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A travers la Performance « Remember me », La namibienne Véronique Mensah fait son deuil

La namibienne Véronique Mensah remonte le fil de ses blessures par une révulsion de son passé.

Parmi les grandes œuvres attendues, pour ce thème de The burden of the memory résonne selon l’inspiration de chaque société. La Namibienne Véronique Mensah remonte dans Remember me. Une histoire de son peuple. . La Namibie n’est pas entièrement sortie de son passé colonial. Il y a même encore quelques influences allemandes qui datent des années 1860-1920.   Le sujet prend pied sur une histoire de deuil d’un enfant.  Un conte populaire dit à partir d’une  berceuse rythmée au folklore traditionnel. L’histoire se construit sur trois grands tableaux enchevêtrés les uns les autres.  Tout commence par la perte d’un enfant. Elle ne tombe pas dans le culturel. Elle enrôle son spectacle de rites. Sur un second plateau, on trouve une calebasse avec des coctions pour la purification. Ses personnages sont tous de noir vêtus. Elle n’en fait pas exception. Drapée dans sa tenue de femme rurale abîmée par la douleur, elle laisse des interrogations poindre. Comment en est-on arrivé ? Pourquoi tous ces malheurs ? et ces cris rythmés par une musique mélancolique ? Elle parle. Ses partenaires sur scène invoquent.

Sociologie de la douleur

Une belle communion s’installe entre le monde des présents et l’au-delà. Les paroles toutes à la fois, convoquent des esprits. Ils passent en revue l’effondrement de la société namibienne.  C’est cette revue des blessures de la colonisation Allemande qui se poursuit dans la salle de la Galerie d’art contemporain de Yaoundé.  Un retour en salle qui ramène  aussi dans la mémoire, l’enfant parti et dont on a accepté le départ. Il vit avec nous. Il fait une partie de notre joie.  Cette  la somme d’une écriture toute faite de douleurs et des plaisirs malsains. Alors que ces crimes embrasent notre existence, les autres semblent ne pas ressentir le poids de la frustration. Des peu de reliques existant, la mémoire a filé en fumé. Une purification s’impose. Il faut en parler. Elle brosse la déconvenue du génocide. La mémoire des peuples oubliés. Le désastre de la célébration de l’oppresseur. L’absence des politiques réparatrices.  Cette sociologie du crime colonial qui impose une nouvelle philosophie de vie à des opprimés. Les créateurs ne sont pas en reste. Leur esthétique doit porter l’once du crime et du malheur.A tous les coups, Véronique Mensah cherche la voix d’un salut sincère qui permettra l’insertion de tous.

Martial E. Nguea

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