

Oui, nous voulions parler du développement durable et management environnemental surtout au niveau de l’Afrique, en construisant une autre société parce que nous nous sommes rendus compte que l’Afrique, malgré l’évocation permanente de la question environnementale, traine toujours le pas par rapport aux autres ; ici, quand on parle de l’environnement, beaucoup se disent que c’est une affaire des « blancs », ce qui est dommage car nous sommes tous exposés, il n’y a qu’à constater le changement climatique. Je n’en suis pas exempt ; j’avoue qu’à une certaine époque je pensais la même chose, jusqu’à ce que je prenne conscience que chaque acte que je posais avait un impact non négligeable sur l’environnement, donc j’avais ma part de responsabilité. Il est donc question ici d’emmener tout le monde à adopter un comportement responsable, salutaire pour la survie de notre planète. Tout seul je n’y pourrai pas, alors j’ai décidé d’associer le maximum d’étudiant à ce concept.

Et comment ça se passe ?

Plutôt bien ; il y en a qui comprenne la démarche et qui n’agissaient que parce qu’ils ne prêtaient pas une attention particulière à la question. Mercredi dernier, nous avons tenu une conférence où les différents exposants ont pu entrer en profondeur dans les explications y relatives- en évoquant le sommet de Rio-, et ont souligné la nécessité pour l’Afrique de s’aligner sur les résolutions prises à ce sommet, en l’occurrence les recommandations faites à l’endroit des gros pollueurs qui sont la Chine, le Japon et les Etats-Unis. L’Afrique n’étant pas encore un grand pollueur, s’est vu donner des recommandations également, sur les dispositifs à prendre pour pouvoir préserver sa forêt et sa biodiversité.