A la uneCamerounInterviewMusique

Lynda Raymonde : « avec les autres artistes, on s’entend très bien, on se respecte…»

Comment vis-tu cette 14e édition du festi-bikutsi ?

Je me sens bien ; surtout que je remarque les innovations qui ont été apportées au niveau de l’engagement, de l’organisation même et surtout dans l’accueil et l’encadrement des artistes. Je me sens très bien en tout cas.

Parlons de ton album « symbiose » qui ne cesse de faire parler de lui ; t’attendais-tu à un tel succès ?

Je crois pour ma part qu’on ne programme pas le succès, on ne s’y attend pas non plus, mais on croit en ce que l’on fait. Donc je croyais en ce que je faisais, je croyais en « symbiose » et je pense que le public l’a adopté, il est en symbiose avec cet album et c’est ce qui explique ce résultat.

On a souvent coutume de dire du bikutsi qu’il est un rythme déviant, mais quand on écoute ton album il est tellement pur et porte des messages ; n’as-tu pas peur de faire un album à thématique dans un environnement qui favorise de plus en plus des obscénités ?

Déjà je crois qu’un artiste est une sorte de médecin de la société ; donc moi à mon avis niveau d’artiste musicienne je me suis dite qu’il fallait que je trouve un moyen pour moraliser (je ne suis pas une donneuse de leçons, au contraire), trouver le moyen d’apporter ma contribution à la construction de notre société en dénonçant certains maux sociaux, que nous vivons au quotidien mais que nous n’arrivons pas à dénoncer. Donc je m’investis comme une personne qui parle pour les sans voix. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à écrire mon titre « forme O » (No lomit in love), où j’ai pris sur moi de demander aux partenaires des différents couples d’officialiser leurs relations et de vivre dans la société.

Tu te retrouves ces derniers temps dans pas mal d’événements et tu ne cesses d’être sollicitée ; est-ce qu’aujourd’hui Lynda Raymonde peut encore répondre favorablement à une simple invitation sans que cela ne nécessite de gros sous ?

Ça dépend de ce qu’on entend par gros sous…

Que tu n’es plus à la portée de tout le monde…

Non, je ne partage pas cet avis ; la preuve, je joue dans des collèges, les mariages, bref les cérémonies de toute nature. Donc je ne comprends pas pourquoi on dit que je suis chère, en plus, je n’ai jamais joué au Zénith de Paris, à ce que je sache. Alors sur quelle raison vais-je me baser pour être chère ? Je n’en vois pas en tout cas.

Tu penses que les gens qui le disent ont peut-être eu une démarche non professionnelle ?

Euh…, je préfère laisser parler les gens, mais je pense que tous ceux qui ont eu à m’approcher jusque là n’ont jamais été déçu.

Ton album « symbiose » cartonne, mais on va tout de même te demander si tu as des projets en perspective ?

C’est vrai que « symbiose » se porte plutôt bien au Cameroun, donc il me tarde de le faire connaître aussi en Afrique Centrale et au reste du continent, pourquoi pas en Europe aussi. Donc je suis pressentie pour une tournée internationale de pratiquement 3 mois en Europe et après je pense pouvoir continuer avec ma conquête du monde.

T’entends-tu avec tes consœurs du bikutsi ? Est-ce qu’autour de toi on ne prend pas mal ce succès soudain ?

En fait je refuse que l’on dise que ce succès est soudain, parce que de par mon nom déjà je suis quelqu’un qui croit en elle et quand on croit, la foi peu soulever les montagnes. Alors je ne suis pas surprise, cet album est le fruit de plusieurs nuits de sacrifices, d’efforts, de symbiose entre les musiciens, la famille, mon entourage ; donc voilà. Avec les autres artistes, on s’entend très bien, on se respecte.

Commentaires

0 commentaires

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:

📸 INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficiel
🌐 FACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
🐤 TWITTER: https://twitter.com/culturebene
📩 EMAIL: culturebene@declikgroup.com
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page